Skip to main content
Retour aux créateurs

Elisabetta SIRANI- janvier 1638-août 1665

A banner
Elisabetta Sirani est une artiste peintre italienne, née à Bologne en janvier 1638. Première d’une famille de quatre enfants, fille de Giovanni Andrea et Margherita Sirani, elle est formée dans un premier temps par son père, artiste peintre et marchand d’art, premier assistant de Guido Reni, qui remarque immédiatement son talent. Malgré son décès précoce à vingt-sept ans, elle laisse derrière elle une grande production qui aura largement contribué à la Renaissance italienne, créant la première Académie de peintres femmes en Europe. Elle est devenue l’artiste femme la plus célébrée et quotée de Bologne. À seize ans, son père est atteint de la goutte, ce qui la pousse à former elle-même ses jeunes sœurs. Elle est portée à la tête de l’atelier familialet devient l’unique source de revenu pour toute la famille. Peintre professionnelle et artiste d’eau-forte, elle est déjà, à vingt-quatre ans à la tête d’un atelier prolifique, puis professeure à la très fameuse Accademia d’arte di San Luca à Rome. A cette période, elle a déjà à son actif plus de 90 œuvres. Son style baroque très moderne et sa technique virtuose forcent l’admiration de ses contemporains qui reconnaissent son style pictural très expressif et vif, qu’un dessin souple et ample favorise. Elle maitrise également à la perfection les effets de couleur et de clair-obscur. Elle suscite l’émerveillement des marchands, intellectuels, nobles et aristocrates, politiques et ecclésiastiques de la ville et les cours d’Europe s’arrachent ses œuvres. Elisabetta Sirani est une érudite et réalise près de 200 toiles, 15 gravures et de nombreux dessins qui permettent de promouvoir la place des femmes dans les arts. En effet, sa nouvelle école repose sur l’élaboration de nouvelles voies pour l’éducations des femmes, qui, à l’époque étaient exclues d’une éducation artistique pratique. Ses toiles dépeignent des récits historiques et religieux mais également des portraits d’héroïnes féminines, souvent comparés à ceux d’Artemisia Gentileschi. L’une de ses plus fameuses œuvres et notamment le Baptême du Christ au cimetière de la Certosa de Bologne, en 1658. Elisabetta Sirani réalise au cours de sa carrière treize retables, qui constituent un vrai honneur pour un artiste à l’époque. Sa carrière fulgurante est coupée nette par une mystérieuse maladie qui est en fait une péritonite, suivie d’une rupture d’un ulcère peptique qui conduira à son décès en août 1665. Ses funérailles sont l’occasion d’un grand évènement publique dans la chapelle du Rosaire à Bologne. Suite à une autopsie, un médecin attribue la cause de son décès à un poison corrosif dont on attribue la responsabilité à l’une de ses servantes, Lucia Tolomelli, qui aurait démissionné quelques jours avant le décès de l’artiste. Le procès l’accable mais plus tard, Giovanni retire sa plainte et l’affaire en reste là. Ses contemporains croient également à un chagrin d’amour fatal ou à un homicide motivé par la jalousie. Une analyse contemporaine confirme plutôt la piste de l’ulcère. Son héritage pour l’histoire de l’art est majeur et son influence sur les jeunes artistes femmes de la Renaissance n’est pas négligeable, toujours prête à transmettre son savoir et son talent.

Obtenir une estimation gratuite dès maintenant

  • Réponse en 48h
  • Confidentielle
Votre estimation

Nos actualités et événements vous intéressent,
inscrivez-vous !

Skip to top