Maurice de VLAMINCK (Paris 1876 - Rueil La Gadelière 1958)

Maurice de VLAMINCK (Paris 1876 - Rueil La Gadelière 1958)

La rivière, circa 1913-1914

Maurice de VLAMINCK (Paris 1876 - Rueil La Gadelière 1958) La rivière, circa 1913-1914 Huile sur toile d'origine 60,4 x 73 cm Signé en bas à gauche Vlaminck Un certificat du Wildenstein Institute sera remis à l'acquéreur. Provenance : Collection particulière Estimation sur demande « S’il est vrai que Cézanne est considéré comme l’initiateur de la peinture moderne, il était naturel que Vlaminck revînt à lui, de même que, pour trouver une saine orientation, on remonte aux sources. Ce n’est pas qu’il se sente en communion avec le maître provençal : il le trouve trop pondéré, trop cérébral- « un copain triste », dit-il de lui. Il admire son art mais son expression le glace. Il ne s’en imprègne pas moins de certaines de ses données constructives. Cézanne a laissé en suspens tant de données, et si diverses, qu’on peut toujours construire une œuvre en partant de lui. Les Vlaminck de cette période, plus disciplinés, montrent des tons plus calmes : on lui voit des gammes de verts, de gris et de bleus, et ses « valeurs » se juxtaposent et se resserrent, au lieu de s’écarter, de se répandre. Il s’est trouvé que cette époque a été celle de ses premiers voyages. Il n’avait guère peint la Seine qu’à Chaton : il va la découvrir à Rouen, au Havre. Son goût de liberté, trouve dans les marines de ce temps, dans la mobilité des eaux, dans les bateaux, dans les voilures, des expressions enthousiastes. Sa couleur se ravive mais sans s’égarer trop loin du réel. Il a des harmonies moins éclatantes qu’autrefois, plus maitrisées. Après les cuivres du fauvisme, il introduit dans son orchestre les bois et les cordes pour obtenir des effets plus complets. Il pratique aussi la nature morte, qu’il a déjà cultivée à l’époque fauve, mais sa composition est bien plus méditée. Cependant, il reste très libre et, dans le choix des sujets, il n’est nullement conformiste. Même dans la voie cézanienne, un Vlaminck reste original. » Maurice Genevoix in Vlaminck, L'homme I L'œuvre II, Flammarion, Paris, 1954 «L’instinct et le don sont les deux seuls facteurs sur lesquels il soit permis à un artiste de compter, les seuls sur lesquels il doive s’appuyer. Il n’y a pas d’École, il n’y a que des Peintres. » Maurice de Vlaminck