LE CORPS ET LE MOUVEMENT (LIVE)

La représentation du corps est la première de toutes les représentation picturales. L’artiste du XXe siècle perpétue cet exercice toujours renouvelé de la représentation du corps humain, et du mouvement, par le biais de différents médium a sa disposition. Dans cette seconde moitié du XXe siècle la représentation du corps est libérée. Magnifié par sa musculature et ses formes, il se présente comme un corps-type, anonymisé par l’absence de visage, comme se refusant à une identification trop précise: aussi bien pour la Vénus de Klein (lot 1) que pour les bronzes d’Igor Mitoraj (lot 4) ou les études de Vladimir Velickovic (lots 5 et 6). Chez Dado Djuric (lots 2 et 3), le corps est malmené, dans des représentations où la douceur des tons de la palette semble vouloir tromper le regardeur au coup d’oeil trop rapide . Dans ses compositions le corps est déconstruit, ouvert, donne à voir comme un ensemble de chairs en mouvement, dont les contours sont parfois difficiles à définir. De tout temps les artistes ont souhaité rendre sur une surface plane l’impression d’un mouvement. Ces corps dansants, comme dans le dessin de Luciano Castelli (lot 13), sportifs, à l’image du footballeur de Titina Maselli (lot 7) ou des joggeurs de Segui (lot 11) peuplent l’oeuvre d’artistes d’horizons différents. Dans les toiles d’Antonio Segui, l’humain est en mouvement constant, et ses compositions sont emplies de ces hommes pressés se déplaçant d’un bord à l’autre de la toile, en échangeant des regards furtifs (lots 10 et 11). Enfin le corps en mouvement est aussi celui de l’artiste qui imprime sa marque via le pinceau, ou le crayon. Giuseppe Penone, grande figure de l’Arte Povera, lie dans Gesti Vegetali (lot 12) le geste de l’artiste dont la trace sur le papier est le témoignage, au mouvement végétal ascendant, qu'évoque la composition qui en résulte.