Emmanuel CHABRIER

Emmanuel CHABRIER

. 13 L.A.S., 1892-1894, à divers ; 20 pages formats divers, 3 adresses, une enveloppe. 1892. La Membrolle 5 avril, félicitant des amis de la naissance d’un garçon. « Je travaille au second (finale) de B [Briséïs] ; cet ouvrage a été interrompu parce que j’ai été un peu souffrant […] et que, pour les droits d’auteur que nous touchons l’un et l’autre, j’ai préféré au soins de la postérité celui de ma propre santé »… – 6 juin, pour « assister à la seconde audition des Troyens »… Il demande qu’on n’écorche plus son nom : « Je me nomme (beaucoup le savent) Emmanuel Chabrier ou Emm. Chabrier. Pas autrement. […] Quand j’écris au prince de Saguant, j’écris son nom beaucoup mieux que ça, – et tout le monde y tient ». – [Paris] 27 juin, à la comtesse GREFFULHE. Au sujet de Mlle Alba Chrétien, qui a chanté l’Épithalame de Gwendoline, et a été engagée à la Monnaie « où elle a chanté avec un grand succès tout l’hiver dernier. Elle est engagée à l’opéra pour la saison prochaine. – Bref, elle sait le rôle de mon cher ouvrage, et pourrait, mercredi soir, me donner la réplique »… – 30 juin, à Charles LECOCQ. « C’est entendu ! Ne crions pas ! les voilà, coucou, — coucou les voilà ! Donc, chers amis, à vendredi. […] je suis devenu un vieux couche-tôt ! et tout me fait mal ! Collez-nous un bon beefteck, c’est tout ce qu’il nous faut avec un peu de bière pour ma majesté, car actuellement je suis forcer de tirer ma révérence aux vins, surtout les plus fins »… – 7 juillet, à Marius PONCET (directeur du Grand Théâtre de Lyon, qui veut monter Gwendoline) : « Je serai très heureux de vous recevoir demain vendredi »… – 8 juillet, au même: « J’ai vu M. Enoch. Je crois que l’on s’entendra »... – 23 et 24 décembre, à ses amis André MAUREL, les invitant à dîner lundi pour « manger un joli faisan, qui s’annonce très bien et promet beaucoup »… Alice Chabrier a également signé. 1893. – 3 mars, au poète André-Ferdinand HEROLD, dont il a lu « d’un bout à l’autre le délicieux volume de vers Chevaleries sentimentales ; il a sa Maguelonne, mais les autres volumes du poète lui « donnent un peu de loucherie »... – 12 mai, à Henri HEUGEL, au sujet d’un projet d’édition de l’Impromptu pour piano : « Veuillez faire mettre, au lieu de 1868, la date de 1865, au-dessous de la dédicace de Madame Suzanne Manet. Je me souviens d’autant plus que ce doit être cette année-là que j’ai composé ce morceau-là, que nous faisions avec un de mes amis un délicieux voyage en Bretagne et qu’en arrivant à Douarnenez, en plein midi, très affamés, nous nous ruons dans le meilleur hôtel de l’endroit, où déjà 25 voyageurs se décrochaient la mâchoire ! Je distingue immédiatement parmi les convives, devinez qui ? M. et Mme Jules Massenet, qui ne perdaient pas un coup de dent ! Et aussitôt je me mis à chanter, de ma plus jolie voix de ténor léger : [citation musicale avec paroles du Poème d’Avril de Massenet] “J’en sais deux qui sont cachés, Mignonne dans vos jolis yeux !” Ce n’est pas d’hier, mais c’est toujours très joli et très frais »... – La Membrolle 26 juillet, à Alfred BRUNEAU. Il a reçu Le Docteur Pascal, « revêtu de la dédicace d’Émile ZOLA, cet homme de génie, devant lequel je reste absolument confondu d’admiration. C’est tout bonnement l’un des plus grands écrivains du siècle et de l’humanité »… – [Paris] 29 décembre, à Henry BAUËR, le remrciant « du beau, du vigoureux article que tu m’as fait dans l’Écho de Paris, le lendemain de la première de ma pauvre Gwendoline »… 23 février 1894, [à Francis THOME], regrettant de n’avoir pu l’accompagner au cimetière…