BOREL (Pétrus).

BOREL (Pétrus).

Champavert, contes immoraux. Bruxelles, J. Blanche, 1872. In-8 de XXXVI-334 pp. Demi-veau blond, dos à nerfs, pièce de titre en mar. vert, date en queue, tête dorée (reliure de l'époque). Bel exemplaire à toutes marges de cette seconde édition illustré d'un beau frontispice à l'eau-forte par Adrien AUBRY représentant un portrait de Pétrus Borel le Lycanthrope tiré sur Chine et une illustration de Gigoux et Garnier tirée sur Hollande hors texte. Petites rousseurs éparses. ""Champavert, contes immoraux, contrairement à ce que laisse entendre le sous-titre propose davantage des scènes macabres et violentes que des situations immorales. Du moins, ce qui frappe ici, c'est avant tout le côté pathologique des récits. Le point d'orgue est atteint avec le conte cruel intitulé Don André Vésalius, l'anatomiste, où l'horreur défie la raison. On peut supposer que Villiers de l'Isle-Adam l'a lu avec passion."" Jean-Baptiste Baronian, Panorama de la littérature fantastique de langue française, p. 43. Personnage fantasque et tourmenté, farouche républicain, âme du Petit-Cénacle, journaliste, administrateur colonial, poète maudit, Petrus Borel fut tantôt voué aux gémonies tantôt porté aux nues notamment à titre posthume par André Breton et les surréalistes qui jugeaient ses œuvres frénétiques et révolutionnaires et contribuèrent à le faire sortir de l'oubli dans lequel il était tombé. (Vicaire I, 864.)