Vous possédez une pièce de la verrerie Charder/ Le Verre Français et désirez connaître sa valeur en vente aux enchères ?
Nos commissaires-priseurs et experts en Art Nouveau - Département Art Nouveau - vous donnent quelques pistes pour en savoir davantage sur votre vase ou lampe de la verrerie Charder/ Le Verre Français pour connaître sa valeur sur le marché de l’art.
Dans cet article, découvrez l'histoire et les caractéristiques de la verrerie Charder/ Le Verre Français, apprenez à l'estimer et découvrez son prix en ventes aux enchères !
Reconnaître un objet Charder, Le Verre français ?
Imprégnée par l’Art déco tout en gardant une influence de l’École de Nancy, symbole de l’Art nouveau, la verrerie Schneider à Épinay-sur-Seine occupe une place de choix au cours du XXe siècle. Saluées pour l'éclat, l'énergie et les contrastes de leurs couleurs vives, ainsi que pour la présence de motifs naturalistes et stylisés, les œuvres de la manufacture remportent un succès marqué à l'Exposition universelle de 1925 et font l'objet d'une exportation massive vers l'Amérique. Créateur prolifique, Charles Schneider (1881-1953), dont la carrière commence chez Daum avec son frère Ernest, conçoit des centaines de modèles entre 1918 et 1933, diffusés par deux lignes commerciales :
Schneider, la ligne de luxe qui présente 32 couleurs différentes
Charder, le Verre français, la ligne grand public, dont la plupart des produits sont exportés aux États-Unis. Charder est la contraction de « Charles Schneider ».
Surtout connue pour ses vases, malgré quelques modèles de lampes, la marque Le Verre français est déposée dès octobre 1918, avec l'objectif de donner naissance à des pièces plus fantaisistes, qui se distinguent nettement de la verrerie haut de gamme de Schneider. La clientèle américaine est surtout séduite par l'audace et la modernité des couleurs, ainsi que par le contraste saisissant entre les motifs lisses et brillants, qui ressortent élégamment des fonds mats gravés à l'acide. Aujourd’hui encore, ces caractéristiques attirent l’attention des collectionneurs lors des ventes aux enchères. Les trois signatures qui permettent de reconnaître les vases « Le Verre français » sont un berlingot tricolore, la signature « Le Verre français » et l’apparition de l’inscription « Charder » à partir de 1925.
Suite à une période de prospérité, la société fait face à des épreuves difficiles, pendant la crise de 1929.
Estimer la valeur d’un objet Charder, Le Verre français
Les décors et les couleurs
Les coupes et les vases Charder, Le Verre français sont réalisés avec seulement 17 teintes contrairement à la ligne de luxe Schneider. La valeur des pièces repose alors surtout sur la richesse des décors. Les verriers Schneider utilisent en effet plus de 175 décors pour créer la ligne Le Verre français. Ils apparaissent sur des vases de formes différentes et dans plusieurs couleurs, multipliant de fait les modèles. Les motifs présents reflètent l'esthétique de l'époque Art déco, avec une fréquente utilisation de motifs animaliers, végétaux et géométriques. Le motif « Papillons » connaît notamment un immense succès et devient le produit phare de la maison.
Un vase balustre en verre multicouches, à décor de papillons oranges sur fond bleu s’est ainsi vendu à 3 200 euros.
L’état de conservation et la restauration
Avec la technique du verre multicouche gravé à l’acide, la matière peut présenter des micro-rayures discrètes et quelques traces de calcaire, avec le temps. Ces signes de vieillissement naturel sont tout à fait normaux et ne dévalorisent généralement pas le vase. Les fêles et les éclats sont difficiles à restaurer et peuvent porter atteinte à l’intégrité de la pièce.
Pour estimer votre vase ou votre objet Charder ou Le Verre Français, vous devez donc tenir compte de la taille de l’objet, de sa forme, de son décor, de son état et de son état. Notez que les vases Charder sont souvent mieux valorisés que les vases Le Verre Français, notamment en raison de leur décor plus travaillé. Leur prix peut atteindre les 15 000 euros.
Le prix des vases Le Verre Français démarre dès 120 euros pour les vases les plus petits, même si la majorité des vases obtiennent des prix allant de 300 euros à plusieurs milliers.
Les belles ventes de vases de la verrerie Le Verre français
« Poissons », vers 1925 est un exceptionnel vase en verre multicouche, de forme évasée à col épaulé et base renflée adjugé 15 000 euros lors d’une vente aux enchères de la maison MILLON. Un superbe décor gravé en profonde réserve d'un banc de poissons nageant parmi les algues marque le pourtour du vase. Le fond, entièrement et finement bullé et moucheté de poudres bleues, suggère les eaux vives et forme un contraste saisissant avec le décor orange vif et vert dense. Cette œuvre est signée « CHARDER » en réserve dans le décor et « Le Verre français » sur la base.
Un vase émaillé chiné aux tons orange et jaune, estimé entre 3 600 et 5 500 euros est adjugé 14 300 euros lors d'une vente aux enchères à New York.
Un vase cylindrique sur piédouche en verre rose et violet à décor géométrique dégagé à l'acide, vers 1920, est adjugé 13 300 euros. Ce vase d'une hauteur de 40 cm est, au départ, estimé entre 1000 et 1 200 euros.
Verreries Le Verre Français adjugé chez MILLON
Découvrez les verreries Le Verre français adjugées aux ventes aux enchères de la Maison MILLON et faites estimer la vôtre !
La maison MILLON vend également d’autres articles Le Verre français :
« Poissons » vers 1925 est vendu 9 700 euros. Il s’agit d'un important vase tubulaire sur talon plat circulaire en verre double à décor gravé en réserve brillante d'un paysage aquatique orange nuancé vert, sur un fond bullé moucheté de poudres intercalaires bleues ;
« Digitales » est une lampe en verre multicouche avec un chapeau de forme hémisphérique. Le pied est évasé et cintré à large base circulaire trilobée. Le décor est gravé en profonde réserve brillante de fleurs et de feuilles de couleurs violet-mauve et rouge-verMILLON sur un fond moucheté de poudres intercalaires rose-violine et jaune vif. La monture est en fer forgé martelé à trois branches et double éclairage. Cette œuvre signée en toutes lettres, sur la base est adjugé 3 800 euros ;
« Nénuphar », vers 1928-1930 est un vase de forme balustre légèrement méplate en verre double à décor dégagé à l'acide de feuilles stylisées bleu sur un fond moucheté de poudres intercalaires bleues nuancées blanches, adjugé 3 700 euros.
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