Collection Pierre BONHOMME – 10 novembre

Sommaire

Le puzzle d’un autoportrait
Plus de quarante années de passion
Un ensemble singulier

Le puzzle d’un autoportrait : la collection de photographies de pierre bonhomme vente le 10 novembre

Le puzzle d’un autoportrait

Pierre Bonhomme a découvert les qualités expressives et artistiques de la photographie à Arles, en 1977, quand il a visité les expositions présentées au musée Réattu et assisté dans la cour du Palais de l’Archevêché à une soirée de projection consacrée aux Tchèques Josef Sudek, Josef Koudelka et Jan Saudek.

Depuis, il n’a cessé de consulter livres illustrés anciens et nouveaux, de lire mémoires, récits et biographies, de voir des expositions en tous genres, de « lire » des portfolios, de rencontrer des photographes et de notoires experts.

Son nom de plume était déjà Pierre Borhan. Il intégra le milieu photographique sous ce pseudonyme qu’il continua d’utiliser pour signer les articles, les monographies, les ouvrages thématiques, les textes divers qu’il écrivit au cours des décennies suivantes.

Plus de quarante années de passion

Plus de quarante années d’une passion qui a contribué à son épanouissement, à un inattendu accomplissement de soi.

Après avoir collaboré avec des magazines, mené des entretiens avec des photographes estimés, édités dans Voyons voir (1980), assuré en free-lance le commissariat de l’exposition Saudek au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (1987), dynamisé la revue Clichés en tant que rédacteur en chef adjoint (1984-1988), obtenu le prix Nadar pour Splendeurs et misères du corps (1988), Bonhomme et Borhan se sont définitivement confondus quand il fut nommé en 1988 à la tête de la Mission du Patrimoine photographique au Ministère de la Culture. Il reconnaîtra que cette nomination fut « l’une des chances de sa vie. »

La chance de concevoir (seul ou en duo) des expositions, comme Roger Corbeau, portraits d’acteurs (1995), Souveraine Angleterre, l’âge d’or de la photographie britannique (1996), La conquête des pôles, 150 ans de photographie en Arctique et en Antarctique (1997), Dorothea Lange (1998) et les rétrospectives de Cecil Beaton, Edward Weston, W. Eugene Smith et Arnold Newman. La chance, aussi, de pouvoir négocier, préparer et recevoir, avec ses collaborateurs, les donations faites à l’État des fonds d’archives (dont les négatifs et les droits afférents) de photographes soucieux de leur avenir, tels René-Jacques, Marcel Bovis, Denise Colomb, Roger Parry et Raymond Voinquel.

Il acheta des épreuves photographiques – en galerie, en vente aux enchères ou à des photographes - sans autre objectif que de vivre avec elles. Des œuvres lui furent offertes au gré de rencontres et de collaborations. Il constitua, sans en avoir conscience, une collection faite principalement d’émotions, d’affections et de fascinations. Une double collection qui retrace – résume et synthétise -- son parcours personnel et professionnel.

Un ensemble singulier

Un ensemble singulier de créations et de témoignages photographiques qui s’infusèrent dans sa ferveur. Sur ses murs, des photographies, rien que des photographies qui personnalisent les lieux. Des présences essentielles.

Josef Sudek, André Kertész, Bill Brandt, Diane Arbus, Jan Saudek, Sally Mann, Joël-Peter Witkin, Toni Catany et d’autres habitent son univers de prédilection et, confie-t-il, son for intérieur. Il admire Richard Avedon, Irving Penn, Henri Cartier-Bresson, il aime beaucoup Ralph Gibson, Eikoh Hosoe, Nicholas Nixon, Bernard Faucon… Ses goûts, ses choix, ses coups de coeur sont éclectiques. Comme le sont les livres qu’il a signés, jusqu’à Hommes pour Hommes (cinq éditions internationales) et L’Art de la mer dont la version américaine a été rééditée.

Evoquant ces photographies regroupées par ses soins et bientôt dispersées, il espère qu’elles passeront aussi bien de main en main que de coeur en coeur Qu’elles susciteront d’autres prises de conscience, d’autres engouements, et participeront à d’autres bonheurs. « Elles contribueront à d’autres passions, n’est-ce-pas ? »