Jacques Louis DAVID (1748 – 1825)

Jacques Louis DAVID (1748 – 1825)

Bonaparte en buste de profil à droite Plume et encre brune 9 x 5,6 cm Annoté dans le bas « par David » Provenance - Famille Clary, probablement Marie “Rose” Clary (1764-1835), soeur aînée de Désirée Clary (1777-1860), premier amour de Napoléon, et de Julie Clary (1771-1845), épouse du roi Joseph. - Puis à la fille de Rose, Honorine Suchet d’Albuféra (1790-1884). - Sa fille Louise Honorine Suchet d’Albuféra (1811-1885), comtesse de La Redorte. - Son fils, Louis Maurice Mathieu de La Redorte (1832-1908). - Son fils, Maxime Maurice Mathieu Moore de La Redorte (1868-1949). - Puis par descendance. Le propriétaire actuel descendant aussi des Clary par la branche issue de Gabrielle Fléchon (1732-1758), le dessin peut aussi venir de la provenance suivante : - Étienne François Clary (1757-1823), demi-frère de Rose, Julie et Désirée Clary. - Son fils Joachim Charles Napoléon Clary (1803-1856). - Son fils Joseph Adolphe Clary (1837-1877). - Sa fille Louise Eugénie Joséphine Clary (1872-1963). - Son fils Edmond Petit de Beauverger (1899-1993), ambassadeur et membre du Comité d’honneur du Souvenir Napoléonien. - Puis par descendance. Œuvres en rapport - Bonaparte, vu en buste de profil à droite, voir L.A. Prat et P. Rosenberg, « Jacques Louis David, catalogue raisonné des dessins », ed. Leonardo Arte, Milan, 2002, n°173, p.186 (repr.). - Bonaparte, vu en buste de profil à droite, voir L.A. Prat et P. Rosenberg, « Jacques Louis David, catalogue raisonné des dessins », ed. Leonardo Arte, Milan, 2002, n°175, p.189, (repr.). Historique On retrouve dans notre portrait, le Bonaparte révolutionnaire, jeune général auréolé de la gloire de la récente campagne d’Italie. Il est croqué de profil, à l’antique, nouveau héros du peuple français. Il a le visage émacié et les cheveux longs, c’est le portrait du général qui charge sur le pont d’Arcole. Il n’est pas encore Napoléon, dont les portraits sont moins fougueux mais plus flatteurs, plus officiels. Selon Miette de Villars, David rencontre pour la première fois le général Bonaparte lors d’une réception donnée au Palais du Luxembourg, le 10 décembre 1797, afin de célébrer les victoires de l’armée d’Italie. En rentrant chez lui, David aurait alors croqué « Le général de la grande nation », comme l’indique le dessin n°173 du Prat-Rosenberg. Selon le même Miette de Villars, David offrait des répliques du portrait de Bonaparte à certains de ses visiteurs. La provenance prestigieuse de notre feuille rend très plausible l’affirmation de Miette de Villars, Marie “Rose” Clary étant la sœur ainée de Julie et Désiré Clary. Sa fille Honorine épouse le maréchal Suchet en 1808. Notre dessin illustre bien l’image que se fait David, révolutionnaire montagnard réchappé de peu à l’échafaud, de ce jeune général. Il le voit comme « Le général de la grande nation », celui-là même qui pourra peut-être réussir à réconcilier l’État et la Révolution. David se souvient sûrement du rôle joué par Bonaparte dans la répression de la tentative de coup d’état monarchiste du 13 vendémiaire an IV, lorsqu’il fait tirer au canon sur les insurgés et sauve ainsi la Convention et la République. Il y gagna le surnom de « général Vendémiaire », avant de marquer l’histoire de son prénom.