Charles LAPICQUE (Theizé 1898 - Orsay 1988)

Charles LAPICQUE (Theizé 1898 - Orsay 1988)

Thérèse d'Avila

Charles LAPICQUE (Theizé 1898 - Orsay 1988) Thérèse d'Avila Acrylique sur toile d'origine 116 x 89 cm Daté et signé en bas à droite 77 Lapicque Porte au dos les indications autographes Lapicque Thérèse D'Avila 1977 acrylique Provenance : Collection particulière Bibliographie : Aloys Perregaux, Lapicque, Neuchâtel, 1983, reproduit page 198 Un certificat de Monsieur Métayer sera remis à l'acquéreur Cette oeuvre sera répertoriée dans le catalogue raisonné actuellement en préparation par Monsieur Métayer. Espace intérieur, espace extérieur, verticalité et transcendance? Dans cette oeuvre mystique, la mise en scène de Sainte Thérèse d’Avila nous projette vers un espace pictural céleste, où la présence divine prend corps avec la spiritualité de l’être. En s’accommodant d’une transparence et d’une rupture des plans à vues multiples, Charles Lapicque revisite ici le mystère originel, invitant au voyage dans l’espace-temps. Dans ses écrits, Sainte Thèrèse d’Avila comparait les moments où le Sauveur lui apparaissait, à des images vivantes : « Parfois, la vision était si confuse qu’elle ressemblait à une image ; mais c’est une image qui ne ressemble nullement aux tableaux d’ici-bas, si parfait qu’ils soient car si c’est une image que je voyais, c’est une image vivante. » Ce sont ces « images vivantes » que Charles Lapicque nous restitue. Avec des perspectives multiples et colorées, il creuse la toile d’une dimension intemporelle et magnifie l’accueil d’une vision divine. L’artiste écrivait d’ailleurs : « La Sainte ne considère pas ces apparitions imagées comme le mode le plus parfait de la présence divine. Elle trouve cette perfection dans les moments d’extase pure, où nous voyons alors sa personnalité s’abolir au bénéfice d’une invasion totale de son être par Dieu (...). Si la peinture nous plonge dans un certain ravissement, elle ne va pas jusqu’à une communion si absolue mais demande, au contraire, avec une concentration de l’âme plutôt que son évanouissement, le maintien d’une pluralité, d’une hétérogénéité qui rende possible le jeu du sens de la vue et celui même de l’imagination. »