Pierre-Alfred Dedreux, qui signe ses œuvres sous le nom d'Alfred de Dreux (1810-1860) est un peintre français de portraits et d'animaux, surtout connu pour ses scènes représentant des chevaux.
Il est né en 1810 et fils de l'architecte Pierre-Anne Dedreux (1788-1834) ; sa sœur Élise (1812-1846) est la mère de l'écrivain Louis Becq de Fouquières. Après que son père remporte le prix de Rome pour l'architecture en 1815, il vit à la Villa Médicis à Rome. Théodore Géricault, un ami de la famille, y réalise des portraits de lui et de sa soeur.
En 1823, à la demande de son oncle, le peintre Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy, il commence à étudier l'art avec Géricault. Plus tard, il étudie dans l'atelier de Léon Cogniet. À cette époque, les chevaux deviennent son sujet préféré. Sa première exposition au Salon a lieu en 1831 avec le tableau Intérieur du Salon, qui lui vaut une renommée immédiate. L'année suivante, un portrait équestre du duc d'Orléans lui permet d'obtenir un poste dans les ateliers d'Eugène Isabey.
À partir de 1840, il entame la série de portraits de chevaux des écuries du duc d'Orléans : les Scènes équestres sont achevées en 1842 et les Petits Scènes équestres en 1847. Dreux réalise un second portrait du duc avec ses gardes. Le roi Louis-Philippe en est si satisfait qu'il invite Dreux à l'accompagner lors d'un voyage officiel en Angleterre.
Après la révolution de 1848, la famille royale française émigre en Angleterre, où Dreux vient régulièrement les voir. Il effectue de nombreuses visites au cours des années suivantes, l’aristocratie anglaise lui commandant de nombreuses toiles ayant pour sujet les chevaux et la chasse au renard.
Il revient à Paris en 1852 et ouvre un studio où il réalise davantage de portraits équestres, cette fois de l'empereur Napoléon III et de sa famille, mais il continue à se rendre fréquemment en Angleterre. En 1857, il commence à partager un studio avec Paul Gavarni, qu'il a rencontré là-bas. Il meurt d'un abcès au foie qui s'est développé lors d’un de ses séjours en Angleterre.