Abû Jaʿfar Muḥammad Ibn Jarîr al-Ṭabarî (m. 310/923)

Abû Jaʿfar Muḥammad Ibn Jarîr al-Ṭabarî (m. 310/923)

Jâmiʿ al-bayân ʿan taʾwîl ây al-Qurʾân

Manuscrit arabe sur vélin, de 6 feuillets, calligraphié en maghribi à l'encre brune sur 15 lignes par page, incomplet. L'extrait traite de l’exégèse du verset 114 de la sourate 9 (Le repentir). Au recto du feuillet 1, une note marginale constitue le certificat de l’audition (samâʿ) : « La récitation de ce livre béni, depuis le début jusqu’au chapitre relatif à l’exégèse de la Parole du Très-Haut ‘‘ Certes, Abraham était humble et bon’’ [sourate 9, verset 114], à notre maître le juge supérieur, Abū al-Walīd Muḥammad b. Aḥmad Ibn Rušd le Cordouan, que Dieu perpétue sa gloire, a eu lieu en présence des maîtres savants [dont voici les noms] : Abū Muḥammad ʿAbd Allāh b. Futūḥ b. Mūsā al-Fihrī que Dieu prolonge sa vie, ʿAbd al-Malik b. Abū al-Aṣbaġ b. Sahl al-Asadī le Grenadin ; Abū Bakr Muḥammad b. Ḫalaf b. Sulaymān b. Fatḥūn le Cordouan [………] et le rédacteur de ces noms, le pauvre envers l’indulgence de Dieu et Son pardon, ʿAbd al-Malik b. Yaḥyā b. ʿAbd al-Raḥmān b. Baqī le Cordouan. Ceci est son écriture. Cette audition a pris fin en ce jour du vingt-neuf du mois de Rabīʿ al-awwal, en l’an 494 [de l’hégire] dans l’enceinte de l’école religieuse, dans la cité de Cordoue la bien-gardée. Louange à Dieu, Seigneur des Mondes » Reliure moderne en maroquin brun à décor de mandorle estampée. Espagne, Cordoue, 1er février 1101. 21x27 cm Abû Ja’far Muhammad Ibn Jarîr al-Tabarî (d. 310AH / 923 AD ) Jâmi' al-bayân 'an ta’wîl ây al-Qur'an - Spain, Cordoba, 29th Rabî' al-awwal 494AH '''= 1st February 1101 Arabic manuscript on vellum, 6ff, 15ll. To the page in sepia Maghribi, incomplete. The text is relative to the interpretation of Sura 9, v. 114.. Modern brown morocco binding stamped. L'exégèse coranique de Ṭabarî est l'ouvrage de tafsîr le plus connu et le plus estimé dans le monde musulman, sunnites et chiites réunis. Il s’agit de l’une des plus célèbres et anciennes œuvres exégétiques, qui nous soit parvenue dans sa totalité. Concernant la note marginale, tous les personnages mentionnés dans ce certificat sont des juristes et des oulémas malikites de renom. Mais l’audition de l’exégèse coranique de Ṭabarî est faite au nom du Qâḍî al-Jamâʿa (le juge supérieur), Abû al-Walîd Muḥammad b. Aḥmad Ibn Rusd, qui n’est autre que le grand-père (l’aïeul) du célèbre philosophe et médecin Averroès (Ibn Rusd) qui est mort en 1198. Abû al-Walîd Muḥammad b. Aḥmad Ibn Rusd fut l'une des figures les importantes de la jurisprudence malikite. Il fut surnommé Al Jadd (le grand-père) afin d'être distingué de son petit-fils Averroès (Abul Walîd Ibn Rushd Al Hafid). Il naquit en 1058 (450 de l'Hégire). De 1117 à 1120, il occupa, principalement sous le règne du fondateur de la dynastie des Almoravides, le poste de Juge suprême (Qâdî al-qudât). Il mourut en 520 de l'hégire (1125) et au même mois de la naissance de son petit-fils Averroès.