Reconnaître et estimer les objets de la civilisation Maya

Qu’est-ce que l’art maya ?

Les périodes artistiques mayas offrent une riche production d’objets exceptionnels, considérés comme les plus complexes et les plus sophistiqués de l’Amérique précolombienne. Les archéologues estiment que leur conception remonte probablement à la période préclassique, de 1500 av. J-C. à 250 apr. J.-C. L’art maya est également prospère durant la période classique, et ce, jusqu’au 16e siècle, à l’arrivée des conquistadors espagnols. La destruction des objets relatifs à la culture maya met alors fin à une très longue tradition artistique. 

L'art maya englobe une grande variété de formes et d'expressions, notamment l'architecture, la sculpture, la peinture, la céramique, la glyptique et la fabrication de somptueux bijoux et d’armes blanches. Un grand vase figurant le dieu Itzamna, dant de la période Classique ancien, en terre cuite à engobe rouge a, par exemple, été estimé 50 000 à 80 000 euros. 

Dans l'ensemble, l’art est profondément enraciné dans la religion, la mythologie et la cosmologie. L’art maya reflète alors les croyances du peuple, son organisation sociale et politique, ainsi que son lien étroit avec la nature et le monde spirituel. Les objets qui représentent le dieu Jaguar, symbole du droit divin, sont utilisés par les souverains mayas pour exercer leur pouvoir. 

Les poteries décorées à l’engobe et ornées de motifs de jaguars et de glyphes sont fabriquées par les céramistes les plus instruits de la civilisation maya. Les masques et les coiffes du dieu Jaguar sont aussi portés par les souverains pour marquer leur statut. On retrouve le jaguar sur un diadème à l’effigie du dieu Jaguar sur un ocarina cérémoniel figurant un dignitaire, vendu plus de 18 000 euros et estimé 12 à 18 000 euros.

L'art maya continue d'être apprécié et étudié pour sa beauté et son importance historique et culturelle. Elle se découvre encore aujourd’hui sur les plus importants sites historiques comme Chichén Itzá dans la péninsule mexicaine du Yucatan, la cité de Palenque dans l’État du Chiapas et l’ancienne ville maya de Copán au Honduras. En 2019, des archéologues mexicains découvrent des centaines de nouveaux objets sur le site de Chichén Itzá, surtout dédiés aux offrandes, comme des brûleurs d’encens en céramique. 

Comment reconnaître les objets d’art maya ?

Une œuvre maya est reconnaissable à ses ornements particuliers.

Divinités 

De nombreuses statues Chac Mool découvertes sur les plus grands sites comme Chichén Itzá et Tenochtitlan sont vendues aux enchères. Ce type de statue est dédié au dieu Jaguar rouge et au dieu de la pluie. Le Chac Mool représente un homme couché qui s’appuie sur ses coudes, qui tient un plateau sur son ventre avec la tête tournée à 90° sur le côté. L’exemplaire le mieux conservé est trouvé en 1943 près du centre cérémoniel du site de Tenochtitlan. L’homme porte un masque du dieu de l’eau Tlaloc. 

Les représentations d’Itzamna, dieu du panthéon maya, du ciel, du jour et de la nuit, sont aussi très recherchées. Les œuvres comme le codex de Dresde montrent les dessins de cette divinité, un vieil homme menu aux joues très creuses et au nez crochu proéminent. Un réceptacle de culte en terre cuite présentant Itzamna avec le dieu chauve-souris, en très bon état de conservation, est vendu aux enchères en France en 2018. 

Un grand vase destiné à un usage religieux présentant le dieu Itzamna modelé en relief et soutenu par Tlaloc est estimé par la maison Millon entre 10 000 et 15 000 euros.

Chaac, le dieu faiseur de pluies et de la foudre est aussi adoré. Considéré comme l’équivalent du dieu Tlaloc pour la civilisation aztèque, Chaac est représenté un peu partout, sur les brûleurs d’encens en terre cuite du 12e siècle comme sur les masques pendentifs de l’époque classique au Mexique ou au Guatemala. Un pendentif en pierre brune sculptée, percée et polie mêlant les visages d’un prêtre et du dieu Chaac est notamment vendu aux enchères en 2023.

Glyphes

Ces symboles complexes et esthétiquement fascinants sont un élément central de l'art et de l'écriture maya. Les glyphes représentent des concepts, des mots et des sons. Leur utilisation s’étend des inscriptions monumentales aux codex et aux objets de la vie quotidienne. Les vases aux glyphes en céramique sont un exemple notable d’œuvres mayas. Utilisés pour des cérémonies religieuses et rituelles, ils sont ornés de glyphes qui décrivent des scènes mythologiques, la cosmologie maya, des représentations d'animaux, de figures humaines et de symboles sacrés. Un bol issu de la période classique tardive décoré de glyphes de différentes tailles est vendu aux enchères en 2022.

Calendriers mayas

Un calendrier maya se reconnaît à ses cycles qui se chevauchent, comme le cycle de 260 jours appelé « tzolkin » et le cycle de 365 jours « haab ». Ils sont combinés pour former des périodes plus longues, sur plusieurs milliers d'années. Des glyphes et des symboles représentent les jours, mois et années. Ils sont stylisés et peuvent être des combinaisons de formes géométriques, de chiffres et de dessins d’objets ou de divinités mayas. 

Stuc

Les Mayas sont aussi célèbres pour leur utilisation du stuc qui représente des têtes de prêtres et de seigneurs et des statues polychromes. Découvrez quelques exemples de pièces vendues par la maison Millon :

- une tête de seigneur en stuc blanc avec des restes de peinture rouge adjugée 5800 euros ;

- une tête de divinité en pierre surmodelée de stuc, qui représente le réalisme d’un visage aux yeux ouverts et à la bouche animale, adjugée 2500 euros.         

Tonsure maya

La tonsure fait référence à une pratique culturelle de la civilisation maya dans laquelle une partie ou la totalité des cheveux est rasée. Les objets relatifs à cette tradition sont alors associés à des rituels religieux et spirituels, comme les vases ornés d’un dessin du dieu du maïs portant une coiffe munie d'une sorte de pompon attaché à l'arrière de son crâne partiellement rasé.

L’art Maya s’exprime aussi sous diverses autres formes 

L’art funéraire connaît un grand succès sur le marché des ventes aux enchères. Le masque de jade du roi Pakal est un exemple remarquable de ces réalisations. Ces masques funéraires, placés sur le visage des défunts sont élaborés en jade, en obsidienne, en coquillage ou encore en or et autres matériaux précieux. 

Les fragments de stèle commémorative sont parfois présentés aux enchères, ornés de divinités et dirigeants, souvent en relief, et accompagnés de glyphes. 

Les céramiques sont également courantes dans la civilisation maya. On les trouve sous la forme de vases ornés de motifs complexes figurant des scènes de mythologie, des cérémonies, des divinités ou des dignitaires. 

De nombreuses figurines de terre cuite, rituelles, cérémonielles ou domestiques sont présentées aux enchères. Elles sont souvent précises et minutieuses lorsqu’elles nous parviennent en bon état. 

Des bijoux en jade ou en or sont rares et souvent de très grande valeur. Bracelets, pendentifs, colliers ou ornements d’oreille sont recherchés des collectionneurs. 

Vous trouverez également des codex mayas, manuscrits faits de papier d’écorce, très rares et recherchés, ils sont le témoignage précieux des connaissances mayas sur la religion, l’astronomie, l’histoire Maya. 

Astuces pour estimer un objet Maya

Le meilleur moyen d’estimer correctement votre objet d’art maya sur le marché des enchères est de faire appel à un expert spécialisé en archéologie. Il peut estimer avec précision la valeur et l'authenticité de l’œuvre. Sa connaissance spécifique lui permet de déterminer le potentiel de vente et d'établir un prix de réserve juste. La maison de vente aux enchères Millon organise des ventes publiques avec un grand nombre d'acheteurs, dont des collectionneurs et des investisseurs.

En raison de l’histoire de la civilisation Maya et de la colonisation, de nombreuses pièces ont été exportées illégalement vers d’autres pays, voire même pillées directement sur les sites. Aujourd’hui, les pays comme le Mexique, le Guatemala et le Honduras mènent une politique stricte de surveillance. Pour vendre votre objet, il est nécessaire de retracer sa provenance et ses origines par tous les moyens, les conseils de nos experts sont alors bienvenus.

Les objets maya adjugés chez MILLON

• Un vase cylindrique à motifs géométriques incisés évoquant les dieux Jaguar et Aigle, estimé entre 2 500 et 3 500 €, adjugé 2 500 € en avril 2023 ;

• Un vase cérémoniel codex représentant quatre divinités, estimé entre 18 000 et 25 000 €, vendu 14 000 € en avril 2023 ;

• Un sceptre cérémoniel, appelé excentrique, représentant le profil d’un roi, estimé entre 6 000 et 9 000 €, vendu 11 000 €.

Estimez et vendez votre objet maya !

Vous possédez un objet de la civilisation maya ? Bénéficiez de l’expertise gratuite de nos spécialistes en archéologie. La maison Millon intervient dans l'estimation de votre œuvre. L’évaluation se base sur les ventes aux enchères récentes de pièces similaires. Vous pouvez également fixer un rendez-vous dans nos locaux.