Jean Emile Laboureur est un dessinateur, peintre et aquafortiste nantais, né en 1877 et décédé en 1943. Réalisateur de gravures au burin, il s’en sert afin d’illustrer des livres ou des planches individuelles; on compte à peu près 80 livres illustrés produits par l’artiste. En plus d’être un graveur reconnu, il est également peintre, s’attachant à tous les sujets, tout autant dans les natures mortes que les paysages ou les fresques et sculptures. Ses œuvres sont actuellement conservées dans plusieurs musées nationaux et provinciaux.
C’est Auguste Lepère qui initie Laboureur à la gravure et ses premières œuvres sont inspirées à la manière de Paul Gauguin. Il rencontre durant sa carrière des grands noms dans le milieu de l’art tels que Guillaume Apollinaire ou Henri de Toulouse-Lautrec, ce dernier l’influença particulièrement.
Après quelques voyages, Laboureur s’installe en 1911 à Paris et y réalise de nombreuses expositions. Il s’intéresse alors à l’eau-forte qui est un procédé de gravure en taille douce sur une plaque métallique. Il débute le dessin, et s’oriente vers le cubisme en 1912.
Il expérimente les différentes techniques de gravure et se tourne vers le burin, technique pour réaliser des gravures à la ligne, afin d’illustrer l’ouvrage L’Appartement des jeunes filles.Il entreprend des collaborations avec des journaux tels que Gazette du Bon Ton ou La Revue musicale. A partir de 1930, il réalise un grand travail d’illustrations par le Catalogue de Manufrance, qui était à cette époque illustré par la gravure.
Il a également été une source d’inspiration pour Victor Dupont ; ils fonderont ensemble le Salon de l’Art Français en 1929.Parmi les livres que Laboureur a illustré on retrouve Suzanne et le Pacifique de Jean Giraudoux et Les contrerimes de Paul-Jean Toulet. Jean-Emile Laboureur fonde le groupe des Peintres-graveurs indépendants en 1923. Il présidera en plus le Comité de l’art français indépendant et contribuera à la création du Comité national de la gravure française en 1938. En travaillant pour Maison du Travail , il réalise plusieurs fresques et travaille également pour l’Ecole nationale de la marine marchande.
Il contribue également à l’établissement du catalogue de l’oeuvre gravée de Marie Laurencin. Saisi d’une hémiplégie, il est contraint de suspendre ses travaux et meurt en 1943.