Portraitiste fameux du Siècle d’Or hollandais du XVIIe siècle, Caspar Netscher nait en 1639, dans un siècle marqué par le progrès des sciences, des arts et de l’économie des Pays-Bas. Il est le fils de Johann Netscher, un sculpteur originaire de Stuttgart, ou d’un peintre originaire de Rotterdam. Sa réputation permet de le placer parmi au rang des plus grands portraitistes hollandais tels Willem Drost, Caesar van Everdingen, Frans Hals, Nicolaes Maes ou même plus généralement à rapprocher de Rembrandt ou Johannes Vermeer. Netscher commence sa formation artistique auprès d’Hendrick Coster à Arnhem puis, en 1654, auprès du peintre Gerard ter Borch à Deventer et se distingue très rapidement comme l’un de ses meilleurs élèves et sert occasionnellement de modèle pour le maitre. Pendant quatre ans son meilleur élève, il travaille avec acharnement jusqu’à ce qu’il décide de se rendre en Italie afin de parfaire son éducation artistique auprès des grands maitres de l’histoire de l’art. Toutefois, Netscher n’arrivera jamais en Italie et mettra un terme à son voyage à Bordeaux où il travaillera quelques années et se mariera à Margaretha Godijn avec qui il aura douze enfants, dont deux – Constantyn et Theodorus - ont suivi la carrière du père. En 1662 il rentre aux Pays-Bas et à La Haye, le roi d’Angleterre Guillaume III d’Angleterre fait de lui son protégé et finance son art. Très vite, il se détache de la manière de son maitre et devient expert dans le genre du portrait, se forgeant une réputation auprès de ses contemporains qui lui permettra d’obtenir d’importantes commandes du roi et de sa cour. Il réalise notamment le portrait de Charles II, de Mary II Stuart, de certains grands aristocrates allemands et de la noblesse anglaise et des Pays-Bas. Les revenus stables assurés par le roi lui permettent d’expérimenter plus librement dans la peinture de genre, mettant en scène des musiciens, des personnages féminins particulièrement raffinés ou des scènes de la vie quotidienne. Caspar Netscher décède toutefois prématurément à La Haye le 15 janvier 1684, mettant fin à sa carrière, alors à son apogée, de manière abrupte.