Plutôt connu pour ses engagements politiques et son engagement révolutionnaires, l’œuvre du peintre néo-classique et illustrateur Philippe Chéry est peu connue et explorée. Né le 15 février 1759 à Paris, il meurt dans le 8e arrondissement le 28 février 1838. Chéry est l’élève de Joseph-Marie Vien et de Jacques-Louis David. Sa carrière est mise entre parenthèses par les évènements révolutionnaires alors qu’il s’implique au Comité de surveillance du département de Paris et du Comité de salut public en juin 1793, chargé du contrôle des subsistances et des perquisitions rattachées à la police révolutionnaire. Il fut par la suite accusé d’intelligence avec l’Angleterre et pour une affaire d’abus d’autorité qui le poussent à démissionner du comité. Philippe Chéry est notamment blessé pendant la prise de la Bastille. Il est également fait agent municipal et maire de Charonne avant de quitter la France. Il y revient en 1802. Durant la Restauration, Philippe Chéry se dévoue à l’enseignement du dessin et à la réalisation de portraits de ses contemporains. Parmi ses élèves on retrouve Augustine Cochet, Louise Darbois, ou Aristide Marquet. Son activité est encore enregistrée, notamment par ses participations régulières au Salon où il peint notamment des sujets religieux ou illustre des tragédies de Racine.