Comment reconnaître une lampe Serge Mouille ?

Les luminaires conçus par Serge Mouille (1922-1988) sont de véritables pièces d'artisanat d'exception, héritage direct de son parcours artistique entamé à l'âge de 14 ans aux Arts appliqués, où il suit une formation en orfèvrerie. Leur pérennité au fil du temps repose sur leur caractère épuré et leurs formes simples, qui contribuent au maintien de leur cote encore aujourd’hui. Les lampes anciennes de Mouille peuvent avoir une grande valeur sur le marché de l'art.

Elles sont fabriquées avec une constance remarquable, en utilisant les mêmes matériaux, avec une prédominance pour des finitions noires ou blanches. Chaque pièce est méticuleusement numérotée et accompagnée d'un certificat d'authenticité, garantissant ainsi leur provenance.

Comment estimer la valeur d'une lampe Serge Mouille ?

L’échelle de valeurs des lampes Serge Mouille est très large, avec un prix moyen global estimé entre 1 200 et 10 000 euros pour une pièce. Quelques caractéristiques permettent d’en estimer la valeur, dont :

Le modèle

Par exemple, la lampe de table Tripode est conçue en 1954. Elle se caractérise par ses trois pieds en métal, dont deux s’écartent, créant une base stable. La tige centrale qui s'élève porte un abat-jour en forme d'entonnoir. Souvent utilisés comme éclairage d'appoint dans les espaces de vie, ces lampadaires sont la touche moderne et fonctionnelle qui manque en intérieur. Comme la lampe à trois bras ou lampe araignée, ce modèle évoque un insecte. Le lampadaire Tripode est disponible sur le marché entre 700 et 2 000 euros.

La lampe de bureau Cocotte présente quant à elle un abat-jour en forme de cloche inversée, évoquant la silhouette d'une cocotte. Son design simple et élégant en fait un choix intemporel pour ajouter une note contemporaine. Créé en 1957, ce modèle est très apprécié des jeunes travailleurs, car il peut être accroché au mur pour faire office d’applique de chevet.

La Lampe à poser Antony, créée par Serge Mouille en 1957, est une petite lampe à poser orientable faisant partie de la collection « Serge Mouille ». Dotée d'un design minimaliste et épuré, cette lampe est à l'origine conçue en 1955 pour les chambres d'étudiants de la cité universitaire d'Antony, sans intention initiale de commercialisation à l'époque. En réédition limitée, cette lampe compte moins de 300 exemplaires.

Totem est un autre modèle de lampadaire Serge Mouille réalisé en aluminium laqué noir. Composé de plusieurs parties cylindriques, il repose sur un socle. Disponible en deux modèles différents, Petit Totem ou Grand Totem, il est spécialement adapté pour s'harmoniser parfaitement avec un canapé, un buffet ou une console, dévoilant toute sa beauté dans son environnement.

Les matériaux

Dans ses créations, Serge Mouille allie fonctionnalité et esthétique, à travers des matériaux comme l’aluminium à la finition laquée noir, fréquemment utilisé par l’artiste pour sa grande souplesse et sa solidité. Certains éléments comme les bras articulés sont réalisés en acier pour assurer robustesse et stabilité. Le laiton est utilisé pour les détails décoratifs, ajoutant une touche de raffinement aux lampes.

L’année de création

En 1953, Serge Mouille réalise son premier luminaire pour Jacques Adnet, architecte décorateur et directeur de la Compagnie des Arts Français de Süe & Mare à l'époque. Leur rencontre en 1951 marque un tournant majeur dans la vie de Mouille. La création du lampadaire à trois bras en 1953 le propulse du statut de maître artisan à celui d'artiste créateur. Les lampes conçues à cette époque sont aujourd'hui très prisées, en particulier la célèbre série des colonnes lumineuses ou Totem qui le propulse au sommet de la reconnaissance artistique.

Face à la rareté des luminaires de Serge Mouille, sa veuve, Gin Mouille, prend la décision en 1999 d'introduire une édition numérotée des créations de son défunt mari des années 1950 et 1960. Cette édition exclusive est gérée par la seule maison d'édition française habilitée à rééditer les lampes Mouille, les « Éditions Serge Mouille ». En conséquence, ces œuvres bénéficient d'une cote élevée sur le marché, reflétant la valeur artistique et l'authenticité de ces pièces, éditées dans le respect de la vision originale de Serge Mouille.

Pour estimer une lampe de Serge Mouille, il faut tenir compte de sa taille, de son modèle, de son édition éventuelle, de sa provenance. Il est nécessaire de porter une attention particulière à son authenticité car le succès de ses lampes a incité les faussaires à en créer.

Les ventes record de lampes Serge Mouille

Le seul et unique exemplaire connu du luminaire « Gratte-ciel » de 1962 est l’objet conçu par Serge Mouille le plus cher vendu aux enchères : 238 600 euros. Son socle en acier « gros grains » repose sur une belle structure en acier laqué noir et blanc. L’éclairage est diffusé par un tube fluorescent bleu et une lampe à incandescence fournit l’éclairage zénithal.

Dans la catégorie des objets rares de Serge Mouille, figure un lampadaire à 3 bras issu d’une première édition de 1952, adjugé 125 000 euros. Ses réflecteurs orientables en tôle d’aluminium sont montés sur des rotules en laiton. Ce lampadaire comporte également un piètement en fil d’acier cintré et un fut en tube d’acier laqué noir cintré également.

« Grand Signal », issu du modèle Signal, est un autre luminaire conçu par l’artiste, également en 1962, vendu aux enchères 117 000 euros pour un prix d’estimation entre 60 000 et 80 000 euros. Cette lampe tout en longueur est composée de 4 cornières en métal laqué, noir à l’extérieur et blanc à l’intérieur. Son socle est en acier et raboté « gros grains » sur le dessus. L’éclairage est aussi diffusé par un tube fluorescent bleu.

Lampes Serge Mouille adjugées chez MILLON

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Toutes les lampes Serge Mouille ne font pas l’objet de ventes record, découvrez les prix des lampes Serge Mouilles.

- une suspension à armature quadrangulaire en métal patiné enserrant un réflecteur rectangulaire en dallux, est adjugée 2 100 euros pour une estimation entre 2 000 et 2 500 euros ;

- issue d'une édition contemporaine de Serge Mouille, une suite de 3 appliques articulées modèle "Antony", à réflecteurs orientables en aluminium et métal laqué noir, est vendue 2 200 euros. Les rotules sont en laiton doré patiné. Un certificat d'authenticité des Éditions Serge Mouille France est remis à l'acquéreur, pour chacune des appliques ;

- "D'APRES" est un plafonnier à 3 bras pivotants, à tiges coudées d'acier laqué noir, rotules articulées en laiton doré, maintenant trois réflecteurs tétines orientables en tôle laquée noire, adjugé 8 000 euros, dépassant de loin son estimation haute de 3 000 euros ;

- par Serge MOUILLE et Steph SIMON, une exceptionnelle applique murale à deux bras de lumière articulés et à deux réflecteurs orientables en aluminium et métal laqué noir, est adjugée 9 000 euros. Les rotules sont en laiton doré patiné. Il s'agit d'une édition ancienne de la Galerie Steph Simon de 1953 ;

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