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Vente MANUSCRITS & AUTOGRAPHES : collection de Madame V. du 1 décembre 2022

Lot

Sur 215

Emmanuel CHABRIER

  • Description

Emmanuel CHABRIER

. 16 L.A.S., 1888-1893, à Catulle MENDES ; 26 pages formats divers, 4 adresses. Intéressante correspondance à son librettiste, sur la genèse de Briséïs. [Catulle Mendès avait déjà signé le livret de Gwendoline ; c’est lui, assisté d’Ephraïm Mikhaël, qui va signer celui de Briséïs, dont Chabrier ne réussira à composer que le premier acte. Ils vont aussi préparer ensemble un album des Plus jolies chansons du pays de France, illustré par Lucien Métivet (1888). Correspondance 88-42, 47, 55, 59, 65, 133 ; 89-6, 57 ; 90-80, 127 ; 91-118 ; 92-33, 53 ; 93-45, 48, 51]. 1888. [Paris, 27 avril]. Démarches pour faire jouer Gwendoline à l’Opéra « Le temps me dure de voir ce duo d’amour ! Convoquez-moi à bref délai »... – [Avril-mai]. « Au ministère, rien de nouveau ; ça traînasse et ça ne fait guère mon affaire […] Et le duo d’amour, il doit être là, q.q. part, cet amour de duo ; quel dommage de partir sans le déguster ! »… – 19 mai. « Je voudrais bien savoir où en est notre second acte ; car, vous saisissez, n’est-ce pas ! vous pensez bien que je n’attends que ça pour me mettre au travail. Vous me feriez donc un plaisir dont la sensibilité ne vous échappera pas en me tenant au courant ». On va donner chez la princesse de Scey-Montbéliard « 2 importants fragments de notre petite Gwendoline »… – [Vers le 12 juin]. « J’ai reçu votre dépêche et je vois que vous vous dépêchez. Toutefois, vous ne me dites pas de venir vous voir. Je voudrais que vous me missiez un petit peu plus souvent le nez dans notre besogne. – Enfin, que ce soit beau et que ce soit prompt, voilà ce que j’attends de votre haut talent et de votre amitié. J’ai fait filer les miens à La Membrolle ; je suis seul ici – au port d’armes »… – Jeudi [juin ?]. « J’ai parfaitement à la maison 1° mes 18 manuscrits, 2° les 18 premières épreuves des chansons populaires » ; il suggère d’en reproduire une dans La Vie populaire, ou un extrait « très à effet dans le grand duo du 3e acte du Roi malgré lui. Duo entre Minka et Nangis » [citation musicale] »… – La Membrolle19 novembre, après un duel de Mendès : « J’apprends avec bonheur, par le journal, que tout s’est bien passé – pour vous sur le terrain. Chaque fois que vous vous battez, et cela vous arrive encore assez souvent, j’en ai positivement le frisson…. pour tout ce cher petit monde de la rue Berlioz, qui a tant besoin de vous ».. [Paris] 15 janvier 1889, au soir de la création de La Reine Fiammette de Mendès : « Nous sortons, ma femme et moi, inondés de larmes, extasiés d’admiration »… –La Membrolle [vers le 15 juin]. « Je donne un second coup de collier. Le 1er acte prend tournure ; je voudrais l’avoir au moins faufilé au ct de juillet, quand je viendrai voir les Peaux Rouges à l’Exposition. – Vous seriez bien gentil de jeter un coup d’œil sur la fin de la 1re scène du ler acte ; il y a là – ce n’est presque rien, mais ça me chiffonne un peu, – un petit TRUC à la Scribe que vous ne devez pas non plus gober énormément ; c’est le : (Hylas) REPETONS le serment ; – N’y aurait-il pas moyen d’enlever ce répétons, et d’allonger (ça m’est égal) le vers plus poétiquement – (celui qui suit est charmant) ; – on doit pouvoir ramener le serment (j’y tiens fichtre !) sans l’annoncer de cette façon un peu naïve... Arrangez-moi donc ça, cher ami, et envoyez-moi le plus tôt possible ce petit rafistolage. – Je suis en pleine mère Thanasto. Et ce qu’elle gueule la mâtine ! »… [La Membrolle] 16 juin 1890. « Au début du 2d acte, les petites femmes – comme au début du 1er pour les marins – chantent d’abord à la cantonnade et entrent aussi par la droite en scène. Bref, il y a là une analogie trop grande et je ne puis établir ma musique qu’à la condition de savoir si vous tenez à ce qu’elles entrent comme au 1er acte, ou (quitte à modifier facilement, je crois, la mise en scène et à fourrer Hylas dans un recoin où elles ne le verraient pas tout d’abord) si vous ne voyez pas d’inconvénient à ce qu’au lever du rideau mes petites femmes soient en scène ou y arrivent presqu’immédiatement. – — Dans l’un ou l’autre cas, ma musique ne peut être la même, il faut donc que je sois fixé. Puis ça ne sort jamais bien, ces chœurs dans la coulisse »… – [Paris, vers le 13 novembre]. Il part le soir pour Munich. [La Membrolle] 24 décembre 1891. Il demande la modification de trois passages numérotés. D’abord quelques vers, qui « sont TROP COURTS et languiraient sur le rythme des 2 précédents » ; il en donne le rythme. Puis pour le rôle d’Hylas au début du duo, il prie « de vouloir bien me composer un vers de même nombre de pieds (ou pas), ça m’est égal, que le 1er Dieux immortels ! joie et lumière ! »... Enfin pour Briséïs, il voudrait « 4 VERS très chauds », dont il donne la coupe…. « j’en ai un besoin pressant pour tenir au net et proprement la part. d’orch. que je mène de front, autant que possible, excepté pour les passages que je puis tenir à vous jouer pour être tout à fait fixé. […] Si vous aviez lâché un peu le vers pendant q.q. années, vous avez rebondi comme un pur sang que vous êtes, – et collé au mur bien des lunettes, bien des lorgnons, bien des surfaits, bien des pètes secs qui commençaient peut-être à vous embêter ! »… [La Membrolle] 24 mars 1892. Il revient de Nice malade : « on m’a collé à un régime qui m’oblige à ne pas bouger de la campagne […] Je n’ai pas besoin de vous dire que cette malencontre a, au surplus, son bon côté, c’est de ne pas perdre une minute, et de travailler d’arrache-pied aux grands tra-la-la du milieu et de la fin du second que je pourrai vous lire en juillet »…. – Paris 28 avril. Il viendra « pour causer Briséïs et concert. Prière de donner q.q. instants à votre vieux admirateur »… [Paris] 20 septembre 1893, au sujet de Gwendoline à l’Opéra : « Quel jour lisez-vous le livret, jeudi ou samedi ? j’y veux être. […] il faut absolument que nous ayons des hommes plus chouets que ceux que nous avons actuellement ; notre œuvre doit avoir une INTERPRETATION DE PREMIER ORDRE, il nous faut le dessus du panier de ce qu’il y a à l’Opéra ; […] c’est un triomphe que nous devons avoir ; vos vers sont délicieux, ma musique est belle, il y a de quoi révolutionner Paris »… – [13 novembre ?]. « Gwendoline va, peut-être, très probablement (succès immense, hier soir !!!) entrer en répétitions d’ici 3 semaines, et je n’ai pas envie du tout de me crever le bedonard pour écrire un ballet, si court fût-il, sur des coins de table, à la galope. […] quant à avaler les croches avec cette rapidité, c’est contraire tout à fait à ma santé. […] j’ai déjà assez de motifs de me faire du mauvais sang dans la vie, sans me coller, par surcroît, une besogne accélérée qui m’étriperait sans me rendre millionnaire »…. – 12 décembre, après une conférence de Mendès. « Ce qui nous a beaucoup touchés, tous les deux, c’est que chaque fois que vous avez eu à parler de moi, vous avez été très bon pour moi, vous avez toujours dit que j’étais un grand musicien : et cela en phrases éloquentes et vibrantes qui font que nous sommes vraiment touchés et que nous remercions cordialement le grand poète et le subtil romancier que vous êtes, avec lequel j’ai tant travaillé ! »… On joint : – 2 L.A.S. à Gaston de BAR (neveu et secrétaire de C. Mendès), 24 juin 1888 et 7 juillet 1892, dressant la liste des œuvres de Mendès et de celles qui lui manquent et qu’il voudrait avoir (1 p. in-8 et 4 p. in-12, une enveloppe ; Correspondance 88-63, 92-81) ; – 4 l.a.s. d’Alice CHABRIER à Catulle Mendès, 1888-1896, concernant Gwendoline et Briséïs ; plus une lettre écrite en son nom par W. Enoch pour l’exécution de l’acte de Briséïs ; – 3 l.a.s. de Marcel CHABRIER, dont une annonçant à C. Mendès la mort de son père (13 septembre 1894)

Vente terminée

Estimation

2 500 € - 3 000 €

Adjugé à

2 000 €

Département

  • Adresse  

    MILLON
    19, rue de la Grange Batelière
    PARIS 75009
    France

  • Téléphone   +33 (0)1 40 22 66 32
  • Courriel   rbeot@millon.com

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Elvire POULAIN

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