PREEMPTION - CHATEAUBRIAND (François René, vicomte de). Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris ; suivi des Voyages en Italie, en Auvergne et au Mont-Blanc. Paris, Lefèvre et Ledentu, 1838. In-8 maroquin rouge, dos lisse orné de fers romantiques dorés, titre doré, filet doré encadrant les plats ornés d'une plaque à froid et d'un ex-dono doré au chiffre couronné doré de Ferdinand Philippe d'Orléans ""donné par le Prince Royal"", roulette sur les chasses, tr. dorées (reliure de l'époque). Petits débuts de fente aux mors, qqs rousseurs. Très bel exemplaire de présent au chiffre de François Ferdinand d’Orléans, prince de Joinville (1818 - 1900), officier dans la marine et écrivain. Fils de Louis-Philippe, duc d'Orléans, plus tard roi des Français de 1830 à 1848, Joinville rejoint la marine en 1831, devient lieutenant en 1836. Envoyé à Vera Cruz en 1838, il se bat bien et devient capitaine (1839), avant de ramener les restes de Napoléon en France en 1840. Nommé vice-amiral en 1844, il fait sensation dans un article de la Revue des Deux Mondes comparant les forces navales d'Angleterre et de France, au détriment de la France. Pour rétablir l'équilibre, il presse la France d'acquérir des bateaux à vapeur. Grand mécène des nouvelles inventions, il est celui de Dupuy de Lôme, inventeur des premiers navires à vapeur. Après 1848, Joinville se rend en Angleterre et en 1861 aux États-Unis pour offrir ses services au président Lincoln. De retour en France en 1870, il est expulsé, renvoyé sous le nom de colonel Lutherod, et exilé de nouveau, mais la loi qui exile la famille d'Orléans est abrogée en 1871. Elu député de Haute-Marne en 1871, il se retire de la vie publique en 1875. Il est enrichi de : - une belle L.A.S. de Chateaubriand, Paris, 19 août 1841, 1 p. in-8 : ""Mes ouvrages, Monsieur, ne m'appartiennent plus depuis lontems : par une suite d'affaire de librairie qui me sont inconnues, ils ont passé de main en main à des libraires dont je sais à peine les noms. Si j'étais riche j'achèterais un exemplaire et je vous prierais de me faire l'honneur de l'accepter ; malheureusement la fortune ne m'a guère mieux traité que vous. (…)"" - une intéressante L.A.S. de Ferdinand Philippe d'Orléans, Saint Omer, 12 août 1841, 1 p. in-8 : ""Je reçois à l'instant, Monsieur, votre lettre par laquelle vous m'annoncez les nominations soumies à la signature du Roi (…) le général de Rostolan et moi nous étions obsédés de toutes les démarches, combinaisons, prétentions, réclamations auxquelles donnait lieu la désignation pour l'Afrique (…) Je pense qu'en voilà maintenant pour quelque tems des promotions ; mais comme plus tard je n'aurai plus de titre pour me mêler de ces affaires ; je m'inscris dès à présent auprès de vous opur que la première place de capitaine qui deviendrait vacante (…) fut donnée au plus ancien Lt M. Berger (…)""