Né en 1911 et mort en 1967, Jean Deyrolle est un peintre français. Il commence à peindre en autodidacte en 1932 avant de partir deux mois en 1934 à Rabat grâce à une bourse d’études qui lui permet d’avoir un atelier. Il effectue beaucoup de voyages, notamment en Afrique du Nord, et rencontre Nicolas de Staël avec qui il voyage en Algérie. Dans les années 1930 il expose de nombreuses fois entre le Maroc et la Bretagne, là où il a grandi. Il rentre définitivement en France en 1938 et s’installe à Concarneau en Bretagne dans sa maison de famille où il dispose d’un atelier. Il fait la rencontre de Marguerite Sérusier grâce à qui il étudie les théories de Paul Sérusier, influence notable dans l’œuvre de Deyrolle. En 1942 il s’installe à Paris et s’oriente progressivement vers l’abstraction. En 1944 il expose en tant que peintre abstrait au Salon d’automne, l’édition la plus célèbre du salon, et qui prend le nom de Salon de la Libération. Il expose à la galerie Denise René en 1946 aux côtés de Dewasne, Hartung, Marie Raymond et Schneider. La même année il reçoit le prix Kandinsky, lui permettant de participer aux grandes manifestations collectives d’art abstrait. Dans les années 1950 il opte pour la technique de la tempéra et abandonne la peinture à l’huile. En 1959, il s’installe définitivement à Gordes, village de Provence où il s’est rendu de nombreuses fois depuis 1947, et où à l’été 1948 s’étaient réunis Jean Deyrolle, Denise René, Léon Degand, Serge Poliakoff, Emile Gilioli et Victor Vasarely. Il participe à la Biennale de Venise de 1960 et est nommé Chevalier des Arts et des Lettres la même année. Denise René lui organise sa première rétrospective en 1966 dans sa galerie.