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Vente Art Moderne du 31 mars 2021

Lot

Sur 193

Kees VAN DONGEN (Delfshaven 1877 - Monaco 1968)

Jeune femme debout, princesse russe, Venise, 1921

  • Description

Kees VAN DONGEN (Delfshaven 1877 - Monaco 1968)

Jeune femme debout, princesse russe, Venise, 1921

Huile sur toile d'origine 146 x 75 cm Signé en bas à droite Van Dongen Porte au dos sur le châssis l'inscription à la craie bleue 2 2802 Porte sur le châssis l'inscription partiellement déchirée et peu lisible 22 802 van Dongen Provenance : Acquis auprès de l’artiste par Bernheim le 11 novembre 1921, Galerie Bernheim Jeune, Paris Galerie Paul Vallotton, Lausanne, 1931 Collection particulière Un avis d'inclusion au catalogue raisonné de Kees van Dongen par le Wildenstein institute en date de 1993 sera remis à l'acquéreur. Cette œuvre est répertoriée dans les archives Bernheim Jeune sous le numéro 22802. Notre tableau représente une élégante posant Riva degli Schiavonni et regardant San Giorgio Maggiore en face Le tableau était inscrit dans les archives Bernheim comme « Venise, Princesse Russe » que l’on peut expliquer par le fait du passage des Ballets Russes de Serge Diaghilev à ce moment là. On a dit de ces portraits qu’ils étaient de somptueuses natures mortes. Le jugement de Georges Besson est sommaire parce que dans une galerie parce que dans une galerie où s’alignent des centaines de personnalités défuntes, beaucoup vivent toujours dans leurs effigies solennelles et leurs cadavres vieillis. C’est qu’il y a portrait et portrait. Il est bon de distinguer la série et les hors-série. La série est constituée de la majeure partie des portraits féminins. A quelques exceptions près, ce sont des toiles commandées au peinte qui connait peu son modèle et lui vend une toile de bonne qualité. Il y en a ainsi des dizaines : »biches de dancing et de palace », « jolies petites caillettes «, toutes très faisandées, verdâtres. Cà et là quelques bourgeoises qui veulent leur portrait signé du peintre de renom. Ces toiles honnêtes ont un air de famille…. Nous ne dirons pas comme R.L Lefèvre un van Dongen constitue un chef d’œuvre cinq van Dongen constituent un poncif, mais il faut convenir que van Dongen a dans l’œil et dans la main, une formule, un type qu’on retrouve toujours : souplesse et allongement de la ligne, recherche l’attitude, prépondérance des fonds gris, stylisation es visages, mais minutie de l’exécution des yeux, des mains, des bijoux des étoffes, humour aux dépens du modèle et toujours quelques morceaux de choix. Il en va différemment quand le peintre choisit son modèle. S’il a devant lui une personnalité qui a du caractère, toutes les ressources de l’esprit et de l’art entrent en scène pour faire du personnage un grand tableau. Dans ses portraits hors-série, il y a surtout des portraits d’hommes : le marquis Boni e Castellane, Rappaport, le baron von der Heydt, le docteur Casseus, Anatole France, Jules Ferry, Berry Wall, et quelques portraits de femmes/ Anna de Noailles, Jasmy , la marquise Cassati, Madame Georges Menier…Sur ces grands portraits, on a écrit de façon définitive en leur temps et un peu plus tard. On les a classés dans le genre de portrait d’apparat adaptés à leur milieu et à leur époque, et Paul Fierens propose dans leur catégorie ces sous titres : « Portraits de théâtre et, qui leur va bien et rencontre de l’amour du peintre pour l’artifice, le faste et le Théâtre. Cela rejoint aussi la philosophie de van Dongen, pour qui l’homme ne livre de lui-même qu’une apparence. A ceux qui lui demandaient de révéler la personnalité intime de ses modèles, Van Dongen avait coutume de répondre : « Vous la voyez, vous ?- Mon œil ne fait pas de radioscopie. » Son portrait sera donc une apparence typique de l’individu dans sa vie publique, dans ses relations sociales. Le format est à la mesure du personnage. Un jour, van Dongen évoquant le souvenir de Madame Georges Menier, brusquement s’anima : « Une femme comme celle-là, belle, piquante, dynamique, drôle, çà se peint en grande largeur » et la grande largeur pour van Dongen c’est au moins un 100 ou un 120 «…Dans les toiles de Venise, la peinture reprend sa place comme si la grandeur et la réputation de la cité des doges commandaient l’emploi des grands moyens. La splendeur de Saint-Marc, l’élan du campanile, le romantisme des gondoles ne manquèrent pas d’inspirer le peintre, particulièrement séduit par le campanile. Ce fut pour lui l’occasion de faire éclater lez rouge brique qu’il tenait en réserve depuis le fauvisme et de mettre dans le ciel une touche de vert Véronèse qui est toujours en place sur sa palette. Si van Dongen s’attaque à cette architecture historique elle-même pour exprimer l’élégance, la richesse et l’audace, le plus souvent il en fait le décor glorieux de rendez-vous mondains. (Voiliers devant la Piazzetta, Sur l’Eau, Au Lido, les Gondoliers, La princesse russe (notre tableau)…. Font vivre Venise au rythme su temps. Van Dongen met ainsi au goût du jour le passé des doges et fait évoluer dans une lumière et des plans et des plans d’eau inchangés les élégantes de Paris. La série rentre dans la manière raffinée et précieuse du moment toujours très accordé à l’esprit de la chose, la bagatelle… » « … Un dessin aigu, pénétrant, expressif à l’extrême limite ; un couleur savoureuse ; des accords où la distinction se marie au snobisme, mais dont toute vulgarité est exclue… Portraits de femme Portrait de la femme de l’inflation. Portraits merveilleux et sinistres de la femme maquillée avec des touches d’une exagération maladive, exagérée par le rouge de ses lèvres et l’ocre de son fond de teint, avec la ligne sourcils….allongés et refaits au pinceau …. Un portrait de van Dongen c’est tout cela, peint avec la satisfaction et avec quelle maîtrise….. » Notre portrait réalisé lors d’un des séjours de van Dongen à Venise en compagnie de Jamy en 1920-1921, fait partie d’une série qui fut intégralement exposée à La Galerie Berheim-Jeune, et dont une partie fut réunie en un album de lithographies. Notre portrait en pied est par ailleurs à rapprocher d’un portrait e Alicia Alanova, (ancienne collection Galerie Samy Chalom) qui fut un temps sa maîtresse.

Vente terminée

Estimation

220 000 € - 250 000 €

Adjugé à

220 000 €

Département

  • Adresse  

    5, avenue d'Eylau
    PARIS 75116
    France

  • Téléphone   +33(0)1 47 27 56 52
  • Courriel   artmoderne@millon.com

Notre équipe

Alix Casciello

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Ségolène NOTARIANNI

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Cécile RITZENTHALER

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Margaux BRUNETEAU

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