Jean-Louis BEDOUIN (1929-1996) La main verte, 1976, bois flotté, cordage et gant Signé, titré et daté au dos 64 x 45,5 cm On y joint une documentation sur l'artiste L’identité artistique de Jean-Louis Bédouin (1929-1996) se construit entre plasticité moderne et poésie surréaliste. Auteur d’une anthologie poétique publiée en 1964, il est encouragé dans ses démarches artistiques par René Char, André Breton ou encore Max Ernst. Entre films (L’Invention du monde, 1952) et critiques littéraires, Jean-Louis Bédouin multiplie les supports d’expressions artistique. En 1977, il présente sa première exposition personnelle, puis expose entre autres à la FIAC en 1992 et dans le cadre de l’importante rétrospective d’artistes surréalistes au Palazzo Reale de Milan en 1988. Dès les années 1970, l’artiste se concentre sur son œuvre plastique et explore le concept de collages mixtes dont témoigne La main verte (1976). Il nous parle d’un « droit de mainvive », celui d’être libre de transformer du pauvre bois flotté en délicat doigts de main décoré d’un vieux cordage élimé, et de rendre ainsi pérenne ce que le temps aurait progressivement fait disparaitre. Il puise dans les arts premiers ses réflexions autour du minimalisme et du relief, entre peinture et sculpture. L’addition d’éléments bruts, à l’image de ce gant de jardinier usagé, interroge sur l’expressivité des objets de notre quotidien.