CARCO (Francis).

CARCO (Francis).

Ensemble de 10 L.A.S., août à décembre 1916, à un ami éditeur, intéressante correspondance préalable à une publication en pleine première guerre mondiale : - Etampes, 2 août 1916, 4 pp. in-12 sur papier à liseré de deuil : ""Vous aurez reçu l'envoi des volumes. Il me reste encore, si vous le désirez, trois chansons aigres-douces et 1 ex. de la Bohême papier ordinaire. Quant à ce qui est du volume de poésies que vous avez bien voulu me proposer de publier, vous l'avez tout dans la Bohême et Chansons. Je joindrai à ces pièces quelques poèmes inédits […] Ne pourrions-nous, dès à présent, nous entendre au sujet de cette édition ? Cela tomberait à propos car ma situation actuelle m'empêche de rouler sur l'or. […] Avez-vous écrit à Tristan Derême ? Voulez-vous que je lui écrive ?[…]"" signée F. Carco, élève pilote, École Maurice Forman, Etampes. - Villesauvage, 13 août 1916, 2 pp. in-8 sur papier à en-tête de l'École militaire d'aviation d'Etampes : ""Je reçois aujourd'hui votre lettre d'Arromanches. Vous avez raison. Toutefois, comme je suis assez dépourvu d'argent, ne pourriez vous pas me faire dès à présent une avance d'une cinquantaine de francs sur le volume que vous m'avez proposé d'éditer ? […]"" - Château de Clayes, sd, 2 pp. in-12 sur papier à liseré de deuil : ""j'ai reçu hier, au moment de partir, votre dépêche et votre aimable envoi de cinquante francs. […] Je vous remettrai le manuscrit complet de mes poèmes à votre retour à Paris […] Je suis ici avec des copains en observation. Il y avait à Etampes un cas de fièvre cérébrospinale. On nous donne de fameuses vacances."" - Château de Clayes, 25 août 1916, 2 pp. in-12 sur papier à liseré de deuil : ""[…] Pour ce qui est des exemplaires de mes plaquettes, il me reste 4 chansons aigres-douces et 1 Bohême et mon cœur. […]"" - Château des Clayes, 31 août 1916, 3 pp. in-12 sur papier à liseré de deuil, il est toujours en quarantaine et ne sait pas quand il pourra se rendre à Paris, son manuscrit est recopié, ""[…] Avez-vous l'intention de faire un tirage assez fort ou une édition à tirage limité, sur beau papier ? Je vous avoue que je vois mieux une édition de luxe […] Je vous demanderais si vous avez prévu une avance pour l'auteur. L'auteur est appelé à se casser la g… avec son zinc. […] Ajoutez à ce que sa situation a de difficile maintenant l'interdiction que la censure vient de décider au sujet de la publication des Innocents.[…]""Il termine en négociant les droits d'auteur. - Les Clayes, 5 septembre 1916, 3 pp. in-12 sur papier quadrillé : sa situation financière empire avec la censure des Innoncents et l'abandon de son éditeur. Il propose de nouvelles pièces pour la publication et négocie toujours ses droits d'auteur. - Les Clayes, 7 septembre 1916, 3 pp. in-12 sur papier quadrillé : il n'a pas reçu la petite somme espérée, il propose des clichés des dessins des Chansons, demande ce que l'éditeur veut faire du manuscrit. - Les Clayes, 3 octobre 1916, 2 pp. in-12 sur papier à liseré de deuil : demande des nouvelles du manuscrit qu'il a envoyé et demande la somme que représente la vente à M. Doucet [Jacques Doucet?] du manuscrit de Jésus-La-Caille et des épreuves des Innocents. - Etampes, 19 octobre 1916, 2 pp. et ½ in-12 sur papier à liseré de deuil : ""Vous devez croire que j'exagère, mais les temps sont durs et hier, en pleine bourrasque, je pensais avec émotion que je n'arriverais pas au terrain pour trouver votre mandat. Mais tout arrive. Je me suis bien défendu, je suis rentré sain et sauf… cependant le pèze n'y était pas. Grouillez-vous mon cher éditeur… grouillez-vous car je vole tous les jours et le temps est épouvantable. […]"" - Paris, Hôpitale des Invalides, 10 décembre 1916, 2 pp. et ½ in-12 sur papier à liseré de deuil : ""Je suis à l'hôpital, au lit, depuis le 23 novembre […] Je voudrais vous parler au sujet des grands papier des Innocents […] et des dessins des Petits airs. Un bon ami, revenu du front, qui a du talent se proposerait d'ailleurs d'illustrer mes vers. […]""