JAPON, Epoque Meiji

JAPON, Epoque Meiji

Important brûle-parfum dit "Koro" en bronze

Traité dans le goût naturaliste, prenant la forme d'un shachihoko, créature marine hybride issue du folklore japonais, au corps de carpe et gueule de dragon. La créature représentée reposant sur sa nageoire caudale, l'avant du corps est tourné vers le ciel, la gueule de la gueule est largement ouverte, découvrant une rangée de dents pointues. Les yeux écarquillés sont incrustés en bronze doré et shakudo, deux cornes se dévoilent au sommet du crâne, le corps est entièrement recouvert d'une couche d'écailles finement ciselées. Signé "北你暂作") sous une nageoire. Hauteur : 27,5 cm Largeur : 20 cm Profondeur : 16 cm Provenance : Collection Charles Tauzin (1889-1957), Bordeaux Comparatif : Notre modèle se distingue d’une part par sa grande finesse d’exécution, mais également par le fait que le monstre marin est représenté la tête tournée vers ciel, s’appuyant sur sa nageoire caudale, alors que la plupart des shashihoko dans les arts japonais sont représentés la queue en l’air et avec la gueule reposant sur le sol, d’après les modèles de tuiles faitières disposées sur les toits des habitations afin de protéger les habitants du feu (pour un modèle de tuile faitière, voir vente Woolley & Wallis, à Salisbury, vente du 27 juillet 2021, lot n° 348, cf. illu. 1). Les shashihoko furent également utilisés afin d’orner les casques kabuto, en guise de protection pour ceux qui les portaient (voir un modèle dans les collections du Tokyo Fuji Art Museum, à Tokyo, cf. illu. 2). Sous l’époque Meiji, de nombreux modèles furent réalisés par les plus grands artisans de l’époque, notamment sous la forme de jizai-okimo, les corps des créatures étant articulés pour un rendu extrêmement naturaliste (voir un modèle de jizai okimo présent dans les collections du British Muséum de Londres, sous la référence 1948,0414.1, cf. illu. 3).