Michel de MARILLAC

Michel de MARILLAC

(1563-1632) magistrat, surintendant des Finances, garde des Sceaux, principal meneur de la journée des Dupes. L.A.S., 18 juillet [1628], à Claude BOUTHILLIER ; 2 pages in-fol., remplies d’une écriture serrée. Longue lettre sur la question des parentés prohibées dans un même parlement. C’est en confiance qu’il expose son opinion, en priant que cela reste secret. Il rappelle tout d’abord que cette question, maintes fois traitée dans les ordonnances royales, n’a jamais été respectée ni appliquée, que ce soit dû à la complexité des procédures administratives et parlementaires, mais surtout à la mauvaise volonté des parlementaires eux-mêmes, qui intriguent continuellement pour en empêcher l’application, ce qui met en péril l’autorité du Roi… La dernière ordonnance prohibitive de l’an passé n’a pas été plus observée que les autres, et voici maintenant que « lon demande au Roy une chose honteuse », qui est de rompre cette ordonnance, au lieu de se contenter, comme ses prédécesseurs, d’en souffrir avec déplaisir l’inobservation. Marillac s’étend longuement et en détail sur cette question qui est de nouveau débattue à l’occasion des prétentions du Président de BELLIEVRE et de son fils… « vous trouverez que l’Angleterre, la Rochelle, le duc de Rohan, de Mantoue, tous ensemble ne font point tant de bruit que de faire garder les ordonnances à quelcun de messieurs de la cour de parlement »…