François Marius Granet, né en 1775 à Aix-en-Provence, est un peintre et dessinateur néoclassique français. Conservateur au musée du Louvre et au château de Versailles, il est membre de l'Académie des beaux-arts, officier de la Légion d’honneur ainsi que chevalier de l'Ordre de Saint-Michel. Fils d’un maître maçon modeste, il apprend le dessin en recopiant les gravures de la collection de son père, puis suit des cours de dessin à l’Académie d’Aix-en-Provence dans l'atelier du peintre Jean-Antoine Constantin (1756-1844). En 1790, un an après la Révolution, l'école de dessin est contrainte de fermer ses portes. Granet décide alors de suivre la Société populaire d'Aix qui se lève pour combattre devant Toulon, et se fait recommander par le commandant de sa troupe au général Dutheil, qui le présente à Napoléon. À l’issue du siège de la ville, il retourne à Aix puis reprend donc la direction de Toulon pour y vendre des tableaux de navires. En 1796, l’artiste s’installe à Paris et sur recommandation d’Auguste de Forbin (1777-1841), il devient élève de Jacques-Louis David (1748-1825). Avec les peintres Anne-Louis Girodet (1767-1824) et Dominique Ingres (1780-1867) il habite le couvent désaffecté des Capucins, et gagne alors sa vie en réalisant des peintures murales et des modèles du cloître, qui lui valent le surnom de « moine ». Granet choisit alors de se présenter comme un peintre chrétien, même si en réalité, l'historiographie moderne de l’entre-deux-guerres en fait un peintre franciscain. En 1802, il se rend à Rome, où il se fait connaître pour ses intérieurs d’églises et couvents, dans un style hollandais très sombre, à l’opposé de sa formation néoclassique. En 1808, il reçoit une médaille d’or au Salon et en 1809, il pose pour son ami Dominique Ingres sur le toit de son studio à la villa Médicis. À son retour en France en 1824, il devient conservateur au musée du Louvre, grâce à l’intervention de son ami Auguste de Forbin, directeur des musées royaux. Puis en 1833, Louis-Philippe Ier, alors roi de France, fait appel à lui pour un poste de conservateur au château de Versailles, dans l’intention de créer un musée d'histoire à la gloire de la France : la future galerie des Batailles. Partageant sa vie essentiellement entre Paris et Versailles, Granet dirige la mise en œuvre des collections, des restaurations et de l'agencement des salles. Il reçoit également plusieurs commandes destinées aux salles des Croisades, mais cesse cette activité lors de la révolution de 1848. À sa mort en 1849, le contenu de son atelier, ses dessins ainsi que ses collections d’art hollandais et italien du XVIIe siècle sont légués à la ville d’Aix et à son musée, renommé en son honneur « musée Granet », à l'occasion du centenaire de sa mort.