DERIEUX (Roger). Ensemble de 3 L.A.S. in-8 (2 pp. - 2 pp. - 1 p.), des 6 et 14 février et 24 mars 1994, au Chanoine Jean Vuaillat (1915–2009) concernent l’achat par ce dernier de l’ouvrage de Francis Ponge, Abrégé de l’aventure organique, illustré par Roger Dérieux. On y jointe 3 dessins originaux de Roger Derieux : vue de ville au feutre sur calque contrecollé sur carton avec indication manuscrite signée pour l’impression - le même sujet, même support, non signé - profil entouré de végétation au feutre sur papier, monogrammé et signé en bas et gauche. , , . ""Né à Paris en 1922, Roger Dérieux était le fils du poète et critique littéraire Henry Dérieux. Sa mère, pianiste, lui permit de grandir dans un milieu où la musique était très importante. En 1938, il rencontre Francis Picabia et, trois ans plus tard, il se lance dans la peinture. Réquisitionné pendant la guerre, il se retrouve à Salzbourg où il peint bâtiments et décors de théâtre. Rentré en France à la fin de la guerre, il s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière et dans l’atelier d’André Lhote. La poésie prend encore plus d’importance lorsqu’il rencontre Imre Pan et Francis Ponge. Il participe ensuite à de nombreuses expositions avec Debré, Poliakoff, Estève ou Soulages. Avec élégance et une grande économie de moyens, il peint des natures mortes, des paysages et quelques figures dans l’atelier. Dans les années 80, l’abstraction devient reine. Aimant l’univers du livre, il produit une quarantaine de livres d’artistes de 1950 aux années 2000. Dans ses dernières expositions en galeries, Dérieux s’était fait remarquer d’un public très fan de cette œuvre discrète par des papiers froissés et découpés. « Un art sans tapage comme le vôtre », disait Ponge de ses toiles. Mais la discrétion fait partie des vertus dont les peintres ne doivent pas abuser ». L’autre maître mot était l’équilibre. Un équilibre, savant, des formes et des couleurs."" Guy Boyer, in Connaissance des Arts, 8 octobre 2015.