Venu à Paris depuis sa Normandie natale, Charles Artus est d’abord élève du sculpteur animalier Édouard Navellier.
Il sera ensuite durant les années 20 le massier de l’atelier de François Pompon.
Là, Artus s’affranchit de la manière réaliste de Navellier pour suivre un rapport aux volumes et à la ligne plus proches de son second maître. Les attitudes et postures de ses animaux se démarquent cependant de celles de Pompon, faisant comme un écho à Friedrich Nietzsche pour qui « on paie mal un maître en ne restant toujours que l'élève ».
Devenus amis, les deux hommes seront ensembles membres du « Groupe des Douze » qui rassemble des sculpteurs animaliers français tels que Paul Jouve, Alexandre Bigot ou Georges Guyot. Parallèlement, Artus expose au Salon des Indépendants, à la Société Nationale des Beaux-Arts et au Salon des Artistes Décorateurs jusqu’en 1941.
Il aura également son propre atelier rue de Vaugirard, où il reçoit de nombreuses commandes de particuliers et de galeristes tels qu’Edgar Brandt ou Charpentier.
Artus quitte Paris en 1940 pour retourner à Etretat, en Normandie, où il continue à produire jusqu'à sa mort en 1978.