Gilbert ROMME

Gilbert ROMME

MANUSCRIT autographe, [juillet 1791] ; 3 pages in-4. Copie du discours prononcé le 3 juillet 1791 par SOUBRANY aux Gardes Nationales venant prêter serment, et évoquant la fuite de Varennes, « jour où le Roi par sa fuite, a brisé le dernier anneau de la chaine qui assujetissoit la volonté générale à la sanction d’un individu. La Majesté du peuple françois s’est déployée avec toute l’énergie d’une grande nation [...] et le premier fonctionnaire public n’a rencontré partout que l’expression du respect qu’on doit à la Royauté qui appartient à la nation, et le sentiment de l’indignation contre Louis qui l’a trompé. Sans doute il est heureux que le Roi ait été repris, si son arrestation a pû prévenir la mort d’un seul françois ; mais ne faisons pas dépendre le destin de l’empire de celui d’un seul homme. [...] toutes les puissances dont on nous menace, se réduisent à de vils émigrans qui en s’agitant chez l’étranger, ajoutent encore, s’il est possible, au mepris dont ils se sont couverts en désertant leur patrie, et si la cause de Louis est celle de tous les Rois, la nôtre est celle de toutes les nations »... Il appelle les gardes à soutenir « l’édifice sublime » de la Constitution, à être vigilants, contre les ennemis de l’extérieur et de l’intérieur... On joint le certificat d’inscription de Gilbert Romme sur le registre de la Garde Nationale de Riom, 4 septembre 1790 (1 p. in-8 en partie impr., vignette aux armes de Riom)