Vous possédez une sculpture en régule ? Nos commissaires-priseurs et experts en sculpture et mobilier vous donnent quelques pistes pour en savoir davantage sur votre sculpture en régule et pour connaître sa valeur sur le marché de l’art.
Dans cet article, découvrez l'histoire et les caractéristiques de la sculpture en régule, apprenez à l'estimer et découvrez son prix en ventes aux enchères !
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Etape 1 : reconnaître une sculpture en régule
Une sculpture en régule est une œuvre d’art réalisée avec un alliage d’étain ou de plomb et d’antimoine. Apparu au XIXe siècle, ce matériau est créé pour imiter le bronze. Gutenberg l’utilise pour réaliser des caractères d’imprimerie vers 1450. Son usage s’étend ensuite à la fabrication d’objets décoratifs durant la Première Guerre mondiale en remplacement du cuivre qui servait à la production de munitions.
Le régule, surnommé le « bronze du pauvre », est populaire au XIX et XXème. Durant cette période, la production en série de sculptures ornementales et décors de pendules en régule augmente considérablement. S’il présente quelques similitudes avec le bronze, certains éléments permettent de le reconnaître, tels que :
Les caractéristiques techniques
Le régule est un alliage de métaux dits « blancs », moins cher, plus léger et plus fragile que le bronze. C’est un matériau à bas point de fusion, mou et à l’aspect qui rappelle l’étain. Bien souvent, les artisans utilisent une technique à l’électrolyse pour donner au régule une teinte dorée ou argentée.
Les objets en régule se distinguent également à la résonance du matériau. À la différence du bronze qui produit un son aigu, le régule émet un son sourd et mat.
La couleur
La couleur permet aussi de différencier les sculptures en régule de celles en bronze. Le régule est couleur argentée, à la différence du bronze qui présente une teinte jaune. En grattant légèrement la sculpture, vous verrez apparaitre un reflet blanc. Vous pouvez également retourner l’œuvre ou regarder là où se trouvent des usures pour voir la couleur du métal.
Les finitions
La qualité des finitions permet aussi de reconnaître les objets en régule. Les sculptures réalisées dans cette matière présentent souvent moins de détails que le bronze. Le régule se modèle à basse température, ce qui rend plus difficile l’obtention de gravures, de ciselures et d’autres éléments de décoration. Le bronze est quant à lui façonné après refroidissement, ce qui permet de corriger les imperfections du moule et de soigner l’aspect et les détails.
Pour distinguer un bronze d’un régule, vous pouvez donc vous fier à la ciselure, au poids de votre œuvre et surtout à la couleur du matériau : blanc / argenté il s’agit de régule, jaune, il s’agit de bronze. Attention à ne pas confondre la couleur du métal et celle de la patine qui recouvre l’œuvre.
Etape 2 : estimer la valeur d’une sculpture en régule
Des représentations de figures mythologiques aux scènes de la vie quotidienne, les sculptures en régule peuvent prendre différentes formes. La valeur d’une œuvre peut néanmoins varier d’un modèle à l’autre. La finesse des détails de moulage peut notamment influencer l’estimation. Enfin, les sculptures présentant de belles finitions et des détails fins peuvent être davantage valorisées sur le marché.
La valeur d’une création en régule peut aussi varier selon le type d’objet et la thématique. Les petites ou grandes sculptures, ainsi que les vases, les chandeliers et les pendules font partie des créations les plus courantes réalisées dans ce matériau.
Les collectionneurs apprécient également les œuvres réalisées dans un style Art déco, à l’instar de « Jeune femme aux perruches » de Dimitri Chiparus, un beau régule patiné représentant une élégante nourrissant un couple de perruches. Les rééditions d’œuvres célèbres ou originales signées par un artiste ou un fondeur reconnu durant cette période sont aussi valorisées sur le marché. Les sculptures faites par les Frères Moreau, Jules Moigniez, Pierre Jules Mène ou Antoine Louis Barye peuvent attirer les amateurs d’objets d’art. Il convient de vérifier la signature sur la sculpture pour confirmer son authenticité.
L’estimation doit également prendre en compte l’état général de la sculpture. Le régule étant plus fragile que le bronze, les œuvres peuvent facilement se fissurer, se décolorer ou ternir avec le temps. Les sculptures bien conservées, présentant peu de signes d’usure, sont assez rares et très recherchées par les collectionneurs.
De très nombreux régules se trouvent sur le marché des ventes aux enchères. Ils sont souvent estimés à quelques centaines d’euros. Certains artistes comme Chiparus, ayant créé des œuvres en régule et ivoire, peuvent voir des œuvres se vendre à 15 000 euros. Une œuvre de Louis Hottot, Couple d’égyptiens aux torchères, à pour sa part obtenu 7 500 euros aux enchères lors d’une vente MILLON.
Les belles ventes de sculptures en régule
Les œuvres en régule peuvent être estimées entre quelques centaines et quelques milliers d’euros lors des ventes aux enchères. Les collectionneurs acquièrent de belles pièces sur le marché telles que :
L’épreuve en régule « Orientale à l'amphore » signée Arthur Waagen au dos de la terrasse. Cette œuvre part pour la somme de 67 600 MAD soit plus de 6 000 euros ;
La sculpture en régule patiné « Les Hirondelles » d’Henri-Honoré Ple. Récompensée d’une médaille d’or au Salon de 1905, cette œuvre est adjugée 3 000 euros.
Une importante sculpture en régule à patine verte et brune par Dimitri Chiparus. Cette représentation d’un chasseur de tigre et reposant sur une base rectangulaire à gradin en marbre portor est adjugée 3 443 euros.
« Lumina », une grande sculpture lumineuse en régule patiné signée Max Le Verrier. Cette sculpture adjugée 3000 euros représente une femme nue les bras tendus, posée sur une base à gradins en marbre noir.
Sculpture en régule adjugées chez MILLON
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Notre maison propose une variété de sculptures en régule, dont la valeur varie selon la qualité. Ces œuvres sont recherchées par les collectionneurs et affichent différents prix :
« Arabes et Méhari », un groupe en régule à patine polychrome par Louis Hottot. Cette sculpture mesure 82 cm de haut, avec une terrasse de 40 x 66 cm. L’œuvre est adjugée 6 000 euros ;
« Couple d’Orientaux » par Louis Hottot. Le lot comprend deux épreuves en régule polychrome représentant un homme et une femme, conservées dans un cadre en bois. Les sculptures sont adjugées 6 000 euros ;
« Jeune musicienne » de Louis Hottot, une épreuve en régule à patine polychrome. L’œuvre est adjugée 2 600 euros.
Un buste en régule à patine brune d’Abbas Hilmi, signé Nicolas Alexandrie. L’œuvre représente Abbas II Hilmi Bey, le dernier Khédive d’Égypte de 1892 à 1914, monté sur un piédestal décoré de l'étoile et du croissant. Le buste est adjugé 2 500 euros ;
« L’échappée du Maillot Jaune », une œuvre regroupant 5 cyclistes en régule monté sur une base bois inclinée. Cette pièce est adjugée 3 100 euros.
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