Louis André Valtat, né le 8 août 1869 à Dieppe, est un peintre et graveur français. Issu d’une famille touchée par l’art, son père était un peintre amateur qui exposera au Salon des Indépendants en 1884. Il entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1886 dans les ateliers de Jules Lefebvre et parallèlement il complète sa formation artistique à l’Académie Julian, sous la direction de Gustave Boulanger puis Benjamin-Constant. Il y rencontre Pierre Bonnard, célèbre peintre avec qui il va se lier d’amitié.
Il participera à son premier Salon des Indépendants en 1889 sur les traces de son père.
Son travail sera d’abord influencé par le pointillisme avant d’être influencé par le groupe des Nabis et Vuillard qui se situent dans un courant postimpressionniste.
Ses premières oeuvres représentent souvent des scènes de foule ou de rue empreinte de la légèreté impressionniste avec les points colorés du pointillisme. Au début des années 1890 il est atteint de la tuberculose et est obligé de se retirer. Il séjourne alors dans plusieurs villes en France et même à l’étranger.
Lors de sa convalescence, son style évolue vers plus de clarté et d’éclat. C’est à partir de là que ses tendances fauves émergent : les couleurs se font plus franches et on ressent une plus grande expression. Il n’entre néanmoins pas pleinement dans le mouvement puisque les formes et couleurs qu’il applique ne se font jamais aussi entreprenantes que les Fauves, il assert d’un cerne noir les courbes qu’il trace, délimitant l’espace et les figures.
Vers la fin du XIXème siècle, il réside à Agay et Anthéor, deux petits hameaux de pêcheurs proche de Saint Raphaël. Ces paysages maritimes inspireront plusieurs de ses oeuvres où on retrouve des pêcheurs penchés sur leur travail ou encore des vues du port.
Si Louis Valtat n’est pas considéré comme un artiste du fauvisme à part entière, il exposera néanmoins avec ceux ci au Salon d’Automne de 1905 aux côtés d’artistes tels que Manguin, Matisse, Derain et Puy.
Un des tournants dans la carrière de l’artiste se fera dans le courant de la décennie 1920 lorsqu’il fera l’acquisition d’une petit propriété à Choisel, petit village où il réside principalement l’été. Son jardin luxuriant rempli de fleurs et de fruits qu’il cultive lui même seront alors une source sans fin d’inspiration pour lui. Il réalise une multitude d’oeuvres sur cette thématique, faisant exploser sa palette chromatique dans des tons chatoyants et lumineux, illustrant les journées d’été qu’il passe dans sa maison.