Paul Sérusier : prix et cote

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Le marché de l'art de Paul Sérusier

L’estimation d’une œuvre de Paul Sérusier dépend de nombreux facteurs tels que le support, l’état de conservation, la période de vie de l’artiste à laquelle elle se rapporte, la provenance et la taille de l'œuvre.

Voici un aperçu de l’estimation d’une œuvre de Paul Sérusier en fonction des critères d’estimation précédents :

Par exemple, en novembre 2012, la peinture "Le Talisman" de Paul Sérusier a été vendue aux enchères pour environ 2,5 millions d'euros.

Les dessins sont généralement estimés entre 5 000 euros et 500 000 euros.

Ces chiffres sont donnés à titre indicatif et peuvent varier. Il est recommandé de faire des recherches plus approfondies ou de contacter des experts en art pour obtenir des informations précises sur les prix aux enchères des œuvres de Paul Sérusier.

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Biographie de Paul Sérusier

Louis-Paul Sérusier est un artiste peintre symboliste né le 9 novembre 1864 à Paris et mort le 7 octobre 1927 à Morlaix. 

Fils ainé de François Sérusier, parfumeur, et de Clémence Sérusier, il se distingue rapidement par ses notes brillantes au Lycée Condorcet, ce qui lui permettra d’obtenir un premier baccalauréat de philosophie en 1882, puis un deuxième de mathématiques en 1883, avant d’intégrer l’Académie Julian, faubourg Saint-Denis, malgré les protestations de son père. Il y restera jusqu’en 1889 et y sera élu massier de l’atelier Bourguereau. 

En 1888, Paul Sérusier expose pour la première fois au Salon un Atelier de tisserand breton qui se voit récompenser d’une mention. Cette même année, l’artiste séjourne à Concarneau et à Pont-Aven où il fait la connaissance d’Émile Bernard et de Paul Gauguin, rencontre qui marque un tournant dans sa carrière et inspire des tons plus vifs et empreints de réalisme. L’œuvre qui découle de cette rencontre devient légendaire : le Talisman est un rendu de la nature telle qu’elle est perçue et ressentie par l’artiste et non plus une représentation la plus réaliste possible. 

Sérusier affine sa méthode et regroupe autour de lui les artistes qui deviendront ensuite les fondateurs des nabis : Maurice Denis, Pierre Bonnard, Henri-Gabriel Ibels, Paul Ranson. Le terme de nabi signifie prophète en hébreu et fait écho aux préoccupations spiritualistes du groupe qui s’intéresse aussi bien aux mythes grecs qu’à la théosophie, à l’occultisme et l’ésotérisme. Bien que le groupe se dissolve en 1900, son influence sur l’histoire de l’art est très grande et de nombreux artistes, tel Édouard Vuillard, le rejoignent. Les nabis se plongent dans une quête spirituelle, prônant un renouveau esthétique qui a recours à l’imaginaire et la subjectivité, en rupture avec l’impressionnisme.  

Sérusier devient un personnage incontournable du paysage artistique français. Il expose notamment à plusieurs reprises à la galerie Le Barc de Boutteville et élabore des décors de théâtre et programmes des pièces montées au Théâtre de l’Art et au Théâtre de l’Œuvre, ou encore il décore l’atelier de son ami sculpteur Georges Lacombe.

L’artiste s’installe dans les années 1890 avec l’actrice polonaise Gabriella Zapolska et passe ses étés à Châteauneuf-du-Faou, puis ses hivers à Paris. 

Dès 1895, Sérusier modifie sa pratique artistique lorsqu’il visite le monastère bénédictin de Beuron en Allemagne sur invitation de Jan Verkade, un peintre symboliste. La doctrine artistique des moines l’attire, affirmant l’existence de saintes mesures pour choisir les proportions géométriques idéales. 

Frappé d’une dépression profonde en 1902, il ne cesse pourtant pas de peindre et d’enseigner. En 1908 il commence d’ailleurs à enseigner à l’Académie Ranson à Paris, école fondée par Paul-Elie Ranson, un nabi. Sérusier épouse l’une de ses élèves, Marguerite Gabriel-Claude, en 1912 et l’emmène à Florence pour leur voyage de noces. 

Tout au long de sa carrière, Paul Sérusier expose énormément et se voit recouvrir d’honneurs par ses contemporains qui apprécient ses introspections vers les états d’âmes ainsi que ses grands aplats de couleurs pures. Vers la fin de sa carrière il exposera notamment à la galerie Druet en 1923 ou au salon des Tuileries en 1925.  

L’artiste s’éteint brutalement le 6 octobre 1927 d’une crise cardiaque, sur la route de l’hôpital de Morlaix où sa femme était hospitalisée.

Il repose au cimetière Saint-Charles, où sa tombe est surmontée d’un buste sculpté par G. Lacombe et une stèle dessinée par Maurice Denis, son ami rencontré à l’académie Julian.

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