\\\\*Vase cérémoniel Codex

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au bord légèrement évasé et représentant quatre divinités qui seraient à l’origine de la création du monde. Ces quatre personnages, représentés de profil et assis en file, possèdent des symboles sur leurs bras et leurs cuisses qui permettent de les identifier comme des êtres surnaturels. De plus, tous les quatre partagent les caractéristiques communes suivantes : leurs cheveux sont coiffés en chignon rehaussé et chacun est doté d’oreilles de jaguar. En revanche, chacune des divinités a ses propres particularités. La position des mains est différente et les traits faciaux également. Le premier dieu (à partir de la gauche) se dissocie car il est doté d’une dent supérieure limée. Le deuxième a la mâchoire inférieure manquante, ce qui est un des traits caractéristiques du dieu Pax. Le troisième possède une langue bifurquée, représentant peut-être des volutes de fumée. Enfin, le quatrième représente le Jaguar Paddler (Pagayeur Jaguar). La scène est peinte sur un fond couleur crème. Le haut ainsi que le bas du vase sont décorés sur tout le pourtour d’une large bande de couleur orange, cerné d’un trait noir sur le côté intérieur. La partie supérieure du vase est ornée d’une frise de hiéroglyphes à vocation uniquement décorative. Terre cuite beige à décoration beige clair, orange, rouge orange et marron Maya– Mexique, 550 - 750 ap. J.-C. Hauteur : 17,1 cm Diamètre de l’ouverture : 13,9 cm Diamètre de la base : 12,7 cm Ce vase est un superbe exemple de céramique maya, support d’un art pictural considéré comme l’une des manifestations les plus sophistiquées et les plus raffinées de la Mésoamérique. La richesse de son décor, rehaussé de sublimes et vives couleurs ainsi que la force symbolique de la scène peinte en font une œuvre unique, témoignant de l’excellence des artistes mayas qui, sans outils métalliques ni tour de potier, sont parvenus à créer des objets d’une finesse et d’une beauté inégalable. Les vases décorés étaient considérés comme des objets de luxe et des présents de prestige, que les élites de cités-états parfois lointaines s’offraient et s’échangeaient en diverses occasions, notamment pour célébrer des alliances. Ce vase, au dessin délicat, coloré et à l’iconographie riche, témoigne de la parfaite maîtrise technique des artistes mayas. Provenance : - Ancienne collection Yvon Collet, 1967 - Galerie Mermoz, 2004