Vous possédez un pastel et ne connaissez pas sa valeur ? Profitez d’une estimation gratuite offerte par nos experts. Portrait, paysage, ancien moderne, votre œuvre peut être un petit trésor.
Degas, Cassat, Redon, Carriera sont célèbres pour leur travail au pastel, mais bien d’autres artistes s’y sont illustrés et votre pastel peut être très coté. Découvrez notre guide pour identifier votre pastel et son auteur et déterminer sa cote. Encore des questions ? Nos experts et commissaires-priseurs évaluent gratuitement votre œuvre.
L'histoire du pastel
Inventé en France ou en Italie à la fin du XVème siècle, le pastel est déjà utilisé par Léonard de Vinci. A partir du XVIIème, il prend une place de choix dans la production artistique, notamment pour des portraits. Rosalba Carriera, Charles Le Brun au XVIIème, puis Maurice Quentin de la Tour, Chardin, Perroneau, Liotard ou encore Elisabeth Vigée Lebrun au XVIIIème s’illustrent dans cette technique.
Après un bref désintérêt, le pastel faut un grand retour avec l’impressionnisme : Degas, Toulous Lautrec, Vuillard, Renoir, Pissarro, Caillebotte. Le pastel s’impose et est utilisé par tous les grands artistes Larionov, Basquiat, Chagall…
Reconnaître un pastel
Il s’agit d’une matière colorée, constituée de pigments finement broyés mélangés à des charges et des liants, puis façonnés en bâtonnets. Le procédé permet d'obtenir un tracé ample et poudreux, ainsi qu'une vaste palette de nuances.
Le pastelliste, en manipulant les bâtonnets, parvient à obtenir deux effets distincts :
- il peut créer un dessin en les maniant comme des crayons ;
- il peut couvrir, comme avec une peinture, en les utilisant pour couvrir intégralement la surface du papier.
Le pastel est intégré au même rang que la sculpture et la peinture par l'Académie royale de peinture et de sculpture au XVIIe siècle. Cette technique est particulièrement utilisée pour la réalisation de portraits, offrant des résultats remarquables pour la carnation, l’habillement et la réflexion de la lumière. Charles Le Brun, par exemple, emploie le pastel pour ses portraits de Louis XIV.
Le pastel tombe en désuétude au XVIIIe siècle, lors de la Révolution, par rejet de tout ce qui concerne l’Ancien Régime. Au XIXe siècle, les impressionnistes comme Renoir, les nabis ainsi que des peintres comme Toulouse Lautrec ou Degas l’exploitent de nouveau. L'artiste Odilon Redon fait par exemple usage du pastel pour exprimer ses émotions.
Le pastel, une matière fragile :
Matière extrêmement fragile et friable, les conditions de conservation d’un pastel sont drastiques. L’état de préservation de l’œuvre est donc un critère primordial scruté par les experts avant d’annoncer une valeur estimative. Pour traverser les époques, un pastel doit être mis à l’abri de l’humidité, dans un environnement où la température est contrôlée.
Par ailleurs, il existe une diversité de supports et de montages pour les œuvres artistiques au pastel, allant du papier tendu sur châssis au marouflage sur toile, en passant par l'application sur papier, parchemin ou carton. Le montage sur carton est celui qui tend à causer le moins de détériorations.
Les altérations qui peuvent être constatées sur un pastel présentent principalement un caractère physico-chimique et biologique, avec divers degrés de dommages. Parmi les altérations courantes figurent l'accumulation de poussière ou la présence de taches suspectes, notamment causées par des micro-organismes. Le montage sur châssis peut également entraîner des tensions, provoquant de possibles déchirures.
Un vrai pastel ancien de maître arbore des couleurs qui ne se mélangent pas. Sa conception demande une agilité extrême pour être maîtrisée. Malgré sa délicatesse, le pastel présente une remarquable résistance à la lumière, une particularité peu commune pour un dessin.
Après un premier examen visuel de l’œuvre à la loupe ou au microscope optique, le spécialiste peut passer à une expertise plus poussée en analysant les pigments pour estimer leur qualité.
Un pastel ancien, réalisé conformément aux méthodes traditionnelles n'est composé d'aucun solvant, ni de substances chimiques. La détection d'un composant qui n'existait pas à l'époque de l'artiste peut être une preuve flagrante de contrefaçon.
Estimer un pastel
Estimer un pastel est une tâche ardue ! Il vous identifier :
- L’époque : les portraits au pastel du XVIIIème ou les œuvres de la fin du XIXème siècle peuvent être particulièrement recherchées, ce sont les âges d’or du pastel.
- L’artiste : votre œuvre peut porter une signature ou une marque, même si ce n’est pas toujours le cas. La présence d’une signature peut vous permettre d’identifier sa cote et de découvrir sa cote. En l’absence de signature, une recherche par comparaison peut vous permettre d’identifier une école, un atelier de ou une période précise de création. Plus vous cernez votre œuvre et plus vous serez à même de comprendre sa valeur.
- Le sujet : selon l’époque, les sujets sont plus ou moins recherchés. Au XVIIIème siècle, les pastellistes s’illustrent particulièrement sur le travail de la lumière sur les vêtements. Chez Degas, les collectionneurs recherchent bien sur les esquisses et croquis de Degas, simulant les reflets de la lumière.
- L’état de conservation : matière fragile, le pastel est difficile à restaurer et nettoyer, une œuvre en belle état a donc une plus-value.
La provenance : votre pastel peut porter une marque ou un cachet de collectionneur, ou avoir été exposée en musée, ces informations sont également des plus-values dans l’estimation et nos experts en tiennent compte pour expertiser et évaluer votre œuvre.
Les ventes record de Pastel
Dans la catégorie des pastels du XIXe siècle, « Les Danseuses en blanc » d’Edgar Degas (1834-1917) décroche un record et se vendent à 13 650 000 euros.
Un pastel de Zinaïda Serebriakova (1884-1967), pionnière en tant que première femme peintre russe à profiter d'une renommée mondiale, est vendu aux enchères à Montréal 288 000 dollars canadiens, soit près de 196 000 euros. Cette vente récente concerne une œuvre intitulée « Étude de femme Hadija ». L'acheteur anonyme acquiert ce pastel conservé jusqu’à lors dans l’atelier d'un artiste monégasque en France.
Une version du « Cri » du peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944) déchaîne les passions à New York lors d'une vente aux enchères en 2012. Ce pastel au prix de départ de 80 millions de dollars est acquis pour 120 millions de dollars, soit 89 millions d'euros par un homme d'affaires norvégien du nom de Petter Olsen, en à peine 12 minutes après l'ouverture des enchères. Le tableau date de 1895.
« Deux jeunes filles lisant » par Pierre Auguste Renoir (1841-1919) est un autre pastel sur papier de 43 x 34 cm, estimé entre 180 000 et 200 000 euros et adjugé 280 000 euros en France en 2022.
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Si vous êtes en possession d’un pastel, n'hésitez pas à solliciter l'évaluation de votre œuvre par l'un de nos spécialistes en dessin. Nos experts prennent le temps d'examiner minutieusement votre pastel afin de vous fournir une estimation la plus fiable possible de sa valeur.
Si vous envisagez de mettre votre pastel en vente, nous pouvons, avec votre accord, définir un prix de réserve, accompagné d'un service sur mesure pour vous guider tout au long du processus jusqu’à la vente.
Pastels adjugés chez MILLON
Découvrez quelques pastels adjugés dans les ventes aux enchères de la maison Millon et faites estimer le vôtre !
Trésor ou œuvre de petits maîtres, la maison MILLON présente des œuvres au pastel dans de nombreuses ventes. Voici quelques résultats :
- « Montmartre, le Moulin de la Galette », un pastel sur papier par Maurice UTRILLO adjugée 13 000 euros.
- « P5-1977-H6 » de 1977 par Hans HARTUNG (1904-1989), un pastel et grattage sur carton baryté, signé et daté en haut à droite en provenance d'une collection particulière parisienne, estimé entre 18 000 et 22 000 euros est adjugé 25 000 euros en novembre 2022 ;
- « Sans titre », vers 1944 par Roberto MATTA (1911-2002), au fusain et à la craie blanche et pastel, sur deux papiers assemblés, marouflés sur toile de 183 x 236 cm, estimé entre 20 000 et 30 000 euros, adjugé 59 000 euros en juin 2022. Il s'agit d'un don de l'artiste lui-même à un collectionneur privé ;
- « Portrait d'Émile Bernard, étude », 1887 par Louis ANQUETIN (1861 - 1932), à la craie noire, pastels de couleurs et lavis sur papier calque. Cette œuvre porte au dos du carton de montage une inscription de la main d'Albert Grenier, l'étiquette d'exposition Brame et Lorenceau, Louis Anquetin, 26 mars-20 avril 1991 et deux étiquettes de transport pour les expositions de Frankfurt et du Japon. Cette œuvre est une étude pour le portrait d’Émile Bernard conservé au Musée Van Gogh d’Amsterdam, estimé entre 3 000 et 5 000 euros, vendu 15 000 euros en juin 2022.
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