Claude CORRADO
Alix AYMÉ (1894-1989),
- Description
Alix AYMÉ (1894-1989),
Alix AYMÉ (1894-1989), "Portrait d'un garçonnet d'une femme asiatique", circa 1940, laque naturelle sur panneau de bois, feuilles et poudres d'or. Non signé. 46 x 56 cm. (un tout petit éclat, petits accrocs aux angles) Nous remercions Monsieur Pascal LACOMBE d’avoir authentifié cette œuvre, certificat n°2023-52. Elle sera intégrée dans le catalogue raisonné. Née à Paris en 1894, la jeune Alix Hava fit son apprentissage auprès du peintre symboliste et membres du groupe des Nabis - Maurice Denis, qui restera un modèle pour elle tout au cours de sa longue carrière. En 1920, elle accompagne son mari Paul de Fautereau-Vassel, professeur de lettres, envoyé à Shanghaï, puis à Hanoï. Ses déménagements successifs font naître en elle une véritable passion pour la culture des pays asiatiques. Pendant ses vingt années passées sur le continent asiatique, Alix Aymé profite de son temps libre pour voyager dans les différents pays que le continent a à lui offrir. Parallèlement à ses voyages, elle enseigne son art d’abord au Lycée Français de Hanoï (entre 1925 et 1926), puis, après avoir épousé en secondes noces le lieutenant-colonel Georges Aymé, elle rejoint en 1934 le corps d’enseignement de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, aux côtés de Joseph Inguimberty. Mêlant à son héritage Nabi sa passion pour la laque, elle réalise des œuvres d’une grande finesse, avec une prédilection pour les sujets humains. Femmes et enfants prennent des airs religieux, à l’image de madones – un style très probablement hérité de sa formation aux ateliers d’Art Sacré de Maurice Denis-, sous les coups de son pinceau qui subliment la figure humaine. En plus de sa maîtrise de la laque, Aymé s’applique également à la peinture sur soie et au dessin. Son style unique, d’une délicatesse rare et à la palette recherchée, fait d’Alix Aymé une artiste pionnière de l’École des Beaux- Arts de l’Indochine. Cette œuvre, emprunte d’une grande délicatesse, saisissant l’unisson entre une jeune femme, vêtue de la tunique vietnamienne traditionnelle - le ao dai- enlaçant un jeune garçon. L'artiste représente cette scène comme pourrait l’être une maternité religieuse, le rideau placé derrière eux s’ouvrant pour découvrir sur un fond or, évoquant les auréoles des sujets religieux. Alix Aymé, met en exergue le sujet de la maternité, traité comme pourrait l'être une madone et donnant à cette femme un aspect proche de l'irréel et du sacré.Vente terminée
Estimation
8 000 € - 12 000 €
Adjugé à
16 000 €
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