Avni Arbaş est né à Istanbul en 1919. Son père était le colonel Mehmet Nuri Bey. Après l'instauration de la République, la famille s'installe à Aydın, où son père est nommé et où il vit jusqu'en 1927. Agé de 10 ans, Arbaş perd son père, et déménage avec sa mère, Rana Hanım, à Istanbul, où il est inscrit au lycée Galatasaray. Travaillant avec les futurs peintres célèbres tels que Cihat Burak et Selim Turan, son amour pour l'art s'épanouit. Encore étudiant, Arbaş fait connaissance avec les cercles artistiques bohèmes. Il rencontre İbrahim Safi et Naci Kalmukoğlu et est accepté dans leurs ateliers. Il commence à suivre les cours du soir de l'Académie des beaux-arts destinés aux étudiants talentueux. Il quitte Galatasaray et s'inscrit à l'Académie des beaux-arts en 1937. Il est d'abord accepté dans l'atelier de Çallı et dans celui de Leopold Levy, où il dit avoir appris les règles de la peinture. Il reste à l'Académie jusqu'en 1946 et participe à diverses expositions. Grâce aux efforts de Hasan Ali Yücel, le ministre de l'éducation du Parti populaire, le jeune Arbaş a eu l'occasion de se familiariser avec l'Anatolie, en particulier avec Siirt. Il présente sa première exposition à Paris (1954), qui illustre ses souvenirs passés à Siirt. L'artiste épouse une jeune fille, Zerrin, d'origine tartare (1943). Entre-temps, ses œuvres ont fait l'objet de plusieurs expositions. Il poursuit ses études en Turquie pendant neuf ans, afin de retarder son service militaire, et juste après la fin de la guerre, il obtient une bourse d'études à Paris, où il se rend immédiatement, sans recevoir son diplôme (qu'allait-il en faire, d'ailleurs !). Alors que la France sort à peine de la Seconde Guerre mondiale, Paris devient le paradis du monde de l'art.