Paul-Marc-Joseph Chenavard est un peintre français né à Lyon en 1807 et décédé à Paris en 1895. En désaccord avec l’avenir que ses parents lui souhaitent, Chenavard décide d’entrer à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, puis quitte sa ville natale pour Paris en 1824. C’est donc entre Lyon et Paris que l’artiste va exploiter et enrichir sa formation artistique. Lyon, sa ville d’origine, laissera une forte influence dans l’interprétation artistique que la société française connaît au 19ème siècle. Il intègre en 1825 l’école nationale supérieure des beaux- arts et étudie dans les ateliers de Dominique Ingres en compagnie de son ami Joseph Guichard, il rejoindra plus tard les ateliers d’Eugène Delacroix et Louis Hersent. Il expose la toute première fois au Salon de Paris et y présente un tableau d’Histoire, la Convention nationale, inspirée de ses études de philosophie et son envie de réaliser en peinture une «philosophie de l’histoire». Il participe en 1848 au projet de décoration de l’intérieur du Panthéon à Paris, lieu mythique de la «Jeunesse des Ecoles ». Au long de ce projet, Chenavard souhaite représenter les étapes de la palingénésie, un concept de philosophie métaphysique désignant le retour éternel à la vie de divers éléments de la nature. L’artiste s’attache alors à mettre en avant l’évolution morale de l’humanité. Ce projet est cependant annulé en 1851 sous ordre de Napoléon III, refusant de voir l’affirmation du rôle de l’Église dans un monument mettant en avant la constitution de l’État français. Décoré en 1853 de la Légion d’honneur, Paul Chenavard tente de ramener le projet à la vie, en vain. L’oeuvre de Chenavard est fortement influencée par l’Ecole de Lyon, qu’il s’agisse de son style ou des personnes qu’il y rencontre. Il est également intrigué par les nazaréens, peintres d’origine germanique, qui représentent un support pour l’artiste dans la peinture religieuse. Il s’inspirera alors de thèmes tels que la représentation de légendes germaniques, les messages évangéliques de jésus, mélangeant le profane et le sacré. Ces influences ne seront pas toujours avantageuses pour l’artiste puisqu’il est victime en 1869 d’un scandale au sujet de sa grande toile Divina Tragedia dont la légende semble trop complexe et contraire à l’attente du public ; il subit alors de vives critiques. L’artiste aura des influences philosophiques à travers les personnes qu’il rencontre, notamment par Ballanche, d’origine lyonnaise qui évoque et développe des théories sur l’Histoire humaine. Ainsi, cet artiste lyonnais réalise des œuvres controversée philosophiques, dont beaucoup sont conservées à Lyon telles Brutus condamnant ses fils et La Palingénésie sociale au musée des Beaux-Arts de Lyon.