Emmanuel CHABRIER

Emmanuel CHABRIER

. 6 L.A.S., février-octobre 1889, à divers ; 9 pages in-8 ou in-12, une enveloppe. Paris 25 février, à Mme Émile JAPY. Il lui signale sa saynète L’Éducation manquée : « Cette bluette a été représentée, il y a q.q. dix ans, dans un Cercle, et jouée par Mesdes Jane Hading, une autre jeune personne dont le nom m’échappe, et Morlet. – Ça n’a été joué que cette fois-là, et devant des hommes. […] Ce n’est pas excessivement rigide, c’est moins collé-monté que du Viennet, ça a moins de tenue qu’un excellent Tantum ergo, mais je crois néanmoins que sur le coup de 11 h. du soir, dans un salon très parisien, on doit pouvoir risquer ça »… La Membrolle 15 avril, à Adrien SOURGET, sur les compositions musicales de Mme Sourget : « La rêverie pour chant est un modèle de grâce mélodique. Ce chant, amoureusement chaste, se développant, large et simple, sous un dessin rhythmique continu […] J’ai vivement apprécié également le morceau de piano, écrit en véritable pianiste-compositeur »… – 19 mai, au chef d’orchestre Gabriel MARIE. « Camarade, Tu es un amour d’avoir pensé à ton sacré Chabrier et je te remercie bien fort. Mais tu sais, 1° je ne puis rien faire sur des coins de table, à la galope, un rien me prend du temps et 2° je suis tellement enfoncé dans Briséïs et il faut tellement que j’avance un peu cette rude besogne que je ne me sens pas le courage de lâcher cette pauvre enfant (qui sera très gentille, tu verras). Toutefois, j’espère, je compte bien que tu vas te faire confectionner chez les Enoch un solide baluchon de mes histoires à orchestre et que tu me feras gagner q.q. maravédis chez le beau Souchon avec España, la Danse Slave, la Fête Polonaise et Habanera ; en collant ces quatre morceaux sur des tas de programmes, il y aura peut-être de quoi acheter aux enfants une paire de souliers double-semelle pour passer l’hiver 89-90 ». Il va déclarer « la Danse Villageoise et la Marche Joyeuse (qui ne sont pas gravées), et tu me joueras ça avec délicatesse ». Il s’est brouillé avec ENOCH : « j’ai eu le toupet de vouloir augmenter – oh ! très légèrement – mes prix »… L’adresse sur l’enveloppe est mise en musique. Karlsruhe 31 mai. « Triomphe pour Gwendoline. – Mottl et son orchestre ADMIRABLES, ainsi que Mlle Mailhac »… Paris 6 octobre, à Victor SOUCHON (directeur de la Société des Auteurs et Compositeurs), demandant un double du relevé de janvier. – [18 octobre], à Raoul PONCHON, regrettant de l’avoir manqué : « Je suis furibard »…