SCHUFFENECKER (Émile, 1851-1934).

SCHUFFENECKER (Émile, 1851-1934).

Ensemble de 2 belles L.A.S. ""E. Schuffenecker"" de 5 et 4 pp. in-8, Paris, 1er et 4 mai 1886, adressées à Camille Pissarro, concernant l'exposition impressionniste de 1886. , , . Dans sa première lettre, le peintre Émile Schuffenecker, ami entre autres de Gauguin, vient d'apprendre que la huitième exposition impressionniste a été fixée au 15 mai et regrette de n'y être invité. Il a écrit à ""Monsieur Degas qui ne m'a pas fait l'honneur de me répondre mais cependant a daigné dire à Monsieur Haymann que cela ne le regardait pas, qu'il ne s'opposait en rien à mon admission, que Madame Morisot s'était occupée de tout, que c'était elle enfin qui avait été voi les nouveaux venus Signac Seurat…"" Ne connaissant pas personnellement Berthe Morisot, il prie Pissarro d'intervenir en sa faveur ""…si toutefois mes productions ne vous paraissent pas indignes"" et lui demande de faire cette démarche ""comme émanant spontanément de vous"". ""… Voici plusieurs années que je lutte et combats dans la mesure de mes forces et dans l'étendue de mes relations pour le mouvement artistique que vous avez fait et qui, j'en suis convaincu, doit un jour balayer le faux enseignement de l'École et de la convention. Il est dur pour moi, froissant pour mon amour-propre et préjudiciable à mes intérêts d'être exclu d'une manifestation du parti artistique dont j'ai adopté les doctrines..."". Il termine sa première lettre en adressant ses meilleurs amitiés à Lucien Pissarro. Dans son second courrier il affirme n'avoir fait de la peinture jusqu'à présent que pour sa satisfaction personnelle ""sans encouragement ni aide d'aucune sorte. Ce n'est pas ce contretemps qui m'arrêtera ni modifiera en rien mes idées"". Il s'est adressé tardivement à Pissarro ne le connaissant pas personnellement lors de l'annonce de l'Exposition et l'ayant rencontré entre temps chez Heymann. Il compte aller bientôt admirer rue Laffitte ""les intéressants tableaux que vous y enverrez"". Il adresse de nouveau ses amitiés à Lucien. Schuffenecker dut finalement obtenir gain de cause, peut-être grâce à Pissarro, puisqu'il exposa ses tableaux à l'exposition impressionniste de 1886.