Skip to main content

BATMAN - Un super-héro en vente aux enchères chez MILLON

batman comics goodies pop culture estimation gratuite vente aux enchères MILLON

Sommaire

Le 19 mai 2022, le département Pop Culture de MILLON dirigé par Alexis Jacquemard organisait une vente  aux enchères dédiées aux dessins, jouets et goodies issue de l'univers du Comics BATMAN. Redécouvrons ensemble ce personnage majeur de la pop culture.

BATMAN

Je porte un masque. Non pas pour cacher qui je suis mais pour créer ce que je suis[1]

 

dessin bob kane estimaton gratuite vente aux enchères batman

 

En 1939, la maison d’édition américaine DC Comics cherche à créer un personnage qui aurait autant de succès que son Superman, lancé un an plus tôt. Le jeune dessinateur Bob Kane [2] décide alors de se lancer dans l’aventure avec le scénariste Bill Finger, en s'inspirant notamment du cinéma expressionniste allemand pour décrire un monde où le crime et la corruption règnent.

De l’association des deux hommes naît une quasi antithèse de Superman, un homme masqué, sans pouvoirs, mais qui deviendra également un archétype majeur des super-héros[3]. La première apparition du personnage a lieu en mai 1939, dans le Detective Comics #27 (il est alors appelé The Bat-Man et son aventure “The Case of Chemical Syndicate” / “l’Affaire du Syndicat de la Chimie”).

Participant des personnages de fiction les plus emblématiques de la Pop Culture, Batman est un justicier autodidacte, l’alter-ego du milliardaire Bruce Wayne qui a développé lui-même et en secret son arsenal technologique, son physique et ses aptitudes au combat. Il est également un personnage paradoxal, qui consacre sa vie à pourchasser les criminels mais use parfois pour ce faire d’une grande violence assortie à une vision nihiliste du monde. Plus classiquement, les motivations de Batman sont la justice et la vengeance au nom de ses parents assassinés par un voleur dans une ruelle de Gotham City

Ces éléments participent du succès du personnage qui met en face de la peur existentielle de la mort d'un être cher et de l’opportunité de se dépasser pour la justice. La peur et le rapport à elle sont par ailleurs très présent dans la mythologie de Batman, le héros choisissant de s’identifier aux chauves-souris pour retourner la terreur qu’elles lui inspirent contre ses ennemis : 

Les criminels sont une espèce superstitieuse et lâche. Un déguisement devrait les faire paniquer. Je dois être une créature de la nuit, noire, terrible[4].

batman dessin original comics vente aux enchères publiques pop culture estimation gratuite dessins jouets jeux vidéos goodies
John BOLTON : "Batman / Manbat : Les Troglodytes", Illustration originale adjugée 1 100  euros lors de la vente MILLON Batman : 1966 - 1997 - The French Collection 

Ce costume, qui participe des éléments fondateurs de tout super-héros, sera imaginé par Bob Kane au gré d’inspirations diverses. Parmi elles notamment et pour la cape du Batman, les dessins de machines volantes que Léonard de Vinci réalisa en 1485 et dont les ailes s’inspirent des chauves-sourisPlus explicitement, le costume noir et le masque du justicier de Gotham sont inspiré de Zorro, autre héros à la double identité et dont les aventures[5] sont d’ailleurs au programme de la séance de cinéma à l’issu de laquelle les parents du jeune Bruce seront assassinés.

Par ailleurs et si Batman n’a pas de super-pouvoirs, il est doté de rares capacités physiques et intellectuelles qu’il déploie dans de véritables enquêtes policières. Bob Kane puise cette idée dans le film policier The Bat Whispers[6] et – sans doute - chez Arthur Conan Doyle et son personnage de Sherlock Holmes qui pratiquait le baritsu (un art martial) ainsi que le maniement de plusieurs armes et explosifs. Si la parenté entre les deux personnages n’est pas explicite[7] Batman lui aussi est investi d’une intelligence remarquable, est chimiste, polyglotte, a des talents d’acteur en entretenant plusieurs alter-égos[8] et maitrise également la psychologie et l’économie. C’est en ce sens que le héros est parfois qualifié dans ses aventures de “plus grand détective du monde”. Avec en guise de Dr Watson son partenaire Robin, il enquête et mène des recherches parfois aussi pointues que le détective Holmes, avec qui il partage également un certain jusqu’auboutisme et l’idée que la fin justifie les moyens.

planche originale comics estimation gratuite vente aux enchères batman pop culture goodies jeux vidéo jouets

Loin des super-héros vertueux donc, Batman est un personnage complexe, un être obsessionnel et torturé, partagé entre noirceur et mission chevaleresque et qui depuis plus de 80 ans fascine lecteurs, spectateurs et joueurs du monde entier. En effet, et depuis plus de de 80 ans d'existence, Batman reste un personnage plastique, une trame que chaque artiste se réapproprie pour proposer sa propre représentation du justicier masqué.

 

Batman et l’Âge d’Or des Comics (1939 - 1954)

Construction de l’Univers et adaptation à la censure

 

Batman est d’abord écrit dans le style des Pulps, des magazines bon marché (souvent 10 cents) à l'immense succès populaire abritant des récits de science-fiction, de fantasy, d’horreur et d’enquêtes policières. Bénéficiant dès sa création d’un vif succès, le héros a droit à partir de 1940 à son propre trimestriel (puis bimensuel à partir de son 6e numéro de septembre 1941). Sobrement intitulé Batman, il pose dès son premier numéro (Printemps 1940) un des surnoms qui restera attaché au personnage : le "Dark Knight" ("Chevalier Noir").

Rapidement, et notamment face à l’inquiétude de parents quant à l'influence néfaste des Comics, le directeur de la publication décide que Batman ne doit jamais utiliser une arme à feu. Kane et Finger sont bien obligés d’y souscrire, et décident en parallèle de transformer l'apparence de Batman pour qu'elle soit moins effrayante. Cette concession façonnera l’imagerie du personnage, et c’est ainsi notamment que l’iconique ceinture remplie de gadgets est introduite dans le Detective Comics #29 de Juillet 1939, suivie par le Batarang (un boomerang en forme de chauve-souris stylisée) puis le premier bat-véhicule dans Detective Comics #31 de Septembre 1939. Autant d’éléments qui participent de la mythologie du Batman mais ne sont pas sans amuser pour leur côté kitsch[9].

L’univers de Batman se précise aussi alors quant à sa géographie. Si ses premières aventures sont situées à New York, Bill Finger choisit en effet dans le Batman #4 de janvier 1941, un nouveau nom pour la ville fictive où se situera désormais l’action : Gotham City. Le lien originel persiste toutefois car Gotham est un surnom donné à la ville de New York par l’écrivain Washington Irving en 1807[10] pour se moquer d’une ville "gothique" (Goth-ham). Le gothique dans Batman est également inspiré du mouvement littéraire du XVIIIe où l’on voit souvent des monstres "médiévaux" terroriser des populations modernes. Ainsi et dans son iconographie même Gotham City conserve un aspect médiéval en étant notamment peuplée de gargouilles sur lesquelles se pose le Dark Knight pour surveiller une citée inquiétante où les criminels règnent comme autant de monstres nocturnes.

Durant ces primes années d’existence, l’univers de Batman s’enrichie également d’ennemis archétypaux qui feront partie intégrante de sa mythologie.

Dans Batman #1 (Printemps 1940), apparaît le Joker, un personnage créé par Jerry Robinson, qui deviendra un des plus emblématiques de la culture populaire et l’ennemi juré de la chauve-souris. Souvent considéré comme l'un des meilleurs méchants de la bande dessinée, le Joker est l’antithèse de Batman : un méchant flamboyant et défiguré, qui aborde un costume de couleur vive et un maquillage outrancier qui fait écho à la peur des clowns. Le but du Joker est de créer le chaos à Gotham, ce qui fît dire au scénariste Alan Moore que le personnage était "le premier punk nihiliste trente ans avant le courant Punk"[11].

 

estimaton gratuite batman vente aux enchères comics goodies jouets jeux vidéo

L’ambivalente Catwoman apparaît en même temps que le Joker dans le même Batman #1[12].

Alter-ego de Selina Kyle (avant que d’autres femmes n’endossent ce costume) elle est une justicière masquée à l’inverse des autres adversaires de Batman qui sont des incarnations du mal. Si son origine varie selon les époques Catwoman est le plus souvent l'incarnation d'une femme violentée que la mort dote d’une nouvelle identité via laquelle elle reprend le contrôle de sa vie et se venge. Une idylle se dessinera même entre elle et Batman[13], tandis que Catwoman incarne (avec Harley Quinn et Poison Ivy) l'aspect féministe de l'univers du héros de Gotham.

estimation gratuite batman vente aux enchères comics goodies jouets jeux vidéo
CATWOMAN -  - 1973 - figurine dans sa boite US d'origine, adjugée 120 euros lors de la vente MILLON Batman : 1966 - 1997 - The French Collection 

Le Pingouin apparaît quant à lui dans le Detective Comics #58 de décembre 1941.

A l’inverse de Bruce Wayne qui met sa fortune au service du bien pour devenir le Batman, il incarne les méfaits du capitalisme. Riche héritier d’une puissante famille opposée aux Wayne, ses nombreuses tares physiques lui ont valu de vivre en souffre-douleur lors de sa scolarité et en paria au sein de la haute société. Il se tourne donc vers le monde du crime où il conserve sa vêture de classe qui termine de le voir qualifié de "pingouin". Aux côtés notamment de Double-Face il deviendra un des grands chefs de gangs de Gotham City, ce qui lui vaudra de se confronter de nombreuses fois au Batman.

estimation gratuite batman vente aux enchères comics goodies jouets jeux vidéo
MEGO - "Tirelire" - 1974 adjugée 150 euros lors de la vente MILLON Batman : 1966 - 1997 - The French Collection 

Double-Face, justement, apparait Detective Comics dans le #66 d’aout 1942.

Incarnation dévoyée de l’ancien procureur Harvey Dent qui s'engouffre dans la folie après avoir été défiguré, il devient un criminel soumis à une personnalité duale (préexistante à son accident). Violent et imprévisible, Double-Face remet ses décisions au hasard d’un jet de pièce et incarne par-là l’ambivalence entre les désirs de justice et de violence.

On peut également évoquer le personnage de The Riddler (Le Sphinx en français) qui apparaît dans Detective Comics 140 d’octobre 1948 : un criminel supérieurement intelligent, obsédé par les énigmes et les puzzles et qui cherche à établir sa supériorité intellectuelle sur Batman par des crimes toujours plus théâtraux et ostentatoires.

Parallèlement à ce panthéon d’ennemis, Batman est également doté au fil de ses premières aventures de partenaires qui l’accompagneront dans sa lutte contre le crime.

C’est d’abord le cas du commissaire James Gordon, qui apparaît dans Detective Comics #27 de mai 1939. A ses débuts, Gordon est un jeune policier idéaliste alors que la plupart des policiers de Gotham sont corrompus par la Mafia. Tandis que le monde réel impose aux auteurs de "lisser" le personnage de Batman, ce personnage est celui qui fera du Dark Knight le collaborateur d’une police à la moralité retrouvée, et même un membre d'honneur de celle-ci dans le Batman #7 de Novembre 1941.

Si plusieurs indices au fil des aventures du héros suggèrent que le commissaire Gordon connaît l'identité secrète de Batman comme étant l’alter-ego du milliardaire Bruce Wayne, cela ne sera jamais clairement exprimée entre eux ni à destination du lecteur. Le policier est par ailleurs ce qui se rapproche le plus d’un ami pour le Dark Knight, qui le tient en haute estime.

Puis, dans le Detective Comics #38 (avril 1940), Batman recueille le jeune orphelin Dick Grayson[14] qui deviendra son partenaire : Robin. Inspiré par Robin des Bois et par le nom anglais du rouge-gorge (robin), le personnage est créé selon l'idée de Finger que Batman avait besoin d'un docteur Watson qui lui donnerait la réplique[15]. Robin vient ainsi adoucir l’aspect violent de Batman et permettre à un lectorat jeune de s'identifier à un personnage de leur âge, excellent acrobate et doué en arts martiaux.

estimation gratuite batman vente aux enchères comics goodies jouets jeux vidéo

 

Batman devient également dans All-Star Comics #3 (janvier 1940) un des membres de la Société de justice d'Amérique (Justice Society of America / JSA), une équipe de super-héros appartenant à l'univers de DC Comics. Il restera cependant un membre essentiellement honoraire de l’organisation, participant assez peu aux missions communes de par son tempérament méfiant et indépendant.

Un dernier allié récurent rejoint le justicier de Gotham dans Batman #16 d’avril–mai 1943 : Alfred Pennyworth, le majordome de la famille Wayne. Tuteur du jeune Bruce à la mort de ses parents, Alfred est parmi les rares personnes à connaître la double identité de son employeur, dont il protège la double-vie tout en l’instiguant à conserver un certain équilibre dans sa vie. Souvent en désaccord avec l’attitude du Dark Knight vis-à-vis des criminels autant qu’avec son choix de se faire justicier au détriment d'une vie personnelle stable et équilibrée, il est cependant toujours à ses côtés pour le soutenir et l'aider.

Enfin et à côté des Comics, l’univers du Chevalier Noire fait l’objet de deux adaptations télévisuelles sous forme de serial (films découpés et diffusés en plusieurs "épisodes ") : "The Batman" ("An Evening with Batman and Robin") en juillet 1943 et "Batman et Robin" ("New Adventures of Batman and Robin, the Boy Wonder") en 1949.

Doté d’un univers riche et d’une personnalité complexe, le Batman originel est donc une créature de la nuit combattant bandits, nazis et monstres dans des aventures principalement orientées vers l'action-aventure, avec pendant la Seconde Guerre mondiale quelques histoires sur le thème de la guerre.  La franchise se voit toutefois bouleversée par un mouvement de défiance nationale contre l’industrie des Comics après la publication en 1954 par le psychiatre Fredric Wertham de La séduction des innocents, un livre expliquant qu’ils pervertissent la société et rendent les jeunes violents.

estimation gratuite batman vente aux enchères comics goodies jouets jeux vidéo

Des autodafés de Comics Books ont lieu en place public et, pour survivre, les maisons d’édition décident de s’autocensurer en 1954 en instaurant le Comics Code Authority (CCA)[16].

Un an après sa mise en place, les ventes de Comics (désormais édulcorés) sont en chute libre et de nombreuses maisons d’éditions ferment. Batman doit se réinventer ou disparaitre …

 

Batman et l’Âge d’Argent des comics (1956 - 1973)

Crise du Comics et renouveau du personnage

 

Avec la fin compliquée de l’Âge d’Or, les éditeurs de Comics sont contraints de se renouveler tout en flattant une opinion publique devenue hostile. Batman reste une des rares séries de super-héros publiées dans les années 1950 mais ses aventures (à l’instar de celles de Superman) s'enlisent dans une science-fiction convenue et peu inspirée. Si elles ne sont pas dépourvues du charme du suranné, les aventures post Comics Code Authority ne font que confronter Batman à des ennemis anecdotiques dans des aventures où manque l'aspect noir et expressionniste des origines. Des ennemis d’envergure sont cependant créés au sein de cette même période comme Mister Freeze ou Poison Ivy.

Créée par le scénariste Robert Kanigher[17] et le dessinateur Sheldon Moldoff, Poison Ivy apparaît pour la première fois dans Batman #181 (juin 1966). Botaniste et chimiste rendue folle par les expériences qu’elle subit de la part d’un de ses professeur, Poison Ivy est capable d'entrer en symbiose avec les plantes et de les commander pour influer à travers les spores et les poisons sur les volontés humaines … à l’exception de celle du Batman qui devient pour l’empoisonneuse une véritable obsession.

Mister Freeze quant à lui apparaît dans Batman #121 (de Février 1959, où il s’appelle encore "Mr.Zero "). Incarnation dévoyée du savant Victor Fries née des suites d’un accident autour de la cuve de cryogénie de sa femme, Mr Freeze porte une armure réfrigérante car il ne peut plus survivre dans un environnement au-dessus de 0°C. Il voue une haine farouche à Batman qu’il tient responsable tant de son accident que de la mort de sa femme des suites de celui-ci.

La période voit aussi apparaître deux nouveaux alliés aux côtés du Batman : Bat-Girl et Batwoman.

Créée par Bill Finger, Bat-Girl apparaît dans le Batman #139 (Avril 1961) où elle accompagne Catowman à la manière de Robin pour le Dark Knight. Elle n’aura cependant que peu d’apparition et disparaîtra tout à fait de la franchise de 1964 à 1966. Le personnage réapparait en tant que Batgirl dans Detective Comics # 359 (Novembre 1966), une justicière indépendante alias de Barbara Gordan (la fille du commissaire James Gordon).

Batwoman quant à elle apparaît dans Detective Comics #233 (juillet 1956). Pendant féminin de Batman, sa première identité est celle de Kathy Kane, une ancienne artiste de cirque qui décide de combattre le crime aux côtés de Batman, même si ce dernier tentera toujours de la détourner de cette vocation. Batwoman lui tiendra cependant toujours tête, notamment de par les sentiments qu’elle nourrit pour le Dark Knight, et s’imposera comme une héroïne de Gotham.

Si son univers continue à s’enrichir, la verve initiale de Batman semble toutefois éteinte et les ventes de la franchise ne cessent de diminuer. En 1964, les ventes de Comics sont au plus bas et Bob Kane pense même que "[DC] était en train de planifier la mort de Batman"[18].

Aussi quand Julius Schwartz reprend en main l’édition des séries consacrées au héros, il adopte des mesures draconiennes et notamment un "relooking" du costume du Batman dans Detective Comics #327 (mars 1964) par le dessinateur Carmine Infantino afin de lui donner un aspect plus contemporain. Les personnages loufoques apparu dans les années 1950 et les aspects Science-Fictionnels sont également abandonnés. C’est cependant à une autre source que s’alimente le renouveau des ventes de la franchise : une série kitschissime et loufoque diffusée sur ABC à compter du 12 janvier 1966, qui reste cependant mémorable à bien des égards et est depuis affectueusement surnommée "Batman 66 ".

En même temps que le Pop Art qui incarne une vision colorée et ludique des Comics[19], cette série contribue à faire du Batman un symbole de son époque. Même si son caractère farfelue et comique malgré elle donne un caractère pamphlétaire à la franchise - qui divisa les amateurs de la première heure - Batman 66 reste populaire auprès de nombreux fan et participa du renouveau du personnage.

En effet et contrairement aux serials des années 1940, la série prendra soin de présenter toute la galerie de ennemis du Batman incarnés par des acteurs devenus mythiques : Cesar Romero dans le rôle du Joker, Burgess Meredith en Pingouin sourire en coin et émettant des "squawk" ou Julie Newmar à qui l’on doit d’avoir doté Catwoman d’une prosodie aux "R" roulants.

La série est par ailleurs restée dans les annales pour ses incroyables scènes de combats rythmées par des onomatopées qui apparaissaient à l'écran comme dans une bande dessinée.

Quant à son contenu, chaque épisode présentait à peu près la même trame : un crime commis à Gotham, le commissaire Gordon qui constate qu’"il n'y a qu'un seul homme qui peut régler la situation", puis un appel au majordome de Batman : Alfred Pennyworth. S’en suivent des aventures rocambolesques où le Dark Knight déjoue les plans bancals de ses ennemis (qui reposent souvent sur l’emploi d’objets géants façon Looney Tunes) en recourant à un éventail de bat-gadgets qui vont de la classique Batmobile à l’improbable Bat-répulsif à requins dont il résulte une explosion du squale quand il retombe à l’eau ! (SIC)

Un côté cartoonesque assumé donc, et une poursuite de la dédramatisation d’un Batman joué avec flegme par l’iconique Adam West, accompagné de Burt Ward dans le rôle de Robin avec qui il forme ce que les fans appelleront le "Dynamic Duo". Pour sa troisième saison sur ABC, le Duo est rejoint par Barbara Gordon - alias Batgirl (jouée par Yvonne Craig), personnage féminin fort et immensément populaire …. qui ne suffira cependant pas à sauver une série clivante qu’ABC décide de stopper en 1968. Batman 66 et son générique ont toutefois à ce point marqué les esprits que des groupes comme The Who[20], R.E.M[21]ou encore Snoop Dogg[22] en ont repris le thème dans des morceaux.

À la fin des années 1960 donc et tandis que l’arrêt de la série faute d’audience marque un désamour pour la franchise qui se confirme avec une nouvelle baisse des ventes de Comics, DC tente de revitaliser le concept de Batman. Pour ce faire et dans Batman # 217 (Décembre 1969) il est décidé que le personnage de Robin quitte Gotham pour suivre des études universitaires, refaisant du Dark Knight le héros solitaire de ses débuts. Les années 70 sont ainsi un retour aux sources du personnage : un justicier sombre et torturé, hanté par la mort de ses parents et le sens du devoir jusqu’à frôler psychose.

Ce changement de paradigme dans l’univers du héros est notamment dû au travail de Dennis O’Neil et Neal Adams dont le Batman qui agit la nuit et enquête et combat réellement le mal séduit à nouveau les lecteurs. Ces derniers seront d’ailleurs nombreux à écrire à la maison d’édition en faveur de cette nouvelle orientation de la franchise à travers laquelle ils ont "retrouvé [leur] Batman".   

Le héros se voit par ailleurs confronté à de nouveaux ennemis, très lugubres et qui se montrent à la hauteur de celui qui est revenu le "meilleur détective du monde". Ainsi du Man-Bat, personnage à mi-chemin entre la gargouille et la hyène créé par Neal Adams et Frank Robbins dans Detective Comics #400 (Juin 1970) et qu’on croirait sortie d’un film d’épouvante.

S’il connaît plusieurs évolutions, Man-Bat est d’abord Kirk Langstrom, un zoologue qui conduit des recherches sur le génome humain pour combattre la surdité et fini par s’injecter un sérum transformant en chauve-souris géante. Sous cette forme, Man-Bat possède une force, une agilité et une endurance hors-normes ainsi que la capacité à s’orienter en émettant des ultrasons, qu’il utilise pour terroriser Gotham et y semer le chaos.

Bien que le personnage appartienne au camp des super-méchants, cet antagoniste du Batman fera parfois alliance avec le justicier, même si cette aide n’est jamais que temporaire car la sauvagerie animale finit toujours par reprendre le dessus sur le Man-Bat.

Autre ennemie créée à la fin de l’Age d’Argent, Talia al Ghul apparaît pour la première fois dans Detective Comics #411 (mai 1971). Fille d’un ennemi de Batman tombée amoureuse du justicier, elle lui fera boire un narcotique et abusera de lui, concevant un fils de cette union (Damian, dont elle cachera longtemps l’existence au justicier). Retorse et psychotique, Talia a été poussée à la folie par sa demi-sœur Nyssa Raatko qui use d’elle pour nuire à leur père Ra’s al Ghul. C’est un personnage sombre, qui n’hésite pas à tuer ou handicaper pour parvenir à ses fins. Son père, Ra’s al Ghul apparaît après-elle dans Batman #232 (Juin 1971) et deviendra un des adversaires récurrents de Batman. Ancien scientifique et combattant aguerri, Ra’s al Ghul a découvert les "puits de Lazare", qui renouvellent le corps à l’instar d’une fontaine de jouvence … mais affectent le mental de l’utilisateur. Grâce à eux, Ra’s al Ghul a vécu plusieurs siècles, au cours desquels il a développé une haine farouche pour une Humanité à qui il oppose un système de valeurs morales rigides que perturbent des crises de démence de plus en plus fréquentes.

Ra’s al Ghul est par ailleurs le chef d'une organisation criminelle mondiale - la Ligue des Assassins – qui cherche à épurer une planète polluée par le vice et la médiocrité. En ce sens le personnage est parfois présenté comme un écoterroriste, la Ligue et lui n’hésitant pas à tuer des civils innocents dans l'accomplissement de plans visant à sauver la faune et la flore des ravages des sociétés modernes. Supérieurement intelligent, machiavélique et d'une cruauté sans limite, Ra’s al Ghul participe des rares ennemis de Batman à avoir deviné sa véritable identité, celle de Bruce Wayne.

 

Au début des Années 70 donc, et tandis que se termine l’Age d’Argent des Comics, Batman est redevenu un héros sombre et solitaire, aux aventures mêlées de fantastique en une subtile alliance entre l’ancien et le nouveau.

 

Batman APRÈS 1973 : Âge de Bronze et Âge Moderne / Sombre

 

Le début des années 70 voient le graphisme et les aventures de Batman confirmer leur évolution issue du travail de l’équipe artistique O’Neil / Adams. Plus sombre et torturé que ses précédentes incarnations, leur héros répond à une époque de doute et de peur marquée aux Etats-Unis par la Guerre Froide, la hausse de la criminalité dans les grandes villes, la guerre contre la drogue et la corruption[23]. Ces menaces et désillusions trouvent un écho dans les aventures du Batman de l’"Âge de Bronze" où elles sont notamment incarnées par des ennemis comme Ra’s al Ghul ou le retour du Joker [24] en psychopathe meurtrier et imprévisible.

Ainsi et dans Batman #251 (Septembre 1973), l’ennemi historique de la franchise revient au sein d’une aventure intitulée "The Joker's Five Way Revenge" où il est dépeint comme un maniaque homicide qui assassine avec désinvolture obnubilés qu’il est par ses batailles d'esprit avec Batman.

Le Joker dans une de ses tirades résume en effet ainsi sa relation avec le Dark Knight : 

"lui utilisant ses compétences de détective et moi le don divin que les hommes appellent Folie ! Non ! Sans le jeu auquel Batman et moi jouons depuis des années, gagner n'est rien ! Il vivra... jusqu'à ce que je puisse le détruire correctement ! ".

De son côté, le Batman reste le personnage solitaire et torturé que ses lecteurs affectionnent.

Si un nouveau Robin apparaît avec le personnage du jeune acrobate de cirque Jason Todd dans Batman #357 (Mars 1983), sa relation avec Batman s'affaiblit et il le quitte définitivement dans Tales of the Teen Titans #44 (Juillet 1984) pour devenir le héros Nightwing, un personnage optimiste qui se confronte lui aussi au mal en permanence mais continue de penser que la ville peut changer et redevenir lumineuse.  Jason Todd servira aussi de jalon dans l’évolution du personnage du Joker et sa relation avec Batman car il est tué[25] à coups de barre à mine par le méchant dans l’arc "A Death in the Family"(Batman #426 à #429, Décembre 1988 à Janvier 1989). Depuis, le combat entre les deux personnages est une guerre intime et sans pitié[26], la perte de son partenaire voyant Batman s’endurcir et se radicaliser plus avant dans sa lutte contre le crime. Le Dark Knight travaille de nouveau en solitaire jusqu'à l'arrivée de Tim Drake qui devient le troisième Robin dans le récit "A Lonely Place of Dying" (Batman #440 à #442, Octobre à Décembre 1989).

La franchise Batman appartenant à DC Comics et son Multivers[27], elle sera également impactée entre Avril 1985 et Mars 1986 par la "Crise des Terres Infinies" ("Crisis on Infinite Earths"). Ecrit par Marv Wolfman et dessiné par George Perez, cet arc narratif vise à réinventer complètement l’univers DC en le débarrassant du concept de terres multiples utilisé depuis des années mais considéré comme confus. Afin de faire table rase du passé, réintroduire une continuité cohérente et relancer de nombreuses séries, George Pérez imagine une vague d’antimatière qui dévore les réalités depuis le vide entre les cases, comme un clin d’œil méta à la page blanche sur laquelle les nouvelles aventures DC vont désormais s’écrire.  Si la franchise Batman n’est pas à proprement parler rebootée suite à Crisis, le scénariste Frank Miller arrive cependant en terrain vierge pour poser de nouvelles bases conceptuelles aux aventures du héros.

Il débutera ce travail avec The Dark Knight Returns (juin-décembre 1986), que beaucoup considèrent comme l’un des plus importants comics Batman pour son ton sombre et torturé, qui pose les jalons de l’"Ère Moderne" de la franchise (parfois également qualifiée d’"Âge Sombre").

Pétri de profonds enjeux politiques et sociétaux, The Dark Knight Returns dépeint une Gotham plus proche de New York que jamais, où les crimes et la corruption explosent[28]. Batman y a pour ennemis le Gang des Mutants, le Joker évadé d’asile et un Superman à la solde d’un gouvernement autoritaire, tandis que Robin est pour la première fois un personnage féminin : la lycéenne Carrie Kelley.

Outre un renouveau de la mythologie du personnage, Frank Miller amène également une cassure stylistique en revenant à un Batman musculeux proche de ses incarnations des Années 40, mais dépeint pour la première fois comme vieillissant (il approche des soixante ans), aigri et désabusé. Miller utilise notamment pour ce faire le monologue intérieur, faisant ainsi rentrer intimement le lecteur dans la psyché torturée et obsessionnelle du Batman.

En Octobre 1896, Batman atteint le cap des 400 numéros. Il bénéficiera pour fêter cet évènement d’une publication anniversaire qui comprends une introduction spécialement écrite par Stephen King (s’il vous plait) intitulée "Why I choose Batman" ("Pourquoi je choisi Batman"). Dans ce texte, l’auteur dit son amour du personnage[29], qui remonte à l’enfance où il convenait d’avoir choisi son champion entre Batman et Superman.  Il y qualifie également l’arc narratif The Dark Knight Returns (alors en cours de publication) comme :

 "la plus brillante œuvre de Comics Art jamais publiée"

 

Suite à The Dark Knight Returns, Miller imagine avec le dessinateur David Mazzucchelli une nouvelle genèse du Batman : Batman Year One (Batman #404 à 407, de Février à Mai 1987), qui recevra un bon accueil et notamment pour son accessibilité aux primo-lecteurs du héros.

Poursuivant la veine sombre initiée en 1986, Miller réussit un nouveau coup de maître en offrant un Batman à la fois novateur et fidèle à ses sources originelles qui s’ouvre sur les mots d’un narrateur, prophétique : "Il est appelé à devenir le plus grand combattant du crime que le monde ait connu… Ce ne sera pas facile". Rencontrant un grand succès commercial, Batman Year One participe des nouvelles bases de la franchise et contribue à relancer la popularité de Batman.

Alan Moore et Brian Bolland continuent le travail de redéfinition de la franchise avec le one shot Batman : The Killing Joke (Mars 1988) où ils dépeignent le Joker comme le versant fatidique du Chevalier Noir, chacun se nourrissant de la folie de l’autre dans un cercle de violence infinie[30].

Il est l’heure à ce point pour Batman de connaître sa grande série d’adaptations cinématographiques, initiée en 1989 par Tim Burton. Fortement impacté par les œuvres de Miller, le réalisateur américain se décide à réaliser un long-métrage sombre et gothique qui met particulièrement en exergue la théâtralité du personnage, dont les gadgets et la technologie visent à conforter les superstitions qui l’entourent. Avec pour acteurs principaux Jack Nicholson (Joker), Michael Keaton (Batman) et Kim Basinger (la journaliste Vicki Vale), le film est un succès commercial et critique, recevant de multiples nominations et emportant même l’Oscar de la Meilleure direction artistique.

Écrans de fumée, menaces prophétiques et gadgets à l’effigie de la chauve-souris assurent au Batman de Burton un succès mondial, qui termine de faire du personnage un héros multimédia ultrapopulaire. On se souviendra notamment du clip[31] du titre "Batdance" écrit par Prince pour la bande-originale du film qui passait tous les jours à la télévision.

Le film connaît une suite en 1992, également réalisé par Tim Burton : Batman : Le Défi, avec

Danny DeVito dans le rôle du Pingouin et une Michelle Pfeiffer inoubliable en Selina Kyle / Catwoman.

Le film est cependant jugé trop sombre et effrayant (certains partenaires iront jusqu’à supprimer leurs campagnes de merchandising pour ne pas effrayer les enfants) et Tim Burton cède la place à Joel Schumacher pour réaliser Batman Forever en 1995 et Batman et Robin en 1997.

Quittant la veine gothique de Burton pour une esthétique exubérante, colorée, et aux accents punks plutôt inspiré, les réalisations de Schumacher rencontrent cependant un succès critique mitigé pour la première et carrément faible pour la seconde. En effet et malgré la présence de Jim Carrey (L’Homme Mystère), Tommy Lee Jones (Harvey Dent / Double-Face), Arnold Schwarzenegger (Mister Freeze) et Uma Thurman (Poison Ivy) les films déçoivent à telle enseigne que Warner Bros annule ses projets futurs autour du héros et que Batman quitte le grand écran pendant 8 ans[32].

 

La "déception" des films de Schumacher est d’autant plus forte qu’elle fait suite à une remarquable série animée de 85 épisodes diffusés entre le 5 septembre 1992 et le 15 septembre 1995 : Batman : The Animated Series. Œuvre culte pour la Génération Y, qui prend le relai des succès cinématographique de Burton, la série a marqué pour son animation efficace, ses personnages à l’écriture exigeante et ambitieuse et son générique mémorable ouvert par un plan de la Batmobile jaillissant d’une explosion. On y voit notamment apparaitre le personnage d’Harley Quinn[33], psychiatre clinicienne tombée follement amoureuse du Joker à l’asyle d’Arkham et qui devient son acolyte. Personnage féminin fort et riche, Harley Quinn sera ensuite incorporé dans les Comics où elle deviendra un personnage très populaire. Il convient ici de relever à quel point le pari était osé de créer un personnage tragique (sa relation avec le Joker est violente et pleine de perversion narcissique) et intégrant des considérations psychologiques et philosophiques jugées immorales dans l’Amérique puritaine du début des Années 90.

En parallèle et dans son univers Comics, Batman poursuit ses aventures durant l’Age Sombre. Parmi elles on peut souligner l’arc narratif Knightfall / Knightquest / KnightsEnd (publiés par DC entre avril 1993 et août 1994) qui voit notamment Batman / Bruce Wayne se faire briser la colonne vertébrale par Bane[34] et remplacer par le personnage Azraël dans le costume du Dark Knight. Ce remplaçant sombrera cependant dans la folie et l’ivresse du pouvoir et contraindra un Bruce Wayne difficilement rétabli à lui reprendre le masque par la force.

A noter aussi en 1999 le one shot sous forme de roman graphique Batman : War on Crime, où le scénariste Paul Dini et le dessinateur Alex Ross proposent une version critique du personnage (publié pour le soixantième anniversaire du héros). Pour eux, la lutte violente du Dark Knight ne peut aboutir tant que la source des problèmes n'est pas traitée, à savoir les inégalités sociales et raciales. Pour servir ce propos progressiste, le graphisme de cette aventure s’inspire des œuvres du peintre Norman Rockwell, chantre d'une Amérique populaire et optimiste. 

 

BATMAN au XXIe siècle : persistance du mythe et nouvel objet des ventes aux enchères Pop Culture

 

Après plus de 80 ans d’existence, Batman est aujourd’hui un héros transmédia et transgénérationnel, inépuisable figure de tous les dépassements et incarnation moderne d’une Chevalerie gothique.

Justicier de l’urgence et de la survie perpétuelles, il est pour certains le héros kitsch de la série des années 1960, pour d’autre un héros de cinéma … et pour d’autres encore une figurine LEGO qui mange du homard. Mais quelle que soit son incarnation, Batman reste un héros à part tant il est exigeant et évocateur.  Jerry Robinson, qui encrait les planches de Bob Kane disait qu'il fallait "être mauvais pour rater une histoire de Batman tellement ce personnage est parfait".

Il est difficile aujourd’hui de lui donner tort. 

 


[1]I wear a mask. Not to hide who I am, but to create what I am”, sentence prononcée par Batman dans l’arc “Broken City”, DC Comics, Décembre 2003 à Mai 2004, Batman #620 à #625

[2] alors dessinateur humoristiques et pour les dessins animés “Popeye” et “Betty Boop des studios Fleischer

[3] Encore que l’absence de super-pouvoirs du Batman entraine un débat quant à le voir qualifié de “super-héros

[4]Criminals are a superstitious cowardly lot. My disguise must be able to strike terror into their hearts. I must be a creature of the night, black, terrible ...” affirme Batman dans Detective Comics #33 de novembre 1939.

[5] précisément le film The Mark of Zorro, réalisé en 1940 par Rouben Mamoulian pour la 20th Century Fox

[6] film réalisé en 1930 par Roland West autour des aventures d'un criminel surnommé The Bat (La chauve-souris)

[7] encore que Batman croise pour la première fois le détective anglais en 2018 dans l’épisode 15 de la saison 1 de la série animée "Batman : The Brave and the Bold " ("L’alliance des Héros " en VF) diffusé le 20 mars 2009

[8] parmi eux par exemple "Matches Malone ", un mafieux moustachu qui joue souvent avec des allumettes ("matches" en anglais) ou "Lefty Knox", un criminel de bas étage avec des crochets à la place d'une main.

[9]"Batman il fait les super-héros parce qu’il rajoute BAT à plein de mots mais un bat-boomerang c’est juste un boomerang pas pratique c’est tout" ("Bloqués", épisode 30, 2 décembre 2015)

[10] dans un numéro de son périodique satirique Salmagundi qui moquait la culture et la politique new-yorkaises

[11] critique de Rock à ses débuts, Alan Moore aurait d’ailleurs choisi le titre de son aventure mythique du Batman "The Killing Joke" (DC Comics, 1988) en hommage au groupe post-punk "Killing Joke"

[12] elle est alors une cambrioleuse surnommée The Cat et ne reviendra sous le nom de Catwoman qu’en 1941

[13] dès Batman #3 de septembre 1940 Catwoman rêve que le Dark Knight et elle ne soit "qu'un garçon et une fille de plus à faire un tour par une nuit au clair de lune" ("I sort of wish we were just another boy and girl out for a ride on a moonlight night")

[14] le costume sera ensuite endossé par d’autres personnes au fil des aventures de Batman

[15] rapporté par Les Daniels in "Batman : The Complete History", San Francisco, Chronicle Books, 1999, page 38

[16] qui prohibe les représentations violentes ou sexuelles, toute critique de l’autorité de l’Etat ou attaque envers un groupe racial ou religieux, toute aventure où le mal triompherait du bien, les figures classiques de l’horreur (vampires, loup-garous, zombies …) et toute représentation positive de tabac, d’alcool ou d’armes

[17] A qui l’on doit auparavant l’invention du superhéros Flash

[18]  in "Batman : The Complete History", op. cit. page 94

[19] Avec notamment les travaux débutés en 1963 par Roy Lichtenstein et sa série inspirées des onomatopées qui rythment les bande-dessinées

[20] "Batman", sur l’EP "Ready Steady Who" de 1966 et comme bonus track de leur deuxième album studio sorti la même année : "A Quick One"

[21] "Winged Mammal Theme" sur la face B de l’album "Automatic for the People" de 1992, initialement prévue pour figurer dans le "Batman Returns" de Tim Burton (la chanson ne sera finalement pas retenue)

[22] qui le sample sur son morceau "Batman & Robin" de son album de 2002 "Paid tha Cost to Be da Boss"

[23] ainsi d’une partie de la carrière du président américain Richard Nixon, qui relance en 1969 la War on Drugs  … pour finir par démissionner en 1974 suite au scandale de corruption étatique du Watergate.

[24] qui a presque entièrement disparu de la franchise par les effets combinés du Comics Code Authority et de la reprise par Julius Schwartz en 1964.

[25] suite à un cliffhanger dans lequel la vie du personnage est en jeu et dont la mort fût voté par les lecteurs de DC

[26] qui irriguera fortement la remarquable prestation d’Heath Ledger dans The Dark Knight de Christopher Nolan (2008)

[27] schématiquement la réunion des différents univers fictifs parallèles dans lesquels les histoires publiées par DC Comics se déroulent dans des espaces et temporalités propres.

[28] et où le réel s’immisce avec entre autres une apparition du président Ronald Reagan et l’évocation de la Guerre Froide et de la peur du conflit atomique

[29] Stephen King écrira également en 2012 une nouvelle publiée dans le magazine Harper Bazar : "Batman and Robin have an altercation”" (Batman et Robin ont un accrochage") qui dépeint sur 4 pages un fils et son père souffrant de la maladie d’Alzheimer qui évoquer leurs souvenir et notamment un Halloween passé où ils s’étaient déguisés en Batman et Robin.

[30] dans ce récit devenu une référence le Joker enlève le Commissaire Gordon, le torture et rend infirme sa fille Barbara Gordon (Batgirl).

[31] où lequel le chanteur apparaît costumé et le visage peint sur un côté comme Joker et sur l'autre comme Batman

[32] il revient en 2005, avec le Batman Begins de Chrisopher Nolan

[33] dans l’épisode 22 "Joker's Favor" du 11 septembre 1992

[34] Un criminel endurci et violent dopé au "superstéroïdes" mais paradoxalement doté d’un intellect brillant 

Obtenir une estimation gratuite dès maintenant

  • Réponse en 48h
  • Confidentielle
Votre estimation

Nos actualités et événements vous intéressent,
inscrivez-vous !

Skip to top