Gilbert ROMME

Gilbert ROMME

L.A.S., Paris 7 février 1792, à G. DUBREUL, Directeur de la poste à Riom ; 2 pages in-8, adresse. Belle lettre sur la situation politique.... « notre marche sera toujours lente irrégulière et malgré le patriotisme et les lumières du corps législatif, son influence sur la tranquillité publique sera toujours incertaine et peu active tant que le ministère se laissera conduire par les Feuillans, tant que l’hypocrite Duport-Dutertre, le mystérieux Delessart, l’arrogant et l’impudent menteur Bertrand, croiront pouvoir seuls disposer des destins de la France. Si tous alloient sur la même ligne que M. Cahier, si chacun portoit dans son département l’amour du travail, le zèle, la bonne foi qu’il semble porter dans le sien, nous serions tous tranquilles et nous commencerions à jouir des bienfaits que la constitution nous promet ». Romme reproche à son ami de ne pas lui parler de la nouvelle société qui s’est formée à Riom, et de ne pas l’encourager : « votre patriotisme est en défaut »... La santé de COUTHON ne lui permet pas de venir au Comité de législation. Romme termine en exposant la situation d’une affaire juridique, et « les lacunes que l’expérience fait découvrir dans la loi sur la police correctionnelle », d’où il appert qu’il convient de compléter la loi...