Superbe masque présentant un visage en forme de coeur, aux yeux légèrement mi-clos et au nez cubique sculpté en relief. Il est surmonté d'un cimier en zig-zag évoquant la foudre ou des cornes d'antilopes stylisées. Celui-ci est orné de deux petits masques en relief aux expressions lunaires. Bois, pigments naturels, clous en laiton, kaolin Anciennes marques d'usage Kwélé, Gabon, fin XIXe - début du XXe siècle 54 x 51 x 9 cm Publications : - Catalogue d’exposition « Gabon » Galerie Walu Zurich Suisse du 30/09 au 30/11/2005 avec reproduction photographique. - African Heritage Documentation & Research Center (ex Yale University Van Rijn) Object ao-0164584-001 Provenance : - Ancienne collection Daniel Hourdé, Paris (1974) James Willis Gallery – San Francisco (1982) - - Pace Gallery (New York) 1983 Expositions : - « Gabon » Galerie Walu Zurich Suisse du 30/09 au 30/11/2005 - « Gabun- Die Kunst, die aus den Wäldern kam » Museum Haus der Völker (L’art qui venait des forêts- Maison des Peuples) ville de Schwaz au Tyrol Autrichien du 21/01 au 20/05/2007 mentionné dans la revue A4 International/ Issue 01/07 Bibliographie comparative : - Masque Kwélé à coiffe en W. N° inventaire H.2422- Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle. Collecte en 1935 d’Alexandre Petit Renaud, agent de la Compagnie des frères Tréchot, région de Ngoko-Sangha (RDC) H 66cm. - Masque anthropomorphe Kwele à coiffe en W collecté en 1934 par Ph Larue, chef des Chemins de Fer du Congo. Vente Ader-Picard- Tajan du 11/12/1972 Lot 174 « Arts Primitifs » - actuelle collection privée suédoise. - Masque Kwélé à coiffe en W collecté au Nord du Gabon, région de Sangha avant 1930 par un ressortissant belge, Mr Humbert. Vente Sotheby’s NY - Lot N°108 de la vente « Art of Africa, Oceania and the Americas » du 15/05/2017. Est 80/120.000USD - Adjugé 135.000 USD avec frais. - Masque Kwélé à têtes multiples – Congo Brazaville – Musée du Quai Branly JC – N°d’Inventaire : 71.1961.120.1 ancienne collection du Musée de l’Homme Laboratoire d’Ethnologie. Bibliographie générale : - Arts de l’Afrique noire dans la collection Barbier Mueller, Genève. Exposition à la Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence (15/03 au 15/06/1989). Contribution L Perrois. Ed Nathan. - L’autre visage : Masques africains de la collection Barbier-Mueller, Genève à l’occasion de l’exposition du Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren Bruxelles du 29/05 au 23/11/1997. Ed Adam Biro - L’esprit de la forêt, terres du Gabon. Catalogue d’exposition : L Perrois, J Mbot, J Kwenzi Mikala …Ed Somogy Bordeaux/Paris 1977. - Masks and social Organization among the Bakwele People of Western Equatorial Africa . PhD diss. L Siroto - Colombia University NY (1969) Cette oeuvre se distingue par sa taille, l'équilibre des formes, son état de conservation et son anciennté. L’ethnie Kwélé fait partie d’un sous-groupe d’origine Maka-Djem du Sud Cameroun et vit actuellement au Nord Est du Gabon et dans la partie frontalière de la République Populaire du Congo. Les Kwélé du Haut-Ivindo se situent dans la région de Mékambo, ville secondaire de l’Ogooué-Ivindo, sixième province (G6) du Gabon. Les masques en forme de cœur à cornes enveloppantes (ou non) seraient associés au culte du beete dont les rites précédaient les danses masquées évoquant notamment les animaux traqués à la chasse. Une place particulière était réservée à l’antilope dont la viande et le contenu intestinal étaient cuits, relevés de plantes magiques et d’écorces, et consommés par les chasseurs à titre de stimulant. Les teintures blanches, rouges et noires des masques évoquaient la présence des esprits de la forêt et la lutte contre la magie et la sorcellerie. Ainsi, le blanc du kaolin sur les faces des masques était associé par les Kwélé à la clarté et à la lumière et sensé contribuer à lutter contre les maléfices. Les spécialistes s’accordent aujourd’hui à penser que les masques à coiffe en W comme celui-ci, n’intervenaient que dans les cérémonies d’initiation des hommes jeunes. Ces masques n’étaient pas portés au cours des danses, mais gardés dans les cases sacrées ou sanctuaires afin de protéger le village.