SAND (George).

SAND (George).

Ensemble de 4 L.A.S. adressées à son amie la cantatrice Pauline VIARDOT (née Garcia, épouse de Louis Viardot, 1821-1910) : - L.A.S. ""G.S."" Slnd [20 février 1842], 1 p. in-8 sur papier monogrammé à froid, avec adresse ""Madame Viardot"" : ""Petite fifille, et grande femme que vous êtes, vous avez été superbe aujourd'hui et j'en ai les mains enflées ainsi que tous les miens. Êtes-vous toujours décidée pour le manège demain ? Il faudrait en cas de oui, le faire dire à Mr Daure et en cas de non me le faire savoir à moi de bonne heure […]"". Le Comte d'Aure, ancien écuyer en chef de l'école de cavalerie de Saumur, puis haut fonctionnaire dans l'administration des haras, a laissé un grand nombre d'ouvrages consacrés à l'étude du cheval ou à l'équitation. G. Sand fréquentait assidûment son manège et s'était beaucoup liée avec l'homme qu'elle tenait en haute estime. Citée dans le Répertoire des lettres publiées de George Sand (Revue d'histoire littéraire de la France) par Marie Cordroc'h (1962) n°1123 ; Publiée dans Lettres inédites de George Sand et de Pauline Viardot (1839-1849) (par Thérèse Marix-Spire, Nouvelles Éditions Latines, 1959), pp. 143-144 ; Correspondance de G. Sand (par G. Lubin, Classiques-Garnier, 1964-1995), tome V pp. 599-600, n°2407. - L.A.S. ""votre minoune"", Nohant, sd ""samedi soir"" (c. 1849 ?), 1 p. in-8 : ""Donc, à lundi soir, chère mignonne. Je serai chez vous à vous attendre. Et ne faites rien pour moi car j'aurai dîné aux trois quarts à Etampes et si j'ai faim ce sera d'un morceau de pain. Je vous bige mille fois en attendant plusieurs autres mille."" Avec un post scriptum destiné à Louis Viardot : ""Mon cher Louis, mes créanciers me donnent encore une quinzaine mais ne le dites pas à Falempin autrement il ne sera pas encore prêt. […]"" - L.A.S. ""G. Sand"", slnd (lieu et date coupés en bas de la seconde page, [Nohant 25 novembre 1860] G.S. tombe gravement malade en octobre 1860 de la fièvre typhoïde), 2 pp. et ½ in-8 : ""Ma fille chérie, je ne fais que de commencer à pouvoir écrire quelques lignes de suite : j'ai été très près de descendre la garde, en d'autres termes, d'aller voir si les Champs Elyséens sont peuplés d'ombres qui chantent comme vous. On n'a pas voulu me laisser faire ce grand voyage et on m'a si bien soignée qu'on est venu à bout de me réveiller. […] Maurice m'a dit avoir tenu Louis au courant de ma guérison. […] je vous embrasse et je vous envoie tous les applaudissements, tous les élans d'enthousiasme que j'ai encore plein le cœur pour le divin Orphée. […] Maurice vous embrasse fraternellement. Manceau vous adore humblement. Moi j'ai beaucoup fredonné à ce qu'il paraît pendant la fièvre, je suis bien sûre que je rêvais de vous."" Cf. Correspondance de G. Sand (par G. Lubin, Classiques-Garnier, 1964-1995), tome XVI pp. 167-168, n°876. - L.A.S. ""G. Sand"", sl, 7 octobre 1873, 4 pp. in-8 sur papier monogrammé à froid : ""Chère grande fille, je vous savais tous arrivés à bon port malgré le moment de souffrance de notre ami. Plauchut m'a déjà donné deux fois de vos nouvelles. […] Ne vous fatiguez pas trop ma Pauline. […] Dites à Loulou que je le remercie de sa lettre et qu'il est un pêcheur endurci que j'aime quand même de tout mon cœur. Nous nous sommes vite replongés dans le travail pour nous étourdir sur le chagrin qui suit toujours votre départ. On est toujours actif et bruyant à Nohant, mais on n'y vit réellement tout à fait que quand vous y êtes. […] Revenez l'année prochaine si vous tenez un peu à ce que la vieille lampe de votre Mimoune ne meure pas d'inanition musicale. […] Oui il fait beau, nous courons. Je vais tous les jours à la rivière en compagnie du fadet, […] à toute heure on parle de vous, de Claudie, de Marianne, de Paul [les trois enfants de Pauline et Louis Viardot] et du grand ami russe [Ivan TOURGUENIEV] que FLAUBERT doit être si content, à l'heure qu'il est, d'avoir […] je vis dans l'attente de l'automne car c'est ici qu'on vous savoure et tout ce monde très charmant qui vous entoure ne vaut pas le salon vide et sonore de Nohant quand vous chantez. Je souhaite tout de même beaucoup de danse et d'amusement à vos amours d'enfants et je les embrasse mille fois après vous […]"" Cf. Correspondance de G. Sand (par G. Lubin, Classiques-Garnier, 1964-1995), tome XXIII, pp. 574-585, n°16751.