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Pierre-Ferdinand DUVINAGE- 1823-1876

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Fondée vers 1790 par Alphonse Giroux[1] (qui sera également bimbelotier, brossier puis tabletier), la Maison Giroux est d’abord un magasin de fournitures pour artistes, avant d’élargir sa gamme à la vente de cadres, de chevalets, et de divers objets raffinés. L’établissement luxueux devient vite une institution parisienne, Baudelaire lui-même le surnomme "l'universel magasin de Giroux"[2].

C’est la nouvelle adresse de la Maison Giroux au 43 Boulevard des Capucines que dirigera Pierre-Ferdinand Duvinage à partir de 1868[3]. Ce fils de papetier et propriétaire d’un magasin de tableaux et d’éventails travailla pour la firme avant d’en devenir repreneur en 1868, même si la persistance de la signature "Giroux" sur les pièces rend leur datation difficile. Sous sa direction, la Maison Giroux participe à de nombreuses Expositions internationales, recevant en 1867 une médaille d’argent à Paris et en 1873 une médaille d’or à Viennes. La firme sera également au centre de l’attention en 1877 lorsqu’elle exposa dans sa vitrine le tableau "Nana" de Manet, refusé au Salon pour "indécence" mais dont la présence attira une foule curieuse du soir au matin[4].

A la mort de Duvinage en 1876, sa veuve (Rosalie Duvinage) lui succède à la tête de la Maison Giroux.

Le 4 Juin 1877, madame Veuve Duvinage obtient un brevet en ajoutant la nacre à celui obtenu en 1874 par son défunt mari pour "la réunion combinée de l’ivoire comme fond, du bois teint ou exotique, pour les dessins ou ornements et du cuivre ou autre métal pour cloisonner les fragments d’ivoire". Les années suivantes, la Maison Giroux utilise cette technique particulière pour décorer des objets de luxe, le plus souvent en y déclinant un décor japonisant pour satisfaire au goût de l’époque.

La révélation au public d’objets décorés par cette marqueterie d’ivoire, métaux et bois précieux a lieu lors de l’Exposition Universelle de Paris de 1878. D’un luxe exquis, les objets en ivoire cloisonnés sortis des ateliers Giroux (des tables, vide-poche, vases montés, pendules, boites, éventails ...) restent cependant rares de par la technicité de leur production.

La veuve Duvinage cesse son activité en 1882. L’ancienne Maison Giroux sera reprise par A. Philippe et E. Arnut de 1883 à 1884, avant de fermer définitivement en 1885.

Parmi la rare production décorée en marqueterie d’ivoire issue de la collaboration entre Duvinage et la Maison Giroux on notera dans les collections du Musée d’Orsay un cabinet ayant appartenu à la veuve Duvinage, conservé sous le numéro d’inventaire OAO 716.


[1] lui-même artiste et élève de Jacques-Louis David

[2] dans une lettre à son frère Alphonse datée du 1er janvier 1834 reproduite in Claude Pichoix et Jean Ziegler : Charles Baudelaire, Correspondances, éditions Gallimard, 1973.

[3] si l’on en croit L’Annuaire-almanach du commerce Didot-Bottin de cette année, pages 298 et 877.

[4] ainsi que le rapporte JK Huyslams, cité dans le catalogue de l’exposition Manet 1832-1883, Metropolitan Museum of art / Abrams éditions, 1983.

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Adjugé à 25 000 €

Vendu le 2021/11/05

Ferdinand DUVINAGE (1823-1874) & Alphonse GIROUX (Maison active de 1799 à 1885)

Lot 1

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