Le Pérugin : prix et cote

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Le marché de l'art de Le Pérugin

L’estimation d’une œuvre de Le Pérugin dépend de nombreux facteurs tels que le support, l’état de conservation, la période de vie de l’artiste à laquelle elle se rapporte, la provenance et la taille de l'œuvre.

Voici un aperçu de l’estimation d’une œuvre de Le Pérugin en fonction des critères d’estimation précédents :

En janvier 2020, une peinture de Le Perugin intitulée "La Crucifixion avec la Vierge, Saint Jean, Saint Jérôme et Sainte Marie-Madeleine" a été vendue aux enchères pour environ 10 millions d'euros.

Ces chiffres sont donnés à titre indicatif et peuvent varier. Il est recommandé de faire des recherches plus approfondies ou de contacter des experts en art pour obtenir des informations précises sur les prix aux enchères des œuvres de Le Pérugin.

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Biographie de Le Pérugin

Pietro di Cristoforo Vannucci, dit le Perugino ou le Pérugin, est né en 1448/1450 à Città della Pieve – en Ombrie, d’une famille les plus nobles de la cité - et décédé en février 1523 à Fontignano. Considéré comme le plus grand peintre d’Italie par ses contemporains, il occupe une place majeure dans la scène artistique de son époque par la nouvelle manière de peindre qu’il impose et son influence sur le goût contemporain : « En peu d’années, il obtint une telle réputation que ses œuvres envahirent non seulement Florence et l’Italie, mais aussi la France, l’Espagne et les nombreux autres pays où elles furent envoyées. », rapporte Vasari.  

L’artiste commence son apprentissage auprès de maitres locaux, dont Bartolomeo Caporali, Benedetto Bonfigli ou Fiorenzo di Lorenzo, puis, avant ses dix ans, évolue à Arezzo avant de s’installer à Florence. C’est dans la capitale de la Toscane que Pérugin se frotte aux plus grands artistes de la Renaissance, travaillant comme assistant d’Andrea del Verrocchio, aux côtés de Léonard et Botticelli.  

En 1472 il figure parmi les membres de la guilde des peintres de Florence (la Compagnia di san Luca), où il découvre de nouvelles techniques comme la perspective et la peinture sur huile mais aussi où il réalise ce qui serait sa première toile en autonomie, La Madonna Gambier-Parry.  

L’artiste fait ensuite escale pendant une courte durée à Pérouse (Perugia) - qui lui vaudra ce nom et affirmera sa réputation - avant de se mettre en route pour Rome vers 1480. Appelé à décorer de fresques la Chapelle de la Conception à Saint Pierre – aujourd’hui perdue – il attirera l’attention du Pape Sixte IV, qui lui confiera la décoration de la chapelle Sixtine aux côtés de Pinturicchio. 

Le Pérugin acquiert alors un statut incontournable sur la scène artistique et obtient de nombreuses commandes à Florence, sous la tutelle de Laurent le Magnifique et réalise ses plus grands chefs d’œuvres dont La Pietà de la Galerie des Offices ou la Consegna delle chiavi.  

Fort d’une réputation bien installée et grandissante, il inaugure deux ateliers afin de répondre aux nombreuses commandes, l’une à Florence et l’autre à Pérouse. Le Pérugin ne produit alors plus d’œuvres exclusivement de sa main mais délègue la majeure partie des prestigieuses commandes à son atelier où le jeune Raphaël était formé. 

Ses ateliers sont alors, à l’époque, un foyer très dynamique de production de Vierges à l’Enfant, où il est possible de reconnaitre le buste de la même femme, du même modèle, celui de son épouse, Chiara Fancelli (1470-1541), fille de l’architecte Luca Fancelli, que le Pérugin a épousé en 1493.   

Son style unique s’impose alors et dicte le bon goût italien. On peut le caractériser surtout par la pureté du dessin, un usage savant de la lumière, une gamme chromatique douce et délicate, une construction savante de l’espace et une représentation des figures d’une manières douce et angélique, à travers des silhouettes raffinées et élégantes. 

On retrouve dans sa production de nombreuses scènes religieuses mais également des scènes mythologiques et des portraits. On compte parmi ses plus grands chefs d’œuvres le Retable des Décemvirs (1495-1496), les fresques du Collegio del Cambio (1498-1500) ou encore Le Mariage de la Vierge (1500-1504).  

Sa longue apogée l’emmènera jusqu’aux premières années du XVIe siècle, que la commande d’Isabelle d’Este déstabilisera. Dans le cadre de cette commande, il réalise Le Combat entre l’Amour et la Chasteté (1497-1503) qui déplaira fortement à son commanditaire et entrainera sa défaveur à Rome. 

Rapidement, le style canonique du Pérugin et la répétition d’une solution de composition seront remplacés par un nouveau goût auprès du publique, initié par Léonard, Michel-Ange et Raphaël.  

C’est en Ombrie que l’artiste se réfugiera afin de réaliser ses derniers chefs d’œuvres. Il travaillera jusqu’à sa mort, en 1523, atteint par la peste.  

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