Giovanni Battista Paggi est un peintre italien, né à Gênes en 1554, fils de Pellegro Paggi, riche marchand issu de la nouvelle noblesse. Suivant les imprécations paternelles, Giovanni Battista abandonne les études artistiques – malgré un penchant très fort pour la discipline et un talent pour le dessin, la sculpture et la musique déjà très prononcé – pour se consacrer à une carrière de marchand. Durant son temps libre et à la manière d’un passe-temps, le jeune prodige s’essaie à l’art, encouragé par Gaspare Forlani et Luca Cambiaso qui exercera une grande influence sur lui tout au long de sa future carrière. Alors âgé de vingt-cinq ans, il réalise enfin son rêve et se dévoue entièrement et professionnellement à la peinture à la mort de son père. Sa vie est à nouveau bouleversée lorsqu’il est banni de Gênes en 1579 suite à un homicide, bien que réalisé en légitime défense, avant d’arriver à Florence où il parvient à se faire accepter à la cour du Grand-duc Francesco I. L’artiste y apprend l’art toscan et florentin aux côtés des plus grands noms de l’histoire de l’art tels Jean-de-Bologne, Domenico Cresti (le Passignano), Jacopo Chimenti ou Ludovico Cardi (il Cigoli). A Florence, il bénéficie des grandes commandes officielles et effectue notamment les portraits de Piero il Gottoso (Piero di Lorenzo) et de la Duchesse Bianca Capello. Ces succès toscans ne l’empêcheront pas de retourner définitivement à Gênes en 1599, une fois gracié, où il obtiendra des commandes prestigieuses. Il est le maître de nombreux artistes réputés de la période de la grande peinture gênoise, les incitants à créer une peinture toujours plus innovante, se détachant des corporations artisanes traditionnelles. Parmi ses élèves les plus prestigieux l’on retrouve Sinibaldo Scorza, Domenico Fiasella et Castellino Castello. Il meurt dans sa ville natale en 1627.