Notre Dame de Vie (Portrait d'homme)
Pablo PICASSO (Malaga 1881 - Mougins 1973)
Taureau et Picador
- Description
Pablo PICASSO (Malaga 1881 - Mougins 1973)
Taureau et Picador
Encre sur papiers découpés, collés sur une feuille de couleur rose 35 x 49 cm à la vue Signé en bas à gauche à la gouache blanche Picasso Provenance : Collection particulière Un certificat des héritiers Picasso datant de 1989, et confirmé en 2019 par Picasso Authentification sera remis à l'acquéreur Picasso et la corrida « Déjà dans son enfance Picasso était un « afficionado » sa première peinture connue, faite à huit ans est le Picador. Quand il vivait dans le midi il allait aux corridas d’Arles, Nîmes ou Fréjus qui se tenaient dans des arènes romaines. D’habitude quelques jours avant la corrida, il devenait agité et indécis. Irait-il abandonnant son travail ? Paulo son fils, de toute façon achetait les tickets. Quand Picasso se décidait enfin, il se levait de bonne heure et Paulo ou un chauffeur le conduisait à Nîmes ou Arles. Rituellement il y avait un arrêt à Aix pour prendre un café. Quelques fois, Picasso allait attendre avec les autres « afficionados »devant l’hôtel l’arrivée du matador et sa « cuadrilla » venant d’Espagne. Il aimait beaucoup parler avec la mascotte des toréros un nain. Il connaissait tous les tous les toréros les plus fameux, Luis Miguel Dominguin, Antonio Ordonez, Chamaco, Ortega, Benevida et plus tard El Cordobes. A la tribune Picasso prenait place avec les officiels qui saluaient toujours sa présence. Durand la corrida, il était extrêmement concentré, attentif à tout et aussi aux réactions du taureau. S’il pouvait lui arriver d’oublier le nom d’une passe, aucun détail ne lui échappait, le pinceau à la main. D’un seul geste, il exprimait tout : l’atmosphère, les gestes du picador, le combat du taureau, que ce soit dans des dessins, avec la peinture ou les émaux ou par ce medium entre tous difficile le linoléum. Picasso admirait et enviait « l’habit de lumière » des matadors avec toutes les broderies colorées et Dominguin, lui fit cadeau de plusieurs de ses costumes. » Pierre Daix, Picasso avec Picasso, Paris, 1987 La tauromachie est un thème récurrent dans l’œuvre de Picasso, que ce soit pour se colleter à Goya ou pour prendre la mesure d’un spectacle appartenant à la plus antique mythologie, toujours il cherche à aller plus loin, plus grand plus vivement dans la représentation, et la série de gravures, la Tauromachia en est certainement une très belle concrétisation, comme l’est notre découpage, collage, fait avec les moyens de l’instant , d’une nappe de restaurant qui s’anime et prend la forme d’un picador puis d’un autre geste tout aussi rapide et précis rentre dans l’arène que constitue la table de ce repas entre amis, le taureau viril et fougeux, d’un coup de stylo plume tout aussi vif que l’est le geste du picador les banderilles sont plantées et dessinées sur le taureau, cadeau d’un instant partagé, et si le collage sur papier coloré tel le sable de l’arène, intervint quelques jours plus tard, c’est bien qu’en aucun cas Picasso ne reniait cet instant, signant l’œuvre. Les papiers découpés ou déchirés tout comme les capsules de bouteilles sont des œuvres d’amitié et d’amour, rares sur le marché car conservées par leur destinataires, bichon de Dora Maar, Poupées de Maya, Petits chevaux, voitures et encore poupées pour Claude et Paloma, capsules pour Dora Maar et Jacqueline, œuvres faites de rien du quotidien, à la fois infimes, et tellement précieuses.Vente terminée
Estimation
60 000 € - 80 000 €
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