SAND (George).

SAND (George).

L.A., sl, 21 novembre [1833], adressée à son amie Laure DECERFZ (1809-1870), amusante lettre à propos du mariage de son amie à venir et de l'impatience de son futur époux, Alphonse Fleury, également ami de G.S., 3 pp. et 1/3 in-8: "Je suis d'une infâme paresse, n'est-ce pas, mon enfant ? […] Alphonse m'écrivait en même temps que toi et il me témoignait une très grande impatience de voir assurer son bonheur. […] Malgré ses prières et mes promesses d'écrire à ta mère pour la supplier d'abréger ce temps d'épreuve et de souffrance, je n'ai pu prendre sur moi de le faire. J'ai pensé que ces retards avaient une raison suffisante dans la nouvelle altération de ta santé […] L'amitié la plus sincère et la mieux accueillie peut aller trop loin dans ses empressements […] A présent je présume que le terme approche et que notre bon Alphonse prend courage et joie […] Je te conjure, je conjure ta mère et ton père, de hâter l'heureux jour où je t'embrasserai en te saluant du beau et glorieux titre de Madame. C'est pour moi et un égoïste fieffé que je réclame […] dès que le jour de tes noces sera fixé, il n'y aura pas d'affaires qui tiennent et je me mettrai en route […] A revoir ma fillette, donne un gros bige comme dit Solange, à ta mère de ma part. Dis à Alphonse qu'il est un misérable, un scélérat et un assassin digne des galères, le tout pour ne m'avoir pas écrit depuis un siècle. […] Je t'embrasse un million de fois." Cf. Correspondance de G. Sand (par G. Lubin, Classiques-Garnier, 1964-1995), tome II pp. 440-441, n°717.