Jalal al-Din Muhammad Rumi (m. 1273)
Copié par Jan Muhammad, fils de Khidr
Inde ou Iran, daté 1029H. ('''=1620).
Manuscrit persan sur papier poudré d’or, 356 feuillets calligraphié en beau « nasta’liq » noir sur quatre colonnes, filets d’encadrement en rouge, vert, or, noir et bleu. Le manuscrit contient 7 titres enluminés. Les marges sont réalisées au pochoir, alternant des coloris différents (vert, rose, bleu), décorées d’oiseaux et feuilles de saz à l’or sur fond d’arabesques fleuries.
Reliure en maroquin brun estampé et doré.
42 x 25 cm
Jalal al-Din Muhammad Rumi (d. 1273), The six books of the Mathnawi, signed by Jan Muhammad son of Khidr, India or Iran, dated 1029AH/1620AD
Persian manuscript on gold speckled paper, 356 leaves, 21 lines to the page in 4 columns, written in fine nasta’liq in black, 7 illuminated headings, the outer margins filled with stenciled interlacing scrolls with birds of different colours outlined in gold.
Une note de lecteur signée de Mirza ‘Aziz Khan, surintendant du mausolée de Shah-e Mardan à Kaboul, indique que le manuscrit a été acquis auprès de Hafiz ‘Ali Muhammad, résident de Lahore pour la somme de 200 roupies en l’année 1202 de l’Hégire ('''=1787-88).
Œuvres en rapport :
- Anthologie persane datée 1105H. ('''=1693) aux marges réalisées selon la même technique, est conservé au Walters Art Museum of Baltimore, inv. N°W.653
- Une copie du Gulistan de Sa’adi signée Jan Muhammad, dont l’époque pourrait correspondre, est passée en vente chez Bonham’s le 18 novembre 2020, lot 33
Le format, la qualité de la calligraphie et les marges richement décorées de ce manuscrit indiquent que son commanditaire était un personnage de haut rang. Les marges au pochoir ont prospéré en Turquie ottomane, en Perse safavide, et en Inde moghole. La richesse de ces marges reflète la richesse des mécènes qui commandaient ces manuscrits à des artistes de la cour, spécialisés dans cette technique. Les manuscrits avec des marges au pochoir produits à Boukhara ont voyagé en Inde à partir du milieu du XVIe siècle, ainsi que les artistes qui se mirent ainsi à travailler en Inde pour des mécènes moghols.