MONTLOSIER

MONTLOSIER

François-Dominique de Reynaud, comte de 11 L.A.S., 1826-1837 et s.d., la plupart à André DUPIN aîné ; 15 pages in-8 ou in-4, la plupart avec adresse. Belle correspondance politique. Paris 25 février 1826. « Engagé, comme je le suis envers le public pour une cause qui intéresse particulièrement la religion, la société et le throne, les lumières et la sagesse de Monsieur Dupin sont pour moi un besoin et une grande espérance »… – Clermont 19 mars 1829, admiration pour un discours de Dupin. – Randane 9 juin 1829, remerciant Dupin de son beau discours, et s’interrogeant sur quelques hommes politiques… – 13 août 1830, sur l’ordonnance pour sa pension. Il lui a envoyé « une note relative au prétendu droit du duc de BORDEAUX. Encor que cette question ne soit plus en litige, elle me parait bonne et utile en principe, en ce qu’elle précise la ligne de conduite, en lui otant cette couleur d’arbitraire qu’un certain public pourrait lui trouver. Ce n’est pas là comme dit M. de Chateaubriand la souveraineté de la force, mais la souveraineté du droit. Et non pas du droit de M. le duc d’Orléans, mais celui du peuple à qui on a donné le droit de conférer la couronne le jour qu’on la mis en position de l’oter »… – Randane 7 novembre 1830, sur la souveraineté du peuple : « ce n’est pas le peuple et continuellement le peuple, qui est souverain et qui exerce la souveraineté ; c’est le peuple le jour où le souverain lui-même en l’attaquant contre la loi, l’a mis en possession de la souveraineté qui appartient toujours à la loi »… – 29 août, au sujet de sa note sur les ministres, dont il aimerait parler avec Lafayette et Benjamin Constant… – Ce 6, contre la loi sur l’instruction primaire ; colère contre Pasquier… – Vive réaction après une séance à la Chambre : « il s’y montre un accompagnement de dispositions détestables… Un mauvais présent décèle un mauvais avenir »… 2 lettres à Mme DUPIN. Clermont 29 décembre 1830, en faveur de ses pauvres villageois mis en accusation par des agents forestiers, pour lesquels il sollicite une mesure de clémence…– [5 février 1833], commentaires sur la Chambre des pairs, et sur les ministres : « je ne vois guère que Rigny et Soult qui aient de la tête. Soult dépense mais il fait. Les autres ne font rien ou font du fatras »… 9 janvier 1828, au baron Charles DUPIN. Au sujet de son dernier écrit, défiguré par des fautes d’impression, car imprimé précipitamment après la démission de Villèle. Il dénonce « tout un parti d’ultramontains, de missionnaires, de congréganistes religieux et politiques, composant dans l’état un foyer central de conspiration », contre lequel il faut lutter…