Service du Palais des Tuileries. Utilisé par le roi Louis-Philippe et l'empereur Napoléon III. Partie de service en porcelaine dure comprenant 7 assiettes (sans semis), 4 assiettes à semis de fleurettes, une assiette à soupe (à semis), un plateau de saucière lampe (à semis), un pot à décoction couvert (à semis), une jatte à lait, un beurrier rond, 3 tasses litrons et 2 soucoupes et une tasse à thé coupe. Quelques éclats, fêles et restaurations. Manufacture royale et impériale de Sèvres, époques Monarchie de Juillet et Second Empire. Diverses marques et dates, quelques marques au tampon rouge du château des Tuileries. Provenance : Ce service célèbre mais paradoxalement mal connu fut initialement commandé par ordre de Napoléon Ier pour le “Service des Princes” au palais des Tuileries, délivré en juin 1811, décrit : “service marli beau bleu, frise d’or capraire, fleurettes en mozaïque au milieu etc.”(Arch. MNC, Sèvres, registres Vy20, f°9 et Vu1, f°106). Sous la Restauration, il fut utilisé à Saint-Cloud (à partir de 1820), Compiègne (1824), Fontainebleau (1827) ou encore Rambouillet (1828). Louis-Philippe récupéra donc beaucoup de pièces et décida d'en faire le service de sa résidence officielle que sont les Tuileries, où avaient lieu la plupart des repas et réceptions officielles. La première commande est faite par lettre du 21 novembre 1832 (762 pièces), le Roi apporte toutefois une modification par rapport au service originel puisqu'il ne désire pas le semis de fleurettes en or présent normalement au milieu des assiettes (Arch. Cité de la Céramique, Sèvres, registre Vtt3, f°175). Il fut par la suite toujours utilisé aux Tuileries par l'empereur Napoléon III. Le nom de ce service provient de la frise de feuilles exotiques portant ce nom, originaires d'Amérique du Sud, proches du thé, que les chèvres aiment particulièrement, d'où le nom capraire dérivant du latin caprinus (chèvre, bouc).